Quand nous nous sommes décidés à partir au Canada en mai/juin, nous nous sommes dit qu'il nous faudrait aussi un petit séjour au soleil avant mi-septembre (on aime bien partir au chaud en novembre, ce qui nous sera impossible cette année). Mais, budget oblige, il nous fallait partir pas très loin, donc rester en Europe. Il fallait essayer de trouver une destination en dehors des gros flux migratoires estivaux. Anne-Marie a alors pensé à la Croatie, le pays de son grand-père maternel. Bien que nous ne partions pas pour un séjour balnéaire, la Croatie offre des kilomètres de littoral sur la mer Adriatique, avec de nombreuses îles (c'est toujours joli), mais aussi, ce qui nous intéressait le plus, des joyaux inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité comme le parc national des lacs de Plitvice, la ville fortifiée de Dubrovnik ou la ville de Split, etc... Côté gastronomie, ça devrait nous plaire car la Croatie est censée offrir une cuisine méditerranéenne, à la croisée entre l'Italie et la Grèce (mais quid de la pomme de terre, base du régime alimentaire de la mère d'Anne-Marie ?). Autre point non négligeable : l'offre en logement chez l'habitant, notre mode d'hébergement préféré, est importante.
Côté météo : aucun souci pour juillet et août (beau et chaud, 30 °C minimum) mais septembre semble marquer l'arrivée d'orages assez fréquents en fin de journée. Seul hic : la Croatie est la destination phare des Allemands qui représentent la grosse majorité des vacanciers se rendant en Croatie. Il fallait donc jongler entre la présence massive d'Allemands (en short de cuir pour oser le cliché) et les orages. Point bénéfique : à partir du 16 août, 80 % des länders allemands ne sont plus en vacances scolaires (ce qui ne veut pas dire que 80 % des vacanciers allemands sont de retour en Allemagne). Les deux dernières semaines d'août semblaient donc être le meilleur compromis entre la météo et le nombre de touristes allemands (sauf qu'on a oublié les nombreux Italiens, les Autrichiens, les Hongrois, les Tchèques, les Slovaques, les Polonais, les Français, les Espagnols, les Anglais et une petite poignée d'Hollandais ; en plus, la Croatie est la destination tendance de l'année, les tours opérateurs semblent y avoir rabattu leurs clients d'Afrique du Nord).
Nous avons aussi décidé de ne pas partir avec notre voiture. Il faut au moins deux jours pour rejoindre le nord de la Croatie depuis Toulouse (1.300 km de route ; sans compter le temps perdu dans les bouchons du 15 août) et trois jours pour revenir de Dubrovnik (2.000 km). De plus, à Dubrovnik (étape incontournable), stationner un véhicule est un casse-tête insoluble. L'avion, auquel il faut ajouter une location de voiture, est un peu plus cher mais en une demi-journée, il est possible de rejoindre Zagreb ou Dubrovnik, ce qui fait gagner 4 jours de visite !
Nous avons donc décidé de commencer par Zagreb car en partant de Toulouse en avion, on est quasiment obligé de passer par Zagreb. Ensuite, nous avons choisi de passer par tous les sites classés au patrimoine mondial de l'Humanité, le long d'une ligne Zagreb - Dubrovnik, en restant au moins deux nuits par étape, histoire d'avoir de la marge en cas de mauvais temps. Nous avons aussi décidé de nous libérer de la voiture de location avant les deux nuits à Dubrovnik (pas de problème de stationnement et deux jours de location en moins) et de revenir en avion à partir de Dubrovnik. Le programme était donc assez simple :
• (un peu moins de) deux jours à Zagreb,
• deux jours aux lacs de Plitvice,
• deux jours à Zadar,
• deux jours à Šibenik, aux portes du parc national de Krka,
• trois jours à Trogir et Split,
• deux jours à Hvar,
• et deux jours à Dubrovnik pour finir.
Nous ne voulions pas partir sans réservation d'hébergement (pour ne pas chercher un logement à partir de 4 heures du soir, heure à partir de laquelle la lumière redevient acceptable pour les photos). Avant de partir au Canada, Anne-Marie a donc réservé : vol, location de voiture et logements chez l'habitant (petits appartements avec coin cuisine pour faire le petit-déjeuner et un frigo pour rafraîchir de la boisson). Nous étions près à partir en Croatie, 9 semaines après notre retour du Canada (et pour en continuer d'écœurer les jaloux, 19 semaines après notre retour de Guadeloupe ; bah, il faut ce qu'il faut, autant en profiter maintenant ; cf article).