Samedi 13 août : (suite & fin)
Nous revenons ensuite à la place "Josip Jelačić" pour reprendre le tram n° 17 qui nous ramène en 40 minutes à 50 m de la place où nous avons fait demi-tour en début d'après-midi (en fait, la station de tram est réduite à un petit muret en béton d'un mètre de haut, les câbles électriques se voient à peine, pas étonnant qu'on est rien vu de loin). Le soir, nous mangeons dans un autre grill à côté de notre appartement, des ražniči (brochettes), des ćevapi et autres ćevap (saucisses) servies dans un morceau de pain avec des oignons comme à midi. Anne-Marie a voulu goûter du vin blanc et on nous a rapporté du Graševina, pas bien terrible.
Météo de la journée :
Impression de beau temps, quelques gros nuages, belles éclaircies, surtout le soir.
Dimanche 14 août : Bars à gogo à Zagreb !
En sortant de l'immeuble vers 9 heures du matin, Christophe s'aperçoit qu'il a oublié de prendre le plan du réseau de tram. Il retourne le chercher à l'appartement pendant qu'Anne-Marie cherche des tickets de tram. En les achetant (8 kunas au lieu de 10 dans le bus), elle demande en anglais si ce sont des tickets pour la journée ou pour un aller simple mais le vendeur ne lui répond que "yes". Il n'a visiblement pas compris la question. De toute façon, ce n'est pas grave car nous ne trouvons pas le moyen de composter les tickets dans le tram (il faut dire qu'il n'y en a qu'un par rame, situé tout à l'avant de la rame, derrière la cabine du chauffeur).
Pendant les 45 minutes de trajet, nous écoutons attentivement les messages diffusés par haut-parleurs, indiquant la prochaine destination, pour comprendre comment se prononcent les combinaisons de consonnes comme "trg" qui n'est pas une abréviation mais un mot entier, sans oubli de voyelle, signifiant "place". A priori, cela se prononce plutôt "truc" (mais pas vraiment "trug" et encore moins "teurg"). Autre particularité de la langue croate, les déclinaisons : pas d'une grande difficulté pour quelqu'un ayant subi des années laborieuses de latin, "o" pour le masculin et "a" pour le féminin. Là où ça se complique carrément, c'est que les déclinaisons s'appliquent aussi aux noms propres. Par exemple, si on cherche la place du maréchal Tito, il ne vaut pas espérer trouver le mot "Tito" sur une carte en croate car cela se traduit "Trg marsala Tita" avec des "a" partout !
A 10 heures du matin, nous arrivons au centre-ville. Comme prévu, nous commençons par le marché Dolac où se vendent principalement des fruits et légumes : poivrons jaunes, nectarines, etc... Cela nous donne envie, nous achetons 4 nectarines, regrettant d'avoir oublié nos couteaux suisses pour pouvoir les manger dans l'après-midi.
Nous remontons ensuite vers la ville haute par la porte de pierre que Christophe renomme "porte des culs bénis" car des femmes y psalmodient des prières à toute heure de la journée. Cette ferveur religieuse nous surprend beaucoup, même si cela peut être compréhensible car il y a moins de 20 ans, les obus serbes tombaient sur la ville. Après un passage obligé par la place Saint Marc, nous repassons près du funiculaire pour redescendre par un escalier qui passe près d'un point de vue sur la ville basse, proche de l'esplanade où nous avons fait des photos la veille mais avec de plus jolis toits et sans grande antenne de télé. Il nous faudra remonter dans l'après-midi pour faire des photos.
Nous prenons ensuite la direction de la place du maréchal Tito, en passant au pied du funiculaire où nous attendons que les cabines se croisent. Nous passons devant le théâtre national croate puis nous rejoignons le jardin botanique en passant devant le bâtiment des archives nationales croates, austère bâtiment surplombé de quatre statues de chouette. Le jardin botanique est vite parcouru. 3 nénuphars et 2 fleurs de lotus plus tard, nous quittons déjà le jardin en direction de la gare. Nous dégustons alors nos premiers 50 cl de "Karlovačko Radler Limun" à la terrasse d'un bar inexistant. La terrasse est bien existante mais il est difficile de savoir où les serveurs vont chercher les bouteilles. Il semble que le bar soit souterrain et assez éloigné de la terrasse car les serveurs sont équipés de talkies-walkies pour passer les commandes.
Après cette entrée en matière, nous nous mettons à la recherche d'un restaurant mais nous trouvons plus facilement des terrasses de bar que des restaurants. Nous finissons par nous rappeler que nous aurons peut-être plus de chance du côté de la rue Tkaličića (la rue piétonne bordée de bars). Par chance, nous passons devant la ruelle qui monte vers la cathédrale après le marché Dolac, où il y a des restaurants. Le premier est rempli à raz bord mais nous trouvons de la place sur la terrasse du second, la "trattoria Leonardo". Nous commandons un rizotto (noir) à l'encre de seiche et au calamar et des gnocchis du même acabit.