Mercredi 30 avril : It's raining again !
Grasse matinée, spaghetti à midi et à 14 heures, nous partons visiter le musée Leonardiano à Vinci. C'est toujours surprenant de découvrir ses inventions représentées en maquette ou animation 3D (le vélo est peut-être un peu lourd pour le tour de France). Après le musée, nous espérions aller jusqu'à sa maison natale mais les nuages sont trop gris, la randonnée risque d'être humide.
Nous décidons alors de visiter le "Museo della Collegiata di Sant'Andrea" dont le billet est combiné avec le musée Leonardiano. Beaucoup de "Madonna con il bambino" (Madonna au visage déformé) ou de "San Sebastiano", dit "le troué" ! Nous remarquons aussi que JC n'est pas un ami des plongeurs (modernes) : il est souvent représenté avec du corail rouge autour du cou. Cela nous a profondément choqués, ce corail de Méditerranée qui a été décimé ! Oui, nous sommes des incultes en art catholique et nous l'assumons pleinement !
Météo de la journée :
Il pleut... Une petite éclaircie nous fait sortir de notre tanière mais elle est furtive. Le soir, le ciel se dégage, laissant quelques espoirs pour le lendemain.
Jeudi 1er mai : Elle penche !
Lever 7h30, le temps est encore nuageux et il vient de pleuvoir assez fortement. Nous partons quand-même en direction de Pise (du beau temps est annoncé, normalement). En arrivant sur Pise, les nuages semblent en effet se disperser, sauf que lorsque nous sommes devant la tour, ces affreux nuages reviennent nous cacher le soleil (d'où une course sur le site, pour revenir devant la tour afin d'essayer de profiter de la moindre percée du soleil entre les nuages, pour la prendre en photo).
Donc, devant la tour, c'est le choc : elle penche ! Elle penche vraiment (beaucoup) ! Nous avons beau avoir vu cette tour à la télé, nous sommes scotchés par cette tour qui défie les lois de la gravitation. Comment les architectes de l'époque ont-ils été assez fous pour continuer la construction de cette tour, allant même jusqu'à modifier les derniers étages pour repartir droit.
Des travaux sur le sommet de la tour sont encore en cours (pour remplacer les blocs de marbre abimés par l'usure du temps) mais les grands travaux de redressement des années 1990 sont finis (en pompant la nappe phréatique sous la tour, celle-ci avait pris une allure encore plus penchée qu'à sa construction, des blocs de plomb l'ont fait reprendre son penchant original).
Si à Venise, la manie du touriste est de se faire prendre en photo en haut d'un pont, à Pise, le touriste se fait prendre en photo en train de retenir ou de pousser la tour (nous avons essayé, les résultats sont "Top Secret" : la tour a failli tomber). Après avoir attendu sans succès qu'un rayon de soleil arrive à se glisser entre les nuages pour éclairer la tour, nous décidons de faire la visite de l'intérieur de la cathédrale (nous ne sommes pas montés dans la tour, 15 euros, trop onéreux ; puis, pour regarder la tour, c'est comme pour les ponts, on ne monte pas dessus). 2 euros, la cathédrale, c'est bien plus raisonnable pour aller voir le pendule de Galilée. A l'intérieur de celle-ci, le "perchoir à curé" (on ne se rappelle plus du nom, c'est peut-être le prêchoir ?) est remarquable avec ses colonnes toutes sculptées, bref, magnifique !
Après la visite de la cathédrale (et une course avec les nuages), nous nous décidons de partir vers Lucques (Lucca). Seulement 19 km entre ces deux villes, mais en sortant de Pise, il faut attaquer la montagne, avant d'arriver à Lucques, où c'est tout plat ! Christophe s'attendait à une cité médiévale avec de hauts remparts, mais ce sont des remparts style Vauban, qui encerclent la ville sur 4,2 km de circonférence. Anne-Marie a faim ! Et une petite promenade sur le haut des remparts en guise d'apéritif ne lui convient pas du tout. Il faut au plus vite manger !!! C'est un poil trop tôt car à 12h25, le bar sur la "Piazza Antelminelli" à côté du "Duomo di San Marino" ouvre à peine (ils ne servent qu'à partir de 12h30). Cette fois, nous ne sommes plus sur un des grands axes touristiques de la Toscane, car le menu n'est qu'en italien, si bien que nous faisons confiance au sort (mais, le risque de tomber sur un plat que nous n'aimerions pas est minime). Gnocci aux asperges et tagliatelles au pesto, suivi de carpaccio au thon et viande de bœuf un peu fumée (le tout pour 42 euros à deux avec la boisson).