Sécurité :
Dans les régions que nous avons visitées (mais nous ne sommes pas spécialement sortis des chemins touristiques), jamais nous ne nous sommes sentis en insécurité (sentiment que nous avons expérimenté aux USA, au centre de Los Angeles, et une fois à Viña del Mar au Chili, pays pourtant reconnu comme le plus sécuritaire d'Amérique du Sud). Personne ne nous regardait de travers, genre, gros occidental à dépouiller d'une manière ou d'une autre, et nous n'avons subi aucune tentative d'escroquerie, même en faisant le plein d'essence qui est, paraît-il, un challenge pour ne pas se faire avoir.
Les vendeurs d'artisanat ne sont même pas insistants (pourvu qu'ils n'aillent pas faire un stage dans certaines régions du Vietnam ou d'Afrique). On peut rentrer dans une boutique et en ressortir sans avoir acheté quelque chose ou d'avoir le sentiment d'être un salaud de ne rien avoir acheté (alors que le salaire moyen d'un Mexicain n'est que de 2 euros 50 par jour).
Conduite à la mexicaine : "Topes y Vibradores" !
Si nous avons parfois ressenti de l'insécurité, c'est bien derrière le volant, surtout sur le tronçon entre "Playa del Carmen" et Cancun. Le Mexicain a beaucoup de qualités mais il ne sait pas conduire correctement et il a une excuse : il n'a pas forcément appris ! Le "Code de la route" doit être un roman de science fiction pour occidentaux et les lignes blanches, une étrange manière de décorer le centre de la route. Quant aux panneaux d'interdiction ? Limitation à 50 km/h : tout le monde roule à 100 km/h. Interdiction de doubler : c'est au véhicule le moins rapide de rouler dans le bas-côté, heureusement large et goudronné, pour laisser passer les véhicules plus rapides (règle qu'il vaut mieux suivre si vous voyez arriver un véhicule dans votre rétroviseur).
Quant à l'usage des clignotants : il semble qu'ils ne servent pas à indiquer que vous tournez à gauche ou à droite, mais qu'ils indiquent aux véhicules qui vous suivent, qu'ils peuvent vous doubler (par un côté ou l'autre). Donc, si vous mettez le clignotant pour tourner à gauche, attendez vous qu'on vous dépasse par la gauche juste à ce moment là ! C'est ce qui nous est arrivé deux fois. Le mieux est de ne pas mettre de clignotant, du tout, et de regarder par trois fois dans son rétroviseur avant de tourner pour vérifier que la voie est libre. Pour manœuvrer, les Mexicains semblent plutôt mettre leurs warnings.
Quant aux ronds-points, les Mexicains ne savent pas les utiliser ! Ils avancent donc au pas, tout doucement, et c'est au plus rapide qui passe (idem pour les priorités à droite, mais heureusement, les ronds-points sont rares. Par contre, pour ralentir les conducteurs, les ponts et chaussées mexicaines ont installé en nombre les "Topes y Vibradores", c'est à dire, gendarmes couchés et bandes rugueuses ! De belle taille, il y a de quoi exploser son carter en cas de vitesse excessive. Speedy Gonzales est alors obligé de les passer à moins de 20 km/h ! Et ces attractions locales se trouvent en grand nombre dans tous les villages du Mexique.
En parlant de Speedy Gonzales, il est bon de noter qu'il est généralement derrière le volant d'un taxi (collectif ou non). Il déboite quand il veut, double par la gauche ou par la droite, là où il a la place de passer. Vous pouvez donc rester sur la voie qui vous plait, Speedy n'aura aucun problème pour vous dépasser. Donc, si vous avez à tourner à droite, restez sur la voie de droite, pour éviter que quelqu'un vous double par la droite et pour tourner à gauche, restez sur la voie de gauche. Rappelez-vous, le clignotant ne sert à rien !
En conclusion, règle n° 1 de la conduite mexicaine : il n'y a pas de règle ! Règle n° 2 : c'est le plus rapide qui passe, dans toutes les circonstances. Règle n° 3 : toujours avoir un œil dans le rétroviseur pour savoir où sont les taxis. Règle n° 4 : toujours avoir un œil sur la route pour faire gaffe aux "Topes". Règle n° 5 : inutile d'avoir un troisième œil pour surveiller le compteur de vitesse .