Mardi 23 août : (suite)
Nous partons alors sur la droite, vers un morceau de rocher à la sortie du port où l'on peut se baigner et se reposer à l'ombre des pins. L'eau est vraiment translucide, elle est chaude, c'est vraiment très agréable de pouvoir profiter d'un petit bain après la journée marathon de randonnée urbaine que nous avons faite à Split. Le programme est donc simple : bain, repas, sieste et bain. Nous visiterons le village avant de reprendre le ferry pour "Drvenik Mali".
Alors qu'Anne-Marie ronfle encore, Christophe fait une rencontre pour le moins inattendue : depuis l'un des trous du muret sur lequel nous avons posé nos sacs, un rat vient de sortir ! Heureusement, ce n'est pas le gros rat des villes, il ne s'agit pas non plus d'un rat des champs, c'est donc quoi comme rat puisque nous sommes dans un port ? Un rat de marée, peut-être ? Le rat en découvrant Christophe s'est aussitôt réfugié dans son trou et n'en est pas ressorti.
Vers 15 heures, nous retournons au centre du village. Nous cherchons un bar ouvert. Cette île n'est pas croate ? Il n'y a qu'un seul bar ouvert de l'autre côté du port ! La "Karlovačko Radler Limun" n'est malheureusement plus servie qu'en 33 cl dans le sud de la Croatie. Nous avalons très rapidement la première canette. Le barman est médusé de la vitesse à laquelle nous l'avons bu. Nous en commandons alors une seconde. A 16 kunas la cannette, ça ne nous fait que 64 kunas, moins de 10 euros, cela ne va pas exploser le budget de la journée.
Avec quelques dizaines de minutes d'avance, le ferry arrive à toute vitesse dans le port, ne nous laissant même pas le temps de monter à l'église du village. Tant pis. Quand nous arrivons à "Drvenik Mali", le village est encore plus petit que celui de "Drvenik Veli". Il y a un plan de l'île sur le port, mais en croate, impossible de savoir où est la plage de sable vantée par notre hôte. Anne-Marie en entendant des commentaires, comprend que c'est vers la droite (alors que Christophe voulait partir à gauche). Mais nous allons trop loin sur la droite et nous finissons dans un chemin de terre privé, retour au port. Nous tentons alors la voie du milieu, en suivant une route (et certainement la seule de l'île) goudronnée.
Nous arrivons alors sur une plage de galets. Nous retrouvons là presque tous les passagers qui étaient sur le ferry le matin, comme cette famille d'anglais dont la mère est maintenant toute rouge écrevisse. Nous mettons nos chaussons pour nous baigner et nous découvrons alors, sous l'eau, du sable, du sable tout fin ! C'est donc ça ce que les Croates appellent une plage de sable. Il faudra vérifier si la partie immergée fait partie ou non de la plage.
Après un retour sous le soleil couchant, nous débarquons à Trogir à 18h50. Nous retournons manger au "Lučica", le restaurant de la veille (qui est référencé dans le Guide du Routard). Il n'y a malheureusement plus de place en terrasse et nous mangeons seuls à l'intérieur. Nous préférons ça à la recherche d'un autre restaurant moins bon. Nous nous faisons le plateau de poissons grillés à 230 kunas (pour deux) : deux langoustines, deux calamars et (certainement) deux loups. Nous avons demandé à n'avoir que les pommes de terre à l'eau, sans épinard. Pour l'apéritif, nous avons pris un verre de prošek. C'est normalement un vin cuit comme le Rivesaltes, que l'on boit au dessert en Croatie, mais avec un glaçon, c'est aussi très bon à l'apéritif. Nous avons aussi pris une bouteille de vin blanc, du "Chardonnay Daruvar" (bon mais pas aussi mémorable que le Dingač). Pour éponger tout cet alcool, nous prenons des palačinke (palačinka au singulier) en dessert, c'est à dire des crêpes servie avec une boule de crème glacée et un nappage de chocolat pour Anne-Marie ou des cerises pour Christophe.
Après le repas, nous faisons une petite promenade digestive dans les ruelles de Trogir et sur le quai où de nouveaux yachts de plus en plus gros sont arrivés . La plupart des touristes semblent en admiration devant. Pourtant ces gros yachts sont des horreurs sur le plan environnemental. Pour le plaisir de seulement quelques matuvus, ces engins consomment des quantités astronomiques de carburant. A l'heure où l'on nous explique qu'il faut abandonner la voiture au profit des transports en commun, c'est quand-même un peu aberrant ! Certes, nous ne sommes pas des exemples pour la protection de l'environnement (nous n'allons quand-même pas tricoter des pulls en laine angora pendant nos vacances), mais nous ne faisons pas partir en fumée quelques tonnes de fuel pour nos vacances (seulement une tonne de kérosène
).