Lundi 23 septembre : (suite)

Nous prenons donc le poisson qui est aujourd’hui de l'espadon. Le patron nous persuade de prendre en entrée une assiette de 6 samoussas à partager à deux avec un cocktail à la citronnelle, sans alcool (ce qui convient bien à Christophe qui conduit). Les samoussas sont très bons (les meilleurs que nous ayons mangés du séjour) et le cocktail est excellant, très rafraîchissant, avec beaucoup de glace pilée et juste ce qu'il faut de sucre, parfait (1.000 fois mieux qu'un coca) ! La darne d'espadon, nappée d'une sauce à la citronnelle, est accompagnée de riz et de frites de banane, absolument pas grasses et toute croustillantes. C'est très bon ! Nous n'avons plus faim mais la curiosité et la gourmandise nous pousse à prendre deux desserts que nous partagerons : flan à la citronnelle, pas mauvais, et mousse de banane, excellente (il s’agit certainement de bananes congelées passées au mixeur, c’est donc un dessert tout simple mais très bon et très rafraîchissant). Nous en avons pour 50 euros, en tous. Cela reste donc relativement bon marché, de toute façon, d'un très bon rapport qualité/prix (le meilleur qui doit exister dans l'île) ! En partant, nous félicitons le patron qui avoue que tout l'honneur revient à sa femme qui officie en cuisine. Il nous rappelle que le restaurant est ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le dimanche soir. C'est promis, nous reviendrons.

Après ce magnifique premier repas mahorais, nous continuons notre tour du sud de l'île : Kani-Kéli, Passi-Kéli... Et nous voilà déjà de retour à la RN3. Nous remontons donc vers le nord, pour rejoindre l'une des plages que nous avons vues ce matin. Nous nous arrêtons à la "Musical Plage", au sable d'une couleur assez étrange, un peu marron. C'est assez surprenant au départ, puisqu'on a l'impression qu'il s'agit de vase, mais non, il s'agit bien de sable, certainement d'origine volcanique. A part cette couleur, cette plage très grande est plutôt jolie. Au loin, une classe est en train de préparer des kayaks de mer, d'autres sont déjà en train de faire des ronds dans l'eau à bord d'optimistes. Nous nous installons sur l'autre côté de la plage, il n'y a en tout et pour tout que 4 personnes sur plus d'une centaine de mètres de plage, c'est loin d'être désert mais on est loin des fréquentations des plages de la côte d'azur en août.

Anne-Marie est la première prête pour aller se baigner, ce qu'elle ne tarde pas à faire pendant une dizaine de minutes. En revenant, elle se pose question primordiale : ne va-t-elle pas avoir trop chaud avec sa semi-étanche pour plonger ? En fait, la marée est en train de remonter, l'eau se réchauffe au contact du sable chauffé au soleil. Mais, si on s'éloigne est peu, là où il y a 2 mètres de fond, on ressent bien une thermocline située quelques dizaines de centimètres sous la surface. Et sous cette thermocline, l'eau est bien plus fraîche mais pas trop froide, juste ce qu'il faut pour se baigner, mais la semi-étanche sera tout de même utile pour rester une heure sous l'eau.

A 15h30, nous repartons vers Bouéni. Nous nous garons au gîte et nous décidons de nous balader le long de la plage de Bouéni, histoire au moins de voir les deux grosses pierres qui sont à l'origine du nom de cette commune. Nous continuons ensuite vers un grand baobab au nord de la plage. Des gamins jouent au foot sur la plage mais personne ne se baigne. Nous remarquons qu'un des arbres bordant le baobab est le perchoir pour de nombreuses chauves-souris, des roussettes d'une belle taille. Leur vol n'est pas chaotique comme on pourrait le croire de la part de chauves-souris, ces mammifères volants se permettent même quelques vols planés. Nous revenons ensuite au gîte et nous attendons sur la plage que le soleil se couche. Christophe parvient à prendre en photo le rayon vert qui se forme avec les tous derniers rayons du soleil.

Nous traînons ensuite dans la chambre et sur la terrasse (mais nos voisins, des z'oreilles de la Réunion en vacances, fument cigarette sur cigarette, dégageant de ce fait, de la fumée sur une grande partie de la terrasse ). Pour dîner, nous remontons au "centre" de Bouéni pour chercher un restaurant mais nous ne trouvons qu'un restaurant-pizzeria, le Baragoom. De toute façon, ça semble être le seul endroit où nous pourrons manger ce soir. Ce restaurant ne paie pas de mine mais c'est tout de même une bonne adresse, la meilleure sur Bouéni vu qu'il n'y a pas de concurrence. Il y a bien évidemment des pizzas à la carte mais aussi quelques plats mahorais ou métropolitains (qui doivent être des plats surgelés). Nous prenons du poulpe coco, 10 euros la grande assiette bien copieuse, servie avec du riz blanc. Le poulpe n'est pas aussi fondant qu'on pourrait s'y attendre, certains morceaux sont un peu caoutchouteux, mais la sauce à la noix de coco n'est pas mauvaise du tout, finalement, c'est plutôt bon !