Vendredi 26 août : (suite)
Après être ressorti de l'enclave bosniaque, nous cherchons activement un restaurant. Le souci est que la région est très montagneuse, que la pente est forte et que les parkings sont donc petits et bondés ! Impossible de se garer sur un parking publique, encore moins sur celui d'une propriété privée. Nous finissons cependant par trouver un restaurant à proximité d'un parking avec de la place. Nous n'avons pas trop le temps, nous faisons donc au plus simple : assiettes de calamars frits avec une grande bouteille d'eau gazeuse (il fait très chaud aujourd'hui).
Plus nous arrivons vers Dubrovnik, plus la montagne devient haute. A moins de 500 m du rivage, la route est déjà perchée à 100 m d'altitude (on a même l'impression de prendre 200 m d'altitude). Après avoir passé un impressionnant viaduc, nous apercevons le port de la ville moderne avec de gigantesques paquebots de croisière, mais toujours pas la vieille ville. Lorsque la route passe au dessus de celle-ci, le dénivelé est si fort que nous la voyons à peine. Heureusement, un peu plus loin, un point de vue a été aménagé au dessus de la vieille ville. C'est magnifique, même si une sorte de brume gâche un peu le spectacle.
En continuant vers Cavtat, nous nous demandons s'il y a bien un aéroport car la montagne est si pentue qu'on imagine mal où il y a un endroit suffisamment plat pour abriter un aéroport. Pourtant, il est bien après Cavtat, la route passe presque au raz de la piste d'atterrissage. Après avoir refait in-extrémis le plein de la voiture (le second "plein" du voyage, entre guillemets car le réservoir était loin d'être vide), nous essayons de trouver une place sur le parking des loueurs. Le stationnement est vraiment un casse-tête dans la région de Dubrovnik, nous faisons bien de rendre la voiture. D'autant plus que les conducteurs de la région sont beaucoup, beaucoup moins prudents.
A 16 heures, nous prenons le taxi devant l'aérogare pour revenir sur Dubrovnik. Avec les bagages, c'était un choix plus judicieux, même si c'est plus cher que la navette. De plus, nous avons demandé à être déposé au plus près de la cathédrale, nous aurons moins à galérer avec nos sacs. La conductrice du taxi nous fait les commentaires touristiques tout au long de la route (que nous connaissons puisque nous venons de la faire dans l'autre sens) : "Cavtat, nice beach !" Autres lieux : autres plages, shopping ou casino ! Y a-t-il des touristes qui viennent visiter les monuments historiques ?
Nous arrivons à la vieille ville du côté de la porte Pile, puis nous longeons les remparts nord : ils sont impressionnants. Nous n'avons jamais vu un rempart aussi imposant. Le taxi nous lâche près de la porte de Ploče. Nous entrons alors dans un décor surnaturel tout droit sorti du Moyen Age. Même avec les bagages qui sont si lourds à traîner, nous sommes en admiration devant les bâtiments de la ville. Cela vaut presque 4 étoiles dans notre classement de début de carnet !
Christophe qui a bien repéré l’adresse de l’appartement sur "Google Maps", se dirige directement au bon endroit derrière la cathédrale. Il y a juste un problème : sur la porte, il n’y a pas de nom et aucune sonnette ne semble fonctionner. Anne-Marie demande confirmation au bar tout proche et elle appelle la propriétaire sur son portable. En fait, nous sommes à l’adresse de la propriétaire. L’appartement que nous avons loué est 50 m plus loin, tout contre le rempart. C’est un duplex, avec un coin cuisine en bas. La chambre est à l’étage sous le toit. Depuis l’un des vasistas de la chambre, on voit les touristes passer sur le chemin de ronde du rempart. D’ailleurs, au rez-de-chaussée de l’appartement, il est possible de toucher la pierre même du rempart. On ne pouvait rêver mieux. Pour la décoration, Il y a aussi quelques objets historiques datant de même pas 20 ans, comme une douille d’obus en cuivre où les inscriptions sont en cyrillique, peut-être un obus serbe (nous n’avons pas osé demander).
Nous prenons une douche rapide et nous repartons au plus vite dans les rues de Dubrovnik à 16h45. Nous faisons quelques photos à gauche et à droite au hasard des ruelles. Il y a du monde, ce n’est pas évident pour éviter de se retrouver avec un inconnu en gros plan sur la photo. Comme nous ne connaissons pas les prévisions météo et que passent quelques nuages, nous prenons la décision de faire la visite des remparts. Le Guide du Routard pense que c’est trop cher et suggère plutôt d’aller voir le film d’animation en 3D sur la ville, c’est quand-même un peu idiot d’avoir les vraies pierres sous la main et de se contenter d’un monde virtuel. Dans ces conditions, ce n’était pas la peine de faire 2.000 km (ils doivent maintenant embaucher des geeks au Guide du Routard ).