Samedi 5 septembre : Baleines & sud sauvage

Croisière baleine : 8h30 / 8h45, nous embarquons à bord du grand zodiac gris. Le but est de croiser les baleines, si possible avant d'arriver sur St Gilles, afin d'en profiter qu'entre nous, sans la multitude de bateaux qui partent de St Gilles. Pour cela, Seb part au ralenti. Les apnées des ces cétacés faisant une vingtaine de minutes, nous risquerions de leur passer au dessus sans les voir si nous allons trop vite (bien sûr, cela ne semble pas être l'avis d'un autre club de St Leu, les mêmes brisetouts qui sortent plonger même lorsque les conditions ne sont pas terribles).

Nous croisons rapidement un groupe de dauphins. Nous essayons quelques photos au jugé, comme en 2007, en tenant le caisson à bout de bras, sous l'eau à partir du zodiac (mais, nous ne récolterons qu'un bout de nageoire). Nous croisons ensuite une tortue. Le bateau d'un autre club de plongée de St Leu a repéré une baleine (il était aussi parti au ralenti) et il contacte Seb par téléphone. Nous les rejoignons et nous voyons à notre tour la baleine, assez éloignée. Nous tentons de la suivre, mais elle trace vers le nord. Après quelques dizaines de minutes, Seb abandonne : l'espoir de la voir mieux est trop mince.

Nous continuons la remontée vers le nord, jusqu'au niveau du cap La Houssaye. Bien, au large, nous apercevons alors un souffle très au large. Seb met aussitôt le cap vers l'ouest. Nous arrivons presque à sa hauteur lorsque ... nous tombons en panne d'essence. Le temps de remplir à nouveau la nourrice, une baleine fait surface à proximité de nous, pour être exact, quand-même à plusieurs centaines de mètres de nous. Celle-ci est en direction de la côte. Nous nous approchons tout doucement. Lorsqu'elle plonge et refait surface de longues minutes plus tard, elle s'est déjà bien éloignée et le temps de s'en approcher à nouveau, ce sont presque une dizaine de bateaux qui l'entoure ou plutôt les entourent car elles sont deux. Elles replongent à nouveau et refont surface dans notre direction. Elles mettent alors le cap vers l'ouest. Seb arrivent à les suivre et s'en rapprocher tout doucement, pendant quelques dizaines de minutes alors qu'elles continent de nager vers le large. Nous voyons distinctement leurs caudales lorsqu'elles sondent, mais vu l'heure, il faut abandonner l'observation et retourner vers St Leu.

Sur le chemin de retour, Seb s'arrête au port de St Gilles pour refaire le plein d'essence. A 13 heures, nous sommes de retour au club, résultat : de bons coups de soleil, sur les genoux, car nous étions en shorty.

Nous repassons vite fait à notre bungalow manger les samossas achetés la veille, avant de reprendre la route en direction du sud, le sud sauvage, histoire d'aller voir comment les coulées de lave ont évolué depuis 2004. Nous y arrivons par le Tremblet et donc par la coulée de 2007. Il vient juste de pleuvoir, l'eau remonte alors en fumerolle sur toute la coulée, et même à proximité de la route. En restant sur la route (surtout, ne pas s'aventurer sur la coulée), nous pouvons mettre la main devant de petits trous à une dizaine de centimètres du bord de l'asphalte, par lequel la vapeur ressort : c'est très chaud, c'est même bouillant (puisqu'il s'agit de vapeur d'eau, à donc plus de 100 °C). Nous essayons alors de réaliser une expérience que les journalistes de Clicanoo ont faite (lu dans un article paru au début de la semaine) : nous plongeons une petite branche de bois dans le trou, mais certainement à cause de la vapeur d'eau, le bois ne noircit pas et ne s'enflamme pas au contact de l'air, contrairement à ce qu'avait obtenu les journalistes. D'après l'article, les vulcanologues pensent qu'au plus épais de la coulée, une soixantaine de mètres, celle-ci mettra presque 200 ans pour refroidir complètement (d'après des mesures faites à Hawaï, sur un volcan du même type que la Fournaise, c'est à dire un volcan hawaïen ).

Les autorités semblent avoir aménagé un site d'observation d'un tunnel de lave, mais l'accès au public est fermé, la chaleur s'en dégageant est trop élevée. Par contre, un peu plus loin, une passerelle surplombant la coulée a été installée. Elle permet de distinguer la plage de sable volcanique qui s'est formée au contact de l'océan, mais aussi les cônes d'éjection de l'éruption de 2007.

Nous reprenons ensuite la voiture pour nous rendre sur la coulée de 2004. L'éruption venait juste de se finir quand nous étions arrivés en 2004. L'ONF avait tracé un parcours sur la coulée et Christophe recherche une forme particulière dans la coulée qu'une amie avait appelée "l'homme de lave". Il est toujours là, il n'a pas trop vieilli malgré la végétation qui repeuple rapidement la coulée (mais, c'était plus flagrant en 2007). Bien sûr, sur la coulée de 2007, la végétation n'a absolument pas recolonisé la coulée.