Restauration :

Alors, nous allons commencer par une déception : il s'agit du restaurant "Chez Stéphanie". Si en 2004, c'était délicieux. En 2007, cela dépendait des plats. Et en 2009, il vaut mieux oublier cette adresse. Certes, Stéphanie est toujours un sacré personnage créole, attachant. Elle n'a pas augmenté ses tarifs (10 euros sur place pour un menu complet, 5 euros pour le plat à emporter) depuis toutes ces années, mais la qualité des plats a baissé. Son rougail saucisse est devenu complètement insipide (fait avec des saucisses bon marché, même pas fumées) et son boucané bringelle manque de morceaux de boucané.

Par contre, le snack "Les Baobabs" est toujours à la hauteur : il a généralement quatre plats différents (par exemple, deux "shop suey" aux légumes croquants, avec des viandes différentes, un carry de poisson et un plat créole) qui peuvent être servie avec du riz blanc (avec graine ou pas), du sauté de mine ou du riz cantonais. Le piment est à consommer avec modération mais il est relativement doux. Ces plats sont frais, délicieux et les portions sont généreuses pour environ 3 euros la barquette (alors que nous sommes plutôt de bons mangeurs, nous faisions presque deux repas sur une seule barquette, certes en rajoutant un petit dessert comme un fruit ou un yaourt). De plus, le patron est accueillant.

Nous avons essayé deux autre snacks dans St Leu (repas, rougail ou carry, à emporter), les plats étaient bon, mais il n'y avait pas autant de choix qu'aux Baobabs.

Autre adresse de St Leu qui n'a pas changé en 5 ans et qui est toujours au top : l'"Auberge du Relais". Le patron nous reconnaît maintenant. Il est toujours aussi accueillant, sympathique, joyeux, bavard. Et la cuisine est toujours aussi bonne : les civets et les carrys sont à tomber. Le civet zourite est le plat de référence, incontournable. Bizarrement, la coupe des îles, en dessert, est de plus en plus arrosée (au fil des années) par une substance liquide. Ca doit être une solution hydro-alcoolique pour lutter contre la grippe A ! Cette solution hydro-alcoolique est aussi servie avec l'addition, légère.

Nous nous sommes égarés à St Gilles (c'est promis, nous ferons plus attention la prochaine fois), mais nous sommes allés voir une amie qui allait ouvrir un magasin de plongée sur le port (le "Pavillon Alpha", vous pouvez y aller, Martine est très serviable et vous aidera à faire le bon choix ; elle travaillait avant chez notre dealer de matos de plongée favori à Toulouse). Alors St Gilles, c'est une terre pas vraiment réunionnaise. La preuve en photo, une petite place à côté du port : côte à côte, un restaurant d'une chaîne comme on en trouve près des centres commerciaux en métropole, une "crêperie/pizzeria" (la crêpe calzone, ça se fait ? ), un restaurant de grillades (qui ose quand-même afficher "cuisine créole", mais seulement après "cuisine métropolitaine", nous n'avons pas été voir leur carte) et de nouveau, une crêperie, très attachée à la Bretagne. Et si ces restaurants ont pignon sur rue, c'est qu'il y a une demande de la part des touristes qui foisonnent à St Gilles. Ah, le métropolitain et son steak-frites, incorrigible !

Alors, comme nous étions sur St Gilles à l'heure du déjeuner, nous avons dû choisir dans le moins pire. Au moins, même s'il n'est pas préparé avec une recette créole, du bon poisson frais, pêché à la Réunion, est un choix raisonnable ! Nous sommes donc allés au bistrot des Pêcheurs (attention, ils servent aussi du poisson, en direct de Rungis, décidemment, de bonnes moules frites ). Il y avait du thon banane et de l'espadon. Une bonne tranche, gigantesque, tout simplement grillée, c'était très bon. Ils proposent, en entrée, des très bonnes rillettes de poisson et du tartare de poisson.

Et la seconde fois, nous avons mangé un tartare de poisson "Chez Marie" (quelques plats créoles sont affichés à la carte, mais pourquoi nommer les samossas et bouchons : "tapas créoles" ?). Là aussi, c'était très bon, très copieux et relativement bon marché.