Dimanche 25 janvier : (suite & fin)
Nous avons prévu de faire une première escale à "La Serena" à 500 km de Santiago ! Peu de temps après avoir pris la route, nous nous faisons arrêter par deux flics : lorsque Christophe lui tend le permis rose tout en français, le flic a l’air un peu con. Visiblement, il ne comprend rien. Dès que nous lui disons que nous sommes des touristes français, ça lui fait une porte de sortie. Il nous demande ce que nous allons visiter, nous fait un petit speech sur la sécurité et nous dit de faire attention à la fatigue (les routes au Chili sont en bon état mais les distances sont énormes. La fatigue au volant doit sûrement être un facteur de mortalité important au Chili).
Vers midi, nous croisons une multitude de vendeurs d'empanadas sur le bord de la route : ils agitent des pompons lorsqu’un véhicule arrive. Plus tard dans l’après-midi, ce sont des agneaux qui sont vendus le long de la route : les vendeurs présentent les carcasses à bout de bras.
Lorsque nous arrivons à "La Serena", il nous faudra deux tours de l'"Avenida del Mar" pour trouver un des rares campings. Celui-ci est un peu vétuste mais c'est propre et nous entendons la mer. Nous faisons quelques courses dont des fruits : melon espagnol, nectarines et des fraises ! Une nouveauté par rapport à notre précédent voyage : le "pisco sour" existe tout prêt en bouteille. L'apéritif pour le soir est assuré. Nous achetons aussi une petite glacière (nous l'avons ramené en France avec un petit stock de pisco ). Avoir avec nous un peu de boissons fraîches pour traverser le désert d'Atacama sera le bienvenu.
Petite déception : il n'y a que très peu de restaurants ouverts le soir sur l'"Avenida del Mar". Et après quelques milliers de kilomètres en avion et les 500 km en voiture, nous n'avons pas envie d'aller en voiture au centre-ville. Un quart de poulet grillé avec des frites dans un "fast food" (en bord de plage, quand même) avec une bière Cristal (légère, pas trop amère) nous suffisent.
Lundi 26 janvier : Route vers Chañaral !
Nous nous réveillons à 9h30. Nous plions la tente (un chien a pissé dessus ), et nous prenons notre petit-déjeuner avec les fraises achetées la veille. Lorsque nous payons le camping, nous avons une petite frayeur : on commence par nous compter 18.000 pesos (soit 27 euros) pour nous faire ensuite une réduction de 50 %. C'est quand même un peu cher (mais on est en pleine période de congés scolaires dans une grande station balnéaire).
Après avoir fait le plein d'essence (un plein nous fait entre 500 et 600 km), nous reprenons la route du nord. A 10 km de "La Serena", Anne-Marie a envie de faire pipi ! Il lui faudra 150 pesos pour assouvir son envie dans une station-service Copec. Pour la pause repas, nous nous arrêtons près d'une rivière à Vallenar pour manger notre melon espagnol et des chips. 50 km après Copiapo, nous retrouvons enfin le bord de mer à Caldera.
Nous avons fait peu de kilomètres aujourd'hui mais Christophe est fatigué. Après 500 km de route, nous nous arrêtons à Chañaral, ville assez laide, à l'entrée du parc national "Pan de Azùcar". Pas de camping, nous nous retranchons sur une pension à 7.000 pesos (moins cher que le camping). Dans les villes et villages chiliens, il faut savoir que la plupart des rues sont en sens unique et qu'il n'y a AUCUN panneau de sens interdit ! Il faut repérer les noms des rues aux croisements : une flèche blanche sur fond noir indique le sens de circulation. Heureusement, ayant pris une rue en sens inverse, un Chilien nous fait signe de prendre la première à droite.
Après avoir déposé nos affaire à la pension, nous achetons des boissons fraîches pour la soirée et une bouteille de "cola de mono" (queue de singe) : c'est à base de pisco, de lait mais aussi du café (Christophe n'aime pas du tout le café). C'est la boisson de Noël au Chili. Il paraît que c'est meilleur, bien frais avec un glaçon (denrée que nous ne trouverons pas dans le désert d'Atacama). Le soir, nous mangeons dans un Routier : Christophe prend un lomo (steak-frites) et Anne-Marie, une "paila marina", une soupe/ragoût de fruits de mer dont certains sont peu communs en France.
Cette nuit fut aussi notre première nuit typiquement chilienne (du moins pendant la période estivale dans le nord du Chili) : un concert de rock, en extérieur, a lieu à Chañaral ! Celui-ci se finit fort tard (ou très tôt le matin) après de nombreux rappels et de longues discussions bruyantes et animées dans la rue. Galère n° 4...