Mercredi 30 mai : (suite)
Peu avant d'arriver au château, la route se sépare en deux pour contourner un rocher. C'est depuis cet endroit qu'on peut avoir la meilleure vue sur le château situé au sommet d'une falaise. Nous nous garons ensuite au parking du château : 5 livres la visite des ruines (alors que c'est à 2 £ dans la Guide du Routard et même gratuit pour un guide internet sur l'Irlande dont les informations se révéleront peu fiables). Anne-Marie n'est pas vraiment partante pour la visite de cette ruine. Heureusement, il est possible de voir gratuitement le château de plus près et même de descendre au pied de la falaise qu'il surplombe.
Nous continuons ensuite vers l'ouest pour aller voir le "Mussenden Temple" : il est situé dans un jardin dont l'entrée est payante, 4,10 £. Anne-Marie n'a pas plus envie de faire la visite, prétextant le mauvais temps. Cela rend Christophe plutôt mécontent car nous venons de faire quelques kilomètres de voiture pour rien, ce qui est un peu stressant avec la conduite à gauche et la pluie. Puis, le mauvais temps, il va falloir faire avec car ça risque de se reproduire plusieurs fois pendant le voyage.
Anne-Marie propose alors une nouvelle visite : la "Old Bushmills distillery". Seul souci : la dernière visite part à 17h30, c'est à dire dans une demi-heure. Le GPS nous indique que nous pouvons y être à 17h20, ça devrait être bon. C'est donc parti pour faire demi-tour. Nous arrivons à l'heure (largement même) et malgré le fait que la distillerie n'est pas en activité, Anne-Marie paye les deux tickets d'entrée avec lesquels, on nous remet deux mignonettes de whiskey. Par contre, nous ne pouvons faire aucune photo à l'intérieur et il nous fait laisser nos sacs à dos respectifs à la consigne. Quand l'employée nous demande combien il nous faut de casiers, nous répondons deux sans connaître la taille de ces casiers. Elle nous demande alors une pièce d'identité et sort un carnet à souche où elle note scrupuleusement le nom, le prénom, etc... Puis, elle remet le bon avec la clef du casier à Anne-Marie puis elle commence à remplir une nouvelle page de son carnet pour la seconde clef. Anne-Marie découvre alors la taille du casier, il est suffisamment grand pour qu'on puisse y ranger nos deux sacs à dos. Ce n'est donc pas nécessaire de prendre un second casier, ce qui perturbe l'employée qui semble apprécier cette tâche administrative. Le plus amusant, c'est que 5 minutes plus tard, un autre photographe est arrivé avec un très gros sac photo qui ne rentrait pas dans les casiers, il a donc pu ou dû prendre son sac pendant la visite (sans pouvoir prendre de photo quand-même).
La visite commence par un film puis continue dans les salles de fermentation avec des grandes cuves, la salle de distillation avec les alambics et finit dans les hangars où sont entreposés les tonneaux en chêne pour le vieillissement. En fonction de la provenance du tonneau (ancien tonneau de Bourbon ou de Sherry), l'alcool prend une couleur plus ou moins foncée en vieillissant. Des tonneaux ont été remplis de résine pour montrer la part des anges, la part d'alcool qui s'évapore au cours des ans. La guide nous propose de sentir, par le trou du bouchon, l'intérieur d'un tonneau maintenant vide : l'odeur est forte mais agréable. Nous ne pouvons pas visiter l'embouteillage car ils profitent de faire des réparations pendant la période de non production (ils se sont arrêtés plus tôt cette année parce qu'ils avaient beaucoup produit l'année précédente).
Alors que l'on croyait que la mignonette remise avec le ticket d'entrée allait servir de dégustation, nous nous trompions. Il y a une vraie dégustation : on peut choisir un verre (et pas qu'une dose de dégustation, une vraie dose comme dans un pub, voire même plus, hic !) du whiskey de notre choix parmi le classique, le "black bush", le 12 ans d'âge et la cuvée spéciale (où l'on peut faire imprimer son nom sur l'étiquette de la bouteille, moyennant quelques livres supplémentaires). Anne-Marie choisit la cuvée spéciale (dont nous prendrons une bouteille, 35 £ pour 70 cl) et Christophe prend le "black bush". C'est vrai que le goût de ces whiskeys est plus doux, plus sucré que les whiskys écossais (surtout le Talisker qui a un goût très tourbé). Ces deux whiskeys produits par la distillerie ne sont pas mauvais du tout et, hic, se laissent facilement boire, trop facilement !
En ressortant de la distillerie, il y a un léger problème : c'est quoi la limite pour le taux d'alcool au volant ? Pas besoin d'éthylotest pour le mesurer (sauf si on veut relancer la vente de ces inutiles tests car franchement, soit on fait très attention et on n'a pas besoin de savoir qu'on n'a rien bu, soit on n'a pas fait attention mais on a pris ses précautions pour ne pas avoir à conduire), on doit être largement dans la limite autorisée mais Anne-Marie passe acheter du Coca-Cola au supermarché en face de la distillerie. Ca ne va pas faire disparaître l'alcool mais en diminuer un peu les effets, histoire de rejoindre le B&B avant que l'absorption soit complète... En arrivant au B&B (à la décoration très religieuse), la maîtresse de maison nous propose le thé avec des petits gâteaux, c'est parfait pour faire disparaître les derniers effets néfastes du whiskey.