Samedi 13 août : (suite)

Notre jeune amie croate semble être inquiète de la prochaine intégration de la Croatie au sein de l'Union Européenne. Elle nous demande ce que l'Europe a changé pour nous. C'est plutôt difficile de répondre car nous avons toujours connu l'Europe, la France est l'un des pays fondateurs de la CEE et cela s'est fait alors que nous étions encore trop jeune pour nous en rendre compte (pour une fois qu'on n'est pas si vieux que ça). Par contre, nous expliquons que depuis son entrée dans l'Europe, l'Espagne s'est fortement développée, par exemple beaucoup de routes ont été construites avec des fonds européens. Pour nous, l'euro est même un bienfait car nous n'avons plus à changer de l'argent pour nous rendre en Catalogne. D'après nous, la Croatie n'a qu'à gagner dans cette intégration dans l'Europe (et d'une manière ou d'une autre cela a déjà commencé car l'Europe subventionne déjà beaucoup de chantiers de construction en Croatie ; financements européens que les "Bas du Front" oublient en disant que l'Europe n'a généré qu'une augmentation des prix, en France).

Quand nous arrivons à la place "Josip Jelačić" au centre-ville (que nous avons deviné), le chauffeur du tram se lève pour vérifier que nous descendons. Nous dirigeons de suite vers le centre d'information touristique situé au coin de la place. Nous y demandons un plan de la ville ainsi qu'un plan du réseau de transport en commun (en demandant de nous situer sur ce plan). La jeune fille de l'accueil nous remet aussi deux petits guides en français, permettant d'organiser la visite de Zagreb. La cathédrale est à quelques pas de la place, nous commençons donc par celle-ci. Une des flèches est en restauration, mais une bâche peinte à l'effigie de la flèche défigurée, cache les échafaudages. La cathédrale, en pierre toute blanche, est assez impressionnante avec un grand parvis orné d'une colonne surmontée d'une statue dorée. Nous visitons l'intérieur, moins impressionnant. Nous continuons ensuite la visite de Kaptol, le quartier de la cathédrale.

Nous prenons alors la direction du marché Dolac, en plein nettoyage à 3 heures de l'après-midi. Nous le traversons au plus vite en évitant les guêpes venues se régaler des fruits pourris. Nous arrivons ensuite dans la rue Tkaličića, une rue piétonne bordée sur toute sa longueur de terrasses de bar. Derrière les parasols, on découvre des petites maisons d'un ou deux étages, peintes de multiples couleurs. C'est une rue bien sympathique, une des plus emblématiques de Zagreb où la densité de terrasses de bar est impressionnante. Un peu plus loin dans la rue, une portion du rempart est visible, une porte donne sur un parc, sans grand intérêt.

Après la rue Tkaličića, nous montons vers la ville haute par un grand escalier en bois. Nous débouchons alors sur la rue Opatička, bordée d'ambassades. Nous passons devant la porte de pierre, qui sert aussi de chapelle miraculeuse où de nombreuses stèles remercient d'un "hvala" la vierge Marie dont la représentation a survécu à un incendie. De nombreuses femmes sont en train de prier. Si les Croates ne sont pas croyants, alors où est donc caché la population non croyante  ? Nous tournons à droite pour rejoindre la place Saint Marc où trône une église au toit très coloré. C'est bizarre, il n'y a aucune voiture dans la ville haute, ça ferait même ville morte s'il n'y avait pas un ou deux groupes de touristes suivant leurs guides. Nous revenons ensuite vers la place "Katarina Zrinski" où sur la droite de l'église à la façade toute blanche, on accède à une esplanade surplombant les toits de la ville basse, avec un très joli point de vue sur la cathédrale et le clocher de l'église de la place Dolac.

Nous nous rendons ensuite vers le funiculaire qui relie la ville haute de la ville basse. Un guitariste vend des CD de musiques plus ou moins locales (Yesterday n'est pas spécialement de la musique croate). Anne-Marie les achète pour sonoriser ses films. Nous attendons de voir se croiser les deux cabines du funiculaire avant de redescendre dans la ville basse par l'escalier qui longe la rampe du funiculaire. Nous traversons alors les places Preradović et "Nicolas Zrinski" pour arriver à la place du roi Tomislav (la gare) au travers des très jolis parcs appelants à la sieste.