Mercredi 27 octobre : Requin en mer de corail !

Ce matin, à l'embarquement du bateau de plongée, nous sommes 5 plongeurs avec Emilie qui sera notre guide, mais il y a aussi des randonneurs - PMTistes. Emilie les débarque sur l'îlot Hienga où un sentier de randonnée pédestre et un sentier de randonnée palmée ont été fléchés. Le vent limite le choix quant aux sites de plongée. Emilie contourne l'îlot pour rejoindre "Fonti Reef" (20 mètres / 74 min). Nous nous mettons à l'eau au dessus du platier et nous descendons en passant sous une première arche dans le récif. Arches, tunnels et canyons forment d'ailleurs le décor de cette plongée. A la sortie d'un petit tunnel, Emilie nous montre une murène des sables qui est posée, la tête à l'envers, curieux comportement.

Le site est bourré de nudibranches. Emilie nous avait averti qu'elle nous montrerait des galathées mais elles sont si minuscules que nous avons du mal nous nous rendre compte qu'il s'agit de galathée. Leur mimétisme nous permet à peine de les distinguer dans la gorgone rouge. Emilie nous fait caresser une holothurie ananas et un oursin coussin (comme une grosse étoile de mer boursouflée, sans piquant). Elle retourne aussi le manteau d'une anémone pour nous montrer les petits crabes s'y abritant. Nous avons croisé beaucoup de petits organismes mais nous avons aussi vu un beau poisson ange à demi-cercles, ainsi qu'un thazard et des carangues.

L'échelle du bateau n'est vraiment pas pratique si bien qu'il faut retirer les palmes avant de remonter sur le bateau, coincé entre le bord du bateau d'un côté et le moteur de l'autre. Pour cela, Emilie nous aide à enlever les palmes. Mais Anne-Marie et Emilie décrochent de chaque côté, l'une des sangles de palme d'Anne-Marie, si bien que la sangle reprend sa liberté. C'est un peu ennuyeux, car sans pouvoir fixer sa palme, Anne-Marie ne va pas pouvoir faire la seconde plongée. Heureusement, Christophe accroche toujours une sangle en tissu sur la valise photo pour pouvoir la fixer sur le bateau. Cette sangle est recyclée tant bien que mal pour accrocher la palme d'Anne-Marie.

Emilie déplace le bateau de 100 mètres pour rejoindre le second site de plongée, "Dongan Hiengu" (20 mètres / 66 min). Cette fois-ci, nous longeons des canyons. Il y a un peu de courant, mais celui-ci ne se ressent vraiment qu'à l'extrémité des canyons. Nous observons alors du gros : thazard, thon, un requin gris qui passe dans le bleu. Quand nous arrivons sur un banc de sable, Emilie fait à nouveau signe qu'elle a vu un requin. Nous cherchons en haut, dans le bleu. Mais celui-ci est posé sur le sable, à moins d'une dizaine de mètres devant nous. Il s'agit d'un requin pointe blanche. Ceux-ci peuvent se poser au fond et profiter du courant pour assurer leur respiration. C'est vraiment magique ! Même si Emilie n'ose pas trop s'approcher, nous l'observons quand-même d’assez près pendant plusieurs minutes. Puis, le requin décide de bouger et fait une large boucle en contournant Christophe, juste pour se reposer ailleurs. Il n'y avait aucune agressivité, aucun énervement de la part du requin. Au palier, nous observons la multitude habituelle des poissons de coraux : perroquets, cochers, papillons... Il y a aussi des syngnathes, c'est vraiment une plongée exceptionnelle !

Au retour, nous récupérons les visiteurs de l'îlot Hienga, ce qui nous laisse le temps pour faire quelques photos (nous avions prix le reflex). En revenant sur Lindéralique, les nuages gris ne permettent pas de faire des belles photos des rochers depuis la mer. Quand nous finissons de rincer le matériel, il est déjà 14 heures 30, c'est trop tard pour aller manger au snack. Nous nous rabattons donc sur le supermarché, pour une nouvelle boîte de pâté breton avec une baguette de pain .

Après ce nouveau repas exceptionnel, nous repartons faire le tour des points de vue sur la baie de Hienghène, celui du nord et celui du sud. Nous ne nous lassons pas de la vue sur la baie, les rochers des Lindéralique et la "Poule Couveuse". Le soir, pour profiter de la wifi gratuite et envoyer un mail afin d'organiser la suite du séjour, nous allons boire une "piña colada" au Koulnoué. C'est un peu cher pour une dizaine de minutes d'internet, mais cette "piña colada" aide à ouvrir l'appétit pour le repas du soir qui sort de l'ordinaire : nous ouvrons une boîte de sardines à l'huile , yeah, c'est la fête !