Vendredi 11 septembre : (suite & fin)

Cet après-midi, c'est Bruno qui plonge avec nous sur le banc doré. Il a quelques problèmes pour passer ses oreilles. Mais dès qu'il arrive à les passer, doucement le long du mouillage, Bruno nous suit sans problème. La houle est bien formée : elle s'engouffre entre les canyons en soulevant un grand nuage de sable. C'est vraiment la zone des 15-18 m qui est la plus intéressante. C'est là où nous croisons le plus de poissons, comme ces deux murènes dans le même trou sous un rocher. Au fait, n'oublions pas le squille en tout début de plongée, c'est vrai que nous avons eu à peine le temps de le voir, tant fut rapide son repli au fond d'un trou. Tiens, c'est quoi le bateau au dessus de nous ? Il ne ressemble pas au zodiac et en plus, il n'y a pas le banc de sable à côté du mouillage. Christophe remonte seul. En effet, nous sommes aux bouées du jardin des kiosques et ce n'est pas le bon bateau. Notre zodiac est 200 mètres plus loin. Christophe redescend pour indiquer la bonne direction à la palanquée et faire sortir la palanquée sous le bon bateau (comme ça, Sophie ne saura pas que nous nous sommes perdus à nouveau ; paramètres de la plongée : 20,3 m / 72 min).

En revenant vers le port, en longeant la réserve marine, une baleine vient à notre rencontre. Seb stoppe le moteur, nous pouvons nous mettre à l'eau. Mise à l'eau qui aurait du être discrète, mais Christophe tombe comme une masse du boudin. Nous nageons pour essayer de voir la baleine, il n'y a qu'une quinzaine de mètres d'eau sous nous, nous devrions pouvoir la distinguer. Malheureusement, le soleil rasant ne permet pas de voir bien loin, nous ne voyons que des rayons de lumière strier l'eau, sans même apercevoir le fond. Puis, Seb nous rappelle : elle est ressortie tout à côté du zodiac. Nous avons juste de le temps de nous retourner pour voir la caudale de lever à quelques dizaines de mètres de nous, elle sonde à nouveau. Elle est donc passée sous nous ! Ce matin, c'était au dessus , zut alors !

Météo de la journée :
Comme d'habitude, nuages sur les hauts et grand soleil sur le littoral. Allez, il a fait beau !

Samedi 12 septembre : Piton Kapor

Réveil programmé à 5 heures du matin, nous quittons le gîte à 5h35. A 7h40, nous stationnons la voiture au pas de Bellecombe. Dans nos souvenirs, la petite porte en fer donnant sur l'enclos était bien plus près du parking et nous croyons nous être perdus (ah, non, la malédiction subaquatique ne va pas continuer ). A 8 heures du matin, nous sommes en bas des marches, au pied du panneau indiquant le chemin pour le piton Kapor : 3 heures de marche. Anne-Marie espère que ça ne ferra pas 6 heures de marche.

Nous n'avons qu'à suivre les traces blanches : elles partent plein est, laissant le Formica Léo sur la droite. Les deux premiers tiers de la randonnée s'effectuent sur de la lave en cordée. Nous faisons une première halte au niveau d'un hornitos, devant le puy Mi-Côte, reconnaissable à son col en V formé par une coulée de lave en graton. Sur le dernier tiers de la randonnée, nous avions peur d'avoir du mal à progresser sur la lave en graton. Mais la pierre est bien tassée, ça nous donne l'impression de marcher sur un barbecue au gaz avec la pierre de lave. Hormis deux passages un peu plus difficiles où les gratons sont de bonne taille (50 cm de haut), nous arrivons rapidement au piton Kapor. En fait, il ressemble à un grand tas de charbon, tout noir. Par contre, à côté, le piton Célimène (cratère Legros), resplendit de couleurs, du rouge, du jaune, du brun... Le chemin se termine à côté de "cheminées" d'où une chaleur "intense" sort toujours (l'éruption du piton Kapor date de 1998, même si une éruption plus récente est passée dans les environs).

Nous avons fait tout l'aller sans croiser personne, alors qu'il y a beaucoup de voitures sur le parking du pas de Bellecombe, bizarre. Et au retour, nous ne croisons qu'un couple. Où vont tous ces gens ? Beaucoup ne descendent qu'au Formica Léo. D'ailleurs, à 11 heures du matin, alors que nous sommes de retour sur ce cratère d'éjection, c'est "the Beauf's hour". Comme cette fille, en petite robe de plage, légère, et tongs, alors que nous sommes en pantalon, T-shirt et grosse chemise en coton. Au thermomètre, il ne fait que 15 °C, quand-même, et le vent donne l'impression qu'il fait encore plus frais.