Lundi 22 août : (suite)

En redescendant du campanile, nous mettons alors le cap vers l'ouest en passant par le temple de Jupiter au plafond très décoré. Nous continuons vers la place Voćni (ou place "Braće Radić") avant d'entrer à nouveau dans le palais pour rejoindre le quartier du musée ethnographique. Ce quartier est moins bâti que le reste de la ville, c'est intéressant de pouvoir se rapprocher du rempart par l'intérieur. Il offre aussi une belle vue vers la cathédrale et son campanile. Au hasard des ruelles, nous nous retrouvons à nouveau à la place Voćni. Cette fois-ci, nous continuons dans la vieille ville en dehors du palais, vers l'ouest. Nous arrivons à la place de la République avec son imposant palais de style vénitien. Nous prenons alors la direction du nord en passant devant le marché aux poissons et nous rejoignons la tour nord-ouest du palais. Nous entrons à nouveau dans le palais par la porte Aurea. Cette fois, nous continuons tout droit jusqu'au péristyle avant de ressortir pour la nième fois du palais.

Profitant de la proximité du port, nous passons au bureau de la compagnie Jadrolinija pour savoir s'il faut réserver pour le ferry reliant Split à l'île de Hvar : aucune réservation possible, premier arrivé, premier servi. Il suffit d'acheter les billets en arrivant sur le quai le jour du départ. Vers midi, nous nous mettons au frais en descendant dans les sous-sols, les fondations du palais. Une grande partie (entrée payante) des fondations est préservée des magasins de souvenirs. C'est vraiment une visite très intéressante qui donne une idée de la grandeur des pièces du palais original. En fait, les fondations ont servi pendant longtemps de décharge (sous les habitations) et ont ainsi été préservées des dégradations.

Après avoir mangé une pizza dans un restaurant de la place du peuple, nous regagnons le nord du palais pour faire une petite sieste à l'ombre des arbres du parc à proximité de la statue de Grégoire de Nim (le gros orteil). Après la sieste, il est grand temps de combler un manque : siroter une "Karlovačko Radler Limun" ! Cela nous redonne des forces pour affronter la chaleur. Nous redescendons le long du marché avant de continuer dans les petites ruelles du palais en repassant plusieurs fois devant les bâtiments les plus intéressants du palais comme la tour de l'Horloge depuis la place du peuple, ou le péristyle et le campanile, pour profiter d'une lumière différente de celle du matin.

Profitant d'une pause sur les marches du péristyle, nous scrutons en détail les statues de la façade de la cathédrale et du campanile. Nous sommes stupéfaits de notre découverte ! Alors que pour entrer dans la cathédrale, il faut passer un contrôle des bonnes mœurs, nous découvrons une statue de femme (aucun doute là dessus), entièrement dénudée et visiblement épilée car elle a les cuisses écartées (pour les obsédés sexuels, la photo grande taille de la statue est dans le diaporama). Cela nous amuse beaucoup. Nous profitons aussi des commentaires en français qu'une guide croate fait à ses clients tous droits débarqués d'un bateau de croisière. Elle ne fait pas remarquer ce détail troublant du campanile, étrange ?

Après avoir profité de la ville et du palais de l'empereur Dioclétien de 9 heures et demie à 18 heures, nous allons nous assoir sur un banc de la grande allée entre le port et le palais. Des grands pare-soleils blancs ont été installés, c'est intéressant pour les terrasses des bars, mais cela coupe la vue sur la façade du palais, c'est vraiment dommage. Ces pare-soleils sont vraiment très inesthétiques.

A 19h55, le soleil vient tout juste de se coucher, le bateau largue les amarres avec 5 minutes d'avance pour rentrer sur Trogir. Après la traversée, nous déposons nos sacs à l'appartement et nous allons manger dans un restaurant tout proche : le "Lučica". Nous nous installons sur une petite table à côté du barbecue, pour surveiller le cuistot . Nous nous régalons d'un plat de viande grillée (140 kunas pour deux), servi avec une sauce aux poivrons rouges, l'ajvar, ce qui est bien mieux que du vulgaire ketchup. Pour accompagner la viande, nous avons pris une bouteille de vin rouge à 100 kunas : du Pelješac de 2009 produit par la coopérative viticole Dingač du vignoble de Pelješac (qui est le nom de la péninsule au sud de la Croatie qui abrite le vignoble ; et pour compliquer le tout, le cépage utilisé est le "Plavac Mali", pour lequel la coopérative commercialise aussi des bouteilles au nom Plavac ; dans les magasins, il est difficile de retrouver la bouteille du vin que l'on a bu car les mêmes mots se retrouvent sur l'étiquette des bouteilles, mais dans un ordre différent avec un prix allant du simple au double).