Dimanche 13 septembre : (suite & fin)
D'un coup, Anthony disparait. Nous le cherchons avant d'apercevoir ses palmes : il est à la surface, panne d'air. Son manomètre trichait d'une trentaine de bars. Heureusement que, lorsqu'il a indiqué qu'il était à 50 bars, Christophe a fait remonter la palanquée sur le haut du récif, entre 3 et 6 mètres d'eau. Nous avions eu largement le temps de faire le palier de principe ("actif" : c'est à dire, en continuant d'observer la faune sous-marine pendant le palier ; paramètres de la plongée : 23,3 m / 62 min).
Météo de la journée :
Un des plus beaux matins que nous ayons eu depuis le début du séjour, car à midi, on ne peut pas toucher le volant, trop chaud, de la voiture restée au soleil. L'après-midi est assez nuageux, très gris.
Lundi 14 septembre : PDM sauvée par les baleines !
Aujourd'hui, nous avions programmé, avec Martine d'"Ô Sea bleu", une plongée sur la passe de l'Ermitage (plus accessible depuis St Gilles) mais ça s'annonce mal ! Un gros panache de brouillard s'élève au dessus de la passe de l'Ermitage et la mer est toute blanche. Depuis la route nationale, La houle est impressionnante. Nous nous perdons dans St Gilles, le manque de panneau de signalisation indiquant le port est bien problématique. Nous n'avions jamais encore vu le centre de St Gilles, mais ce n'était pas un manque, car c'est réellement horrible : rien que des vitrines tape à l'œil, le royaume du mauvais goût.
En arrivant au club de plongée (chouette, il y a du plomb, nous pouvons repasser au 12 litres), nous demandons si la passe de l'Ermitage est toujours au programme : nous verrons bien en sortant du port, nous serons vite fixés ! Et oui, nous sommes vite fixés : la houle est aussi impressionnante depuis la mer. Bye, bye, la passe de l'Ermitage ! Le capitaine du bateau met le cap vers le nord, le cap La Houssaye. Dans un sens, ça tombe bien car nous avons vu de très belles photos sous-marines de ce site, sur les grilles de l'université à St Denis. Le cap protège bien le site de plongée de la houle. Mais, dès la mise à l'eau, nous déchantons un peu : visibilité réduite à trois mètres, une véritable soupe digne d'Arcachon ou de Méditerranée, côté "Costa Brava" au printemps. Au début, nous suivons Martine qui encadre deux niveaux I. Mais au détour d'une patate, Anne-Marie, qui venait de faire des photos d'un diodon, prend une autre palanquée pour celle de Martine.
Dans un sens, nous avons de la chance car la palanquée nous amène sur une tortue olivâtre (toute sale). Mais ça commence un peu à énerver Christophe car Anne-Marie ne s'est pas rendu compte de son erreur et ça ne l'empêche pas de palmer dans tous les sens. Vu nos exploits dans une eau limpide, sur des sites que nous connaissions, qu'est-ce que ça va donner, là ? Christophe lui fait plusieurs fois le signe de ne pas (trop) palmer mais Anne-Marie est déjà en train de poursuivre un banc de bécunes sur un banc de sable. Christophe croit alors voir un hippocampe. Mais Anne-Marie s'est déjà bien éloignée, sans vérifier où est Christophe, si bien qu'il doit la rejoindre pour ne pas la perdre de vue dans cette soupe verdâtre.
Christophe est furax, pour une fois qu'il repère de lui-même un hippocampe. Énervé, il enlève une des palmes d'Anne-Marie pour l'empêcher de palmer dans tous les sens. Furax de s'être fait enlever une palme (et une fois la palme remise), Anne-Marie décide de palmer à fond et repasse entre deux patates de corail. Christophe distingue alors un syngnathe. Ca devait aussi être ça, la première fois, les syngnathes ont une tête qui ressemble aux hippocampes. Cette fois, il décide de stopper sur place, alors qu'Anne-Marie est déjà hors de vue (nous ne sommes que sur une dizaine de mètres de fond). Heureusement, elle finit par revenir en arrière pour découvrir qu'il y a en fait, deux syngnathes, l'un à côté de l'autre.
Un peu plus loin, nous tombons sur un poisson lézard posé sur le sable. En remontant sur le haut d'une patate, nous tombons sur un mouillage. La visibilité est meilleure qu'à la descente, nous distinguons même le bateau. Christophe croyait que nous étions sur le second mouillage du site, là où un autre bateau était amarré en début de plongée, mais il s'agit bien du bateau du club de plongée. Les autres plongeurs commencent à revenir. Un plongeur, équipé d'une caméra, vient chercher Anne-Marie pour l'amener en dessous de la patate de corail, dans une minuscule grotte. Au plafond, une langouste s'y abrite. Il fallait savoir qu'elle était là, nous ne serions jamais rentrés dans cette grotte sans le savoir. La plongée était sympa mais pas top, quand-même (paramètres de la plongée : 12,6 m / 61 min).
En revenant au port, nous croisons des dauphins. Nous pouvons nous mettre à l'eau, et cette année, Anne-Marie a choisi le bon côté : elle a pu s'en approcher et les voir sous l'eau, furtivement. Nous croisons ensuite le second bateau du club qui était en excursion baleine. Il vient d'en voir un peu plus au large. Nous mettons cap à l'ouest, nous les voyons bien mais elles ne se laissent pas approcher.