Mercredi 24 août : (suite)

Christophe retourne alors se garer à l'appartement. Nous tentons d'utiliser les talkies-walkies pour communiquer mais les "jouets" achetés chez Décathlon pour le voyage au Canada ne fonctionnent plus dès que nous nous sommes éloignés de 10 mètres (disons 100 mètres). Pendant ce temps, Anne-Marie se rend au bar à côté du terminal de bus pour chercher un téléphone fixe mais le barman trouve une solution beaucoup plus simple : il appelle lui-même notre propriétaire avec son portable, sans demander quoique ce soit.

Christophe, qui est remonté à l'appartement, éteint et redémarre son téléphone portable qui trouve enfin un réseau utilisable. Il décide donc de redescendre vers la gare routière, en espérant qu'en arrivant assez près d'Anne-Marie, il arrive à la joindre par talkies-walkies. Il ne la trouve pas devant le terminal et le talky-walky ne reçoit que des grésillements. Mais heureusement, au croisement après la gare routière, il tombe nez à nez avec Anne-Marie à bord d'une Fiat Punto ! Elle est en fait avec la propriétaire et elles remontent à l'appartement. Ouf, ça s'est joué d'un cheveu !

L'appartement est très grand, avec une belle terrasse. C'est l'un des plus beaux que nous ayons eus depuis le début du séjour. Nous laissons alors passer un peu la chaleur avant de descendre à pied en ville à 16 heures. Nous passons à côté du monastère des Franciscains. A côté de cet édifice, il y a une toute petite plage, surbondée  ! Plus loin sur le quai, les yachts s'entassent : 4 étages pour le plus gros ! Qui a dit signes extérieurs de richesse ? Ce premier contact avec la ville, surnommée la St Tropez de Croatie, est plutôt négatif !

Par contre, quand nous arrivons sur la place Sainte Etienne, nous comprenons toute se suite pourquoi nous sommes là : la place est magnifique ! On peut lire des comparaisons avec la place Saint Marc de Venise, mais franchement, il n'y a rien de comparable. Chaque place a ses particularités et celle de Hvar en a beaucoup de très plaisantes : il y a moins de monde qu'à Venise, le style architectural est plus médiéval, la cathédrale, plutôt romane, trône au début de la place qui se termine toute en longueur sur le port. C'est vraiment très beau !

Nous montons ensuite en direction de la forteresse espagnole en empruntant les ruelles de la vieille ville. Avant d'entrer dans la forteresse, nous remarquons que la route continue vers l'ouest et que nous pourrons alors profiter d'un magnifique point de vue en hauteur vers la place Sainte Etienne. Nous laissons donc de côté la forteresse, pour continuer sur la route. Au dessus du couvent des Bénédictines et des oliviers, la vue est vraiment très intéressante.

Nous redescendons ensuite vers le port. En passant sur les quais, Anne-Marie remarque des panneaux pour la location de bateau. Sans permis, cela semble impossible pour Christophe mais le mieux reste de demander. Nous pouvons bien louer une barque avec un petit moteur et aller où bon nous semble. Le prix reste assez attractif : 400 kunas pour la journée, essence incluse ! Pourquoi pas ? Pour se rendre sur les îles en face de Hvar, comme Jerolim ou Marinkovac, on peut aussi prendre le bateau taxi. Mais ce sont des îles où il n'y a pas grand chose : des bars branchés comme l'atteste le prospectus distribué avant l'embarquement sur le ferry le matin, quelques arbres au centre, des toutes petites plages de galets et, sur le pourtour, des rochers où le port du maillot est largement optionnel comme l'atteste le prospectus ou le Guide du Routard pour qui c'est le "paradis des naturistes". Prendre le bateau taxi, c'est donc le risque de s'ennuyer une bonne partie de la journée. Tandis qu'avec notre propre barque, nous aurons la possibilité d'aller voir plus loin, de nous arrêter quand nous voulons pour faire des photos, de pouvoir mouiller dans des endroits tranquilles, loin des foules amassées sur les plages et faire ce que l'on veut comme bon nous semble. Par contre, il faut réserver la veille et comme nous ne restons que deux nuits à Hvar, cela veut dire ce soir. Nous payons donc 100 kunas d'avance, nous verrons bien dans quelle galère nous embarquerons demain !