Vendredi 16 mars : (suite)
Nous faisons ensuite un rapide tour du centre de St Pierre. Horreur, malheur : le restaurant le Central n'est plus ! Nous avons l'impression qu'il n'est passé que deux ou trois ans depuis notre précédent voyage en Martinique mais le temps passe vite (et c'est bien son habitude d'ailleurs) et ça fait déjà presque 6 ans, une éternité ! Les choses ont changé, il faudra trouver une autre cantine.
Nous achetons quelques fruits sur le marché, comme des ti'bananes, des avocats et des ananas, avant d'aller voir un couple d'Antillais en train de préparer des poulets boucanés derrière le marché. Nous ne comprenons pas tout : faut-il revenir en réserver un dans une heure ou est-ce déjà fait ? Nous en concluons surtout qu'il faut repasser plus tard, la cuisson vient tout juste de commencer.
De retour au "Madi Créole" pour déposer nos achats, nous passons au club de plongée pour nous inscrire. Françoise nous inscrit pour les plongées du samedi au jeudi suivant (à l'exception du lundi où le club est fermé). Nous trouvons étrange qu'elle ne nous note que pour la matinée mais suite aux événements de 2009 avec une longue grève et un blocage des stations essence, ils ne font plus qu'une seule sortie par jour, avec une ou deux plongées dans la sortie en fonction de la demande ou des possibilités (ou de la disponibilité en gasoil ; et comme une nouvelle grève des pompistes vient d'éclater, on ne sait pas où ça va nous mener). Ce système de double plongée nous ennuie un peu car en 2010, en Nouvelle-Calédonie, Anne-Marie avait souvent vu son ordinateur de plongée afficher des paliers très longs à la fin de la seconde plongée. Mais, c'est comme ça et on fera avec. De toute façon, il est hors de question de se priver du confort d'avoir le club au pied de l'appartement (pas besoin d'utiliser la voiture donc une source de stress en moins), du confort de l'Athéna et de la bonne humeur et de la décontraction de Françoise et Lionel.
Il n'y a plus qu'à faire les courses pour la semaine : nous prenons la direction du Géant Casino à Schœlcher. Sur la route, nous notons que toutes les stations essence sont fermées, mauvaise nouvelle. Il n'y a qu'à espérer que ça ne va pas durer. Par contre au supermarché, bonnes nouvelles, il y a plein de produits pays : des petits gâteaux à la goyave ou à l'ananas, du gâteau à la patate douce (un peu bourratif), du sucre de canne liquide parfumé (il est fabriqué en Guyane mais ça va quand-même bien aller pour le ti'punch)...
N'oublions pas la cuvée spéciale de rhum agricole blanc Neisson à l'occasion de la 80ème récolte ! Un papy prend le temps de discuter un peu avec nous : il nous conseille de faire attention au rhum ! On est en vacances, on se lâche un tout petit peu mais promis, juré, c'est parce que nous sommes très raisonnables le reste de l'année. Nous faisons aussi le plein de jus de fruit de marque "Caresse Antillaise" (ils sont généralement très bons comme le jus de goyave rose ou de mangue, sauf que dans les lots de trois bouteilles, il y a un piège, la "boisson à l'orange" : c'est presque du "tang", c'est-à-dire une horreur aux antipodes de la qualité des autres jus).
De retour à St Pierre, nous passons acheter un poulet boucané (10 euros la bête) avant de monter au restaurant le Guérin dans la halle du marché. La patronne fait de la publicité au rez-de-chaussée. Elle nous rassure quand elle nous dit que c'est elle qui tenait le Central. Ils ont eu le temps de déménager deux fois depuis 2006, le temps passe vraiment trop vite. Le menu est à 13 euros, avec une entrée, un plat et un dessert. Nous prenons en entrée une portion d'accras (pas aussi bons que ceux de Dada à Bouillante mais pas mauvais quand-même) et des boudins créoles (très bons) que nous partageons, suivis d'écrevisses grillées pour Anne-Marie et d'une fricassée de chatrou pour Christophe (pour la fricassée de chatrou, Dada est battue), plats servis avec du riz, haricots rouges et des légumes pays. En dessert, nous prenons du blanc mangé coco, préparation maison avec plein de zestes de citron vert. L'entrée est un peu moins copieuse qu'en 2006, mais l'avantage c'est que le menu est au même prix qu'en 2006, que c'est très bon et suffisamment copieux (à ce régime là, la balance ne va pas être contente au retour). En plus, le restaurant est bien aéré, c'est très agréable.
Après tant d'activités, il ne reste plus qu'à faire la sieste pour digérer tout ça. A quatre heures de l'après midi, nous mettons nos combinaisons de plongée pour rejoindre la plage en face de la résidence et faire un peu de palmes-masque-tuba. L'eau est chaude, la combinaison n'est utile que pour se protéger du soleil. Ce sont les rochers au nord de la plage les plus intéressants : serpentine et poisson ange français (juvénile), en plus de tous les poissons habituels des Antilles.
Après la baignade, il ne reste plus qu'à aller se préparer un ti'punch au Neisson et se le déguster sur la terrasse avec le soleil couchant (ce n'est pas un peu tôt pour l'apéro ?).