Samedi 27 août : (suite)
La seule chance d'échapper à la foule, c'est de monter à nouveau sur les remparts (c'était prévu depuis la veille). La largeur du chemin de ronde ne permet pas aux groupes de passer. Anne-Marie prend un audio guide pour cette nouvelle visite. Les geeks du Guide du Routard pourraient se demander pourquoi faire une seconde visite ? C'est bien simple : hier, nous avons fait le tour des remparts avec la lumière du soleil couchant. Ce matin, nous allons profiter de la lumière venant de l'est et qui illumine par exemple, le fort Lovrijenac. Nous passons à nouveau deux heures sur les remparts.
A midi, nous nous arrêtons dans un restaurant pour manger une pizza (la deuxième du voyage). 58 kunas pour deux pizzas avec une bouteille d'eau gazeuse (de seulement 75 cl alors que c'étaient des bouteilles d'un litre au nord ; pour la "Karlovačko Radler Limun", nous avons résolu le problème en ravitaillant au Konzum, ça fait moins classe qu'à la terrasse d'un bar mais c'est plus économique). Après une petite sieste, nous rejoignons la plage pour un petit bain jusqu'à 16h30. Les cailloux sont petits, mais ce n'est pas une plage de sable.
Après une nouvelle douche à l'appartement, nous montons au fort Lovrijenac. Les billets d'entrées sont compris dans ceux des remparts (on a une journée pour les utiliser, on ne peut pas refaire deux fois la même portion du rempart mais on peut toute de même espacer les visites). L'intérêt de cette visite n'est pas vraiment en lui-même le fort (bien qu'intéressant) mais c'est surtout la hauteur des remparts du fort qui permet d'avoir un point de vue unique sur les remparts de la vielle ville qui est de nouveau éclairée par les rayons du soleil couchant. C'est magnifique. En plus, le plus gros (de loin) des trois bateaux de croisière au mouillage près de l'île de Lokrum est en train de partir, ce qui veut dire qu'on l'on va pourvoir de nouveau respirer en ville.
Quand nous redescendons du fort Lovrijenac, nous croisons des mariés (le marié est visiblement militaire car il est en uniforme, avec une petite dague attachée à la ceinture) en pleine séance photos sur le petit port du quartier Pile. Tout le mariage suit derrière pour la réception au fort (il vaut mieux qu'ils prennent leur temps, ils ne sont pas encore près pour le buffet là-haut ).
Nous allons ensuite nous promener dans la partie nord de la ville, celle entre la Placa et le rempart que nous n'avons pas encore visitée. Nous passons devant le restaurant "Lady Pipi" que nous avions repéré depuis le haut du rempart (ce restaurant est aussi référencé par le Guide du Routard). La terrasse est superbe mais la carte est plutôt limitée. Nous préférons essayer un autre restaurant. Après avoir regardé plusieurs cartes, nous choisissons le "Lokrum" car c'est la seul restaurant où le serveur ne nous est pas tombé dessus aussitôt après avoir tourné la première page du menu (celui-ci est aussi référencé par le Guide du Routard, mais nous ne le savions quand nous l'avons choisi).
Nous prenons une assiette de petits poissons frits, suivi d'assiette de viandes grillées. Nous prenons une bouteille de vin rouge, du Dingač de Pelješac (pas le même qu'à Trogir) : ce vin est vraiment bon. Il est toujours aussi agréable à boire. Pendant que nous attendons les plats, un avion de voltige survole la ville. Il y a fort à parier que le militaire était aviateur et que ces acrobaties sont en l'honneur des mariés.
Des Allemands se font encore remarquer : un père avec sa fille qui s'était assis à la table voisine de la nôtre, se lève subitement, sans avoir touché à l'assiette qui venait de lui être servie. Sa fille qui avait une grande assiette de poissons grillés y touche à peine. Après avoir discuté avec le patron du restaurant, ils s'en vont, laissant intactes leurs assiettes. Certes, il avait bien précisé qu'il ne voulait pas de pomme de terre et des frites ont été servies avec ses ćevapčići (cela ne peut être que la seule explication à ce comportement), mais de là, à envoyer le tout à la poubelle, il y avait moyen de faire autrement, comme demander le changement d'une seule assiette ou simplement laisser les frites de côté. Ce côté extrémiste de certains Allemands est assez horripilant !