Vendredi 11 octobre : (suite)
Au mieux, il en reste la moitié d'un, ou d'une en l'occurrence. Une vendeuse vend à la fois de la vanille de Madagascar et de la vanille de la Réunion. Celle de la Réunion est à 10 euros les 100 grammes alors que la celle de Madagascar est vendue par lot d'une vingtaine de gousses plus petites à un prix moins onéreux. Elle vend aussi à un coût moindre, des gousses non séchées de vanille de la Réunion. Il faudrait alors les faire sécher, ce qui ne sera pas évident en métropole avec l'hiver qui arrive. Anne-Marie se décide finalement pour de la vanille de la Réunion (même s'il s'agit peut-être de vanille de Madagascar), deux lots d'un poids de 210 grammes en tout qui sont mis sous vide (c'est une nouveauté depuis 2009, tous les vendeurs de vanille du marché ont une petite machine pour mettre les gousses dans un sachet sous vide).
Nous touvons aussi une vendeuse de confitures artisanales qu'elle nous fait goûter. Nous allons finir en surcharge bagage mais nous achetons quand-même un petit pot de confiture tangor-goyavier. A 10 heures et demi, nous en avons fini avec marché. Nous faisons alors un tour en ville. Anne-Marie cherche à s'acheter un T-shirt mais rien ne lui plait. Avant de quitter St Paul, nous refaisons un dernier tour du marché.
Nous décidons alors de rejoindre le cap La Houssaye pour y pique-niquer de nos samoussas et sarcive. Sait-on jamais, nous risquons peut-être de voir une baleine ? Bien évidemment, il est trop tard dans la saison pour en voir (nous voyons pourtant passer des bateaux de touristes de St Gilles qui recherchent, sans succès, des baleines) mais, à défaut, quelques pailles-en-queues survolent les falaises. Un club de plongée attire notre attention. Nous les voyons émerger entre les lignes des pêcheurs, dans les vagues, escalader le rocher pour ressortir de l'eau et remonter la falaise le bloc sur le dos, pieds nus pour certains... Ce n'est pas de la plongée plaisir avec une telle sinécure. Nous espérons au moins que les clients ne paient pas trop cher (c'est quand-même limite côté sécurité).
A midi, nous avons fini notre pique-nique. Nous partons alors vers le bout de métropole, situé à 4 kilomètres, à vol d'oiseau, du cap La Houssaye. Et oui, nous allons à St Gilles les Bains, visiter l'aquarium de la Réunion, s'il est ouvert entre midi et deux (ce qui est le cas). La visite est rapide, bien qu'un peu chère (9 euros par personne). Le grand aquarium principal est assez intéressant, avec ses carangues, mais les autres le sont beaucoup moins (nous avons réalisé bon nombre de plongées dans les eaux réunionnaises et c'est quand-même mieux en plongée que dans un aquarium). Disons que deux choses nous ont été utiles lors de cette visite. En premier, la maquette grandeur nature d'une baleine à bosses et de son baleineau, qui nous permet d'estimer la distance à laquelle nous nous en sommes rapprochés, en palmes-masque-tuba, dans le lagon mahorais, soit grosso-modo une quinzaine de mètres. Et en seconde position, un panneau explicatif sur les requins, en particulier, sur les attaques de requins. Nous avons longtemps cru que nous, plongeurs "bouteille", étions à l'abri de ces attaques à cause de nos petites bulles d'air qui les font s'enfuir, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Car d’après ce panneau, 4 plongeurs "bouteille" se sont fait attaquer entre 1984 et 2004. Bien évidemment, la probabilité de se faire attaquer par un requin en plongée "bouteille" est faible, certainement bien plus faible que celle de gagner le jackpot au loto (mais on peut alors souligner que la probabilité qu’un gagnant du jackpot au loto se fasse attaquer par des requins est très importante, mais ça ne sera pas forcément par ceux qui vivent dans les mers).
Nous quittons ensuite ce bout de métropole pour rentrer sur St Leu. Nous passons au bungalow boire une "Dodo radler" avant de repartir au centre-ville car Anne-Marie veut toujours s'acheter un T-shirt souvenir. Nous passons ensuite au port, l'heure coïncidant avec les retours de plongée, pour voir si par hasard, nous ne reconnaîtrions pas une tête connue mais ce n'est pas le cas. Nous remontons alors au bungalow finir nos "Dodo radler" (il n'y a qu'un seul et unique degré d'alcool ; puis, il faut bien les finir, nous n'allons pas en boire au petit-déjeuner demain matin). Il nous faut aussi refaire nos sacs pour le voyage retour. Cet exercice est un peu difficile car nous sommes limite côté poids à cause les bouteilles de punch (pourtant nous avons transférer le punch bigarade de Mme Grondin dans une bouteille en plastique de Cilaos pour gagner en poids et en solidité ; nous hésitons à faire de même avec les punchs Isautier, que nous avons à peine entamé, mais les bouteilles sont jolies...).