Le château de Dublin
Dimanche 27 mai : Keep the left side of the road...
Après un passage du contrôle de sécurité sans problème au hall D de l’aéroport de Toulouse (c’est assez rare pour le souligner, surtout qu’ils avaient été particulièrement pénibles en mars dernier), nous embarquons dans l’A-320 d’"Aer Lingus", (presque) dans la discipline et c’est même avec quelques minutes d’avance sur l’horaire que les portes de l’appareil sont fermées. Si bien que, pour la première fois depuis que nous voyageons, nous décollons un tout petit peu avant l’heure prévue (habituellement, si les portes sont fermées à l’heure prévue pour le décollage, ça tient déjà du miracle).
Après 1 heure 50 de vol, l’avion se pose à l’aéroport de Dublin sous un grand ciel bleu (ça aussi, ça tient du miracle ). Nous récupérons rapidement nos valises et nous nous dirigeons vers les bureaux des loueurs de voiture. Pas de miracle cette fois : comme en mars dernier en Martinique, c’est au comptoir qui a la plus grande file d’attente qu’il nous faut faire la queue. Heureusement, trois employés remplissent les contrats de location, ça va assez vite. Cruel dilemme lors de l’établissement de notre contrat : faut-il ou non prendre l’assurance complémentaire ?
Depuis quelques années, nous avons la carte de crédit adéquate pour éviter d’avoir à souscrire une telle assurance onéreuse (14 et quelques euros pas jour). Mais dans le cas de ce voyage, nous n’avons payé qu’une moitié de la location de voiture et nous ignorons totalement si nous pouvons ou non être couvert par la carte de crédit pour la totalité de la location. En plus, l’employée nous laisse croire que si nous ne prenons pas l’assurance complémentaire, le montant de la caution serait d’office déduit de la carte de crédit pour nous être remboursé en fin de location (mais c’est peut-être une erreur de traduction de notre part). Et comme Napoléon a été incapable d’envahir l’Angleterre et que, devant son échec, il n’a pas trouvé mieux de nous faire rouler à droite pour emmerder les Anglais, nous pensons qu’il est plus raisonnable de prendre cette assurance. D’un autre côté, deux semaines de vacances à deux pour seulement 1.000 euros, avec toutes les assurances (mais sans les repas du soir et le grignotage de midi), nous n’allons pas nous plaindre.
Pour la petite histoire, normalement nous devrions tous rouler à gauche, c’est une histoire de chevaliers et d’épées : en étant sur la voie de gauche, c’est plus facile de taper sur quelqu’un qui arrive sur la voie de droite, c'est-à-dire du même côté que l’épée que l’on tient généralement de la main droite. On retrouve le même problème avec les escaliers en colimaçon dans les châteaux forts : ce n’est pas parce que les chevaux avaient pris l’habitude de circuler à gauche mais parce que les assaillants qui montaient au donjon avec leur épée dans la main droite, pouvaient difficilement s’en servir dans un escalier en colimaçon qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.
Après avoir pris la navette du loueur pour nous rendre jusqu’à son parking, nous récupérons une Nissan Micra grise, pratiquement neuve (pas beaucoup de kilomètres au compteur mais avec l’enjoliveur avant-gauche bien éraflé, une boîte de vitesse qui a déjà quelques peu souffert et des freins bruyants). Le temps de noter la position du parking sur notre GPS et nous voilà parti, bien évidemment, sur la voie de gauche. En fait, rester sur cette voie ne pose pas trop de problème, ça revient assez vite. Par contre, Christophe est complètement perdu avec les rétroviseurs : dans lequel faut-il regarder pour tourner à droite ? Réponse : il faut certes regarder le rétroviseur de droite, pour voir si personne ne double par la droite, mais il faut surtout faire attention à ce qui arrive en face, car il faut couper la voie de droite !