Vendredi 18 septembre : (suite)
En ressortant du cirque de Salazie, nous nous arrêtons à côté de la cascade blanche. Un sentier semble mener à son pied, ce sera malheureusement une idée de balade pour un prochain séjour, car nous avons nos sacs sur la banquette arrière de la voiture et le sentier est trop long pour le faire en une dizaine de minutes, à tour de rôle. De plus, le soleil brille, il fait chaud et nous ne pourrons pas prendre de douche avant le vol, le soir. Un peu plus loin, les panneaux "pisse en l'air" ont disparu, mais pas les pisses en l'air qui arrosent drument la voiture.
Nous mettons le cap vers le sud. Nous nous arrêtons à côté de l'église de Ste Anne : il y a un petit snack où nous achetons un sandwich bouchon gratiné et un sandwich américain bouchon (c'est comme le sandwich bouchon gratiné, sans le gratiné, mais avec trois frites en plus). Et dire qu'initialement, nous avions prévu de manger dans un bon restaurant créole à Hell Bourg. Heureusement que ces trois derniers soirs, nous avons très bien mangé.
Quand nous arrivons sur les coulées de lave, c'est le grand soleil, il n'y a plus les fumerolles de vapeur, mais ça n'en reste pas moins extraordinaire. Là où c'est le plus chaud sur la coulée de 2007, la roche a une couleur jaune, orangée. Les volutes de chaleur qui s'en échappent, sont surnaturelles. A tour de rôle, nous montons au belvédère d'où Anne-Marie aperçoit une dernière baleine, au large.
Nous remontons ensuite vers St Denis, en nous arrêtant au pont suspendu de La Rivière de l'Est, entre Ste Anne et St Benoît. Un chauffeur de transport en commun propose à Christophe de garder notre voiture, il est bien gentil (et bavard), mais nous préférons la surveiller nous même. Si on venait à se faire piquer l'ordinateur avec les photos, ça serait la fin des haricots. D'ailleurs, pour éviter d'être ennuyé plus longtemps, nous passons à l'aéroport, histoire de voir si nous pouvons enregistrer nos bagages au plus vite. Malheureusement, l'enregistrement ne débute que deux heures plus tard. Nous sommes bien coincés avec nos affaires dans la voiture.
Nous décidons tout de même d'aller revoir la cascade Niagara que nous avions vu en 2004 sous la pluie. Nous nous rappelons très vaguement de la route et nous nous perdons. Nous sommes engagés dans une toute petite route, très étroite, au milieu des champs de canne, mais pas de cascade en vue. Nous finissons par croiser des dames qui marchent au bord de la route. Le verdict tombe : nous ne sommes pas du tout sur la bonne route. Les dames nous indiquent la bonne route (à Ste Suzanne, prendre une petite route à côté d'un salon de coiffure au centre-ville et c'est à peine à 2 km) et nous disent en plaisantant qu'elles voudraient bien partir avec nous en métropole. Si on pouvait rester à la Réunion, on leur laisserai même nos places dans l'avion . Nous trouvons le salon de coiffure et la cascade, mais à 17h30, il n'y a déjà plus de soleil sur la cascade qui est dans l'ombre. Nous restons quand-même quelques minutes à attendre dans la voiture, c'est mieux que dans le hall de l'aéroport.
Nous rendons sans problème la voiture et nous sommes les premiers à l'enregistrement : 60 kg au lieu de 50 kg ! Nous rejouons la grande scène de l'acte I : "ce matin, j'ai vu sur le site qu'il y avait un forfait de 20 kg pour les affaires de plongée, et c'était ce matin (ce n'est pas beau de mentir)", etc... Cette fois, l'hôtesse prend le temps d'appeler le service commercial : oui, nous avons bien droit à 20 kg supplémentaire. Mais quelque chose la trouble : notre sac de plongée fait 27 kg ! Nous lui répondons que c'est un sac pour nous deux et logiquement, c'est 20 kg par personne, donc 40 kg pour deux ? Elle rappelle le service commercial : oui, c'est bien 40 kg pour deux personnes ! Elle modifie notre dossier pour bien indiquer que notre sac de plongée, de 27 kg, est bien pour nous deux. C'est gentil d'avoir pris le temps de tout faire dans les règles, mais elle est quand-même très tatillonne sur la procédure : la valise contenant le caisson photo doit passer au bagage hors norme, pour être passé aux rayons X en notre présence, ainsi que notre gros sac de plongée ! Et devant l'agent de sécurité, il faut ouvrir la valise avec le caisson, la bouteille de punch, le pot de confiture, la vanille, le chocolat, tout ça coincés entre les petite affaires en néoprène pour la plongée et les sous-vêtements .
Nous passons les contrôles de sécurité avant la salle d'embarquement, sans problème ou presque car Anne-Marie bippe alors qu'elle n'a aucun métal sur elle. Mais, il n'y a rien eu à sortir des sacs de cabine. Au moins à la Réunion, ils ne considèrent pas les détendeurs de plongée comme une arme de destruction massive.