Vendredi 27 septembre : (suite)
Et devinez quoi ? La rue principale de M’Liha est éventrée par une énorme tranchée ! Heureusement, le passage n’est pas bloqué pour les voitures. Et encore une fois, pour trouver le club de plongée, il faut chercher le terrain de foot ! Chaque commune de Mayotte a un terrain de foot, souvent éclairé (donc, pour se repérer dans une commune mahoraise, il suffit de demander où on doit aller par rapport au terrain de foot). Pour éviter d’explorer de trop étroites ruelles en voiture, nous nous garons justement au terrain de foot et nous partons à pied à la recherche du club que nous trouvons facilement. Et tant qu’à faire, nous nous présentons, histoire de jauger un peu l’ambiance : elle est bonne ! David nous présente le club et sa particularité : la crêperie ! Donc, demain, entre les deux plongées, nous saurons ce que nous allons manger : une galette bretonne (c’est bien mieux qu’un hamburger-frites, même si ça ne fait pas très local mais comme le breton est un bon produit d’exportation, la galette bretonne peut toujours être considérée comme un plat local partout dans la monde ) ! De toute façon, il n’y a guère d’autre solution de restauration dans le village.
Pour être exact, dans le village de M’Liha, il y a bien une pizzeria où Anne-Marie voudrait déjeuner mais Christophe pense que nous trouverons peut-être un restaurant plus typique dans les villages du nord. Mais, il faut se rendre compte, il n’y en a pas beaucoup dans les parages. Quand nous passons devant le premier panneau indiquant la direction d’un restaurant, à Hamjago, nous faisons obligatoirement le détour pour aller voir ce qu’il en est. Le restaurant, "Le Choizil", est ouvert, donc il n’y a pas à hésiter ! En plus, il s’agit d’un restaurant de cuisine mahoraise, tant mieux. Le restaurant est juste en bord de plage, le cadre est donc sympa. Il n’y a que 3 plats au menu mais nous y trouvons notre bonheur : brochettes de poulet mariné pour Anne-Marie et du "kangué" de bœuf pour Christophe qui ne sait absolument pas de quoi il s’agit. Quand les assiettes, bien copieuses, sont servies, le kangué fait bien envie à Anne-Marie car c’est une sorte de ragoût de bœuf aux épices, très bon, même si ses brochettes ne sont tout de même pas mauvaises. Côté accompagnement, nous avons de la salade verte, des brèdes (pas mauvaises) et des gros morceaux de banane et de manioc grillés qui sont un peu sec. Fort heureusement, il y a le petit pot de piment, le "putu", pour rehausser le goût du manioc. Nous en avons, en tout (avec deux sodas) pour 23,50 euros très précisément, c’est donc très bon marché.
Au moment de payer l’addition, la serveuse nous propose une excursion en mer sur une journée, autour des îlots du nord : 100 euros la barque qui peut embarquer jusqu’à 6 personnes, pique-nique du midi compris (si on n’est pas 6 personnes, ils essaient de remplir la barque mais sans garantie absolue). Ca a l’air bien tentant, c’est certainement très intéressant, mais nous manquons cruellement de temps pour faire cette sortie. La serveuse a déjà ouvert son agenda pour y noter notre réservation mais Anne-Marie repère la carte du restaurant : nous appellerons si nous trouvons du temps pour cette excursion (mais priorité aux plongées, sans abuser, puis à une sortie "baleine" et après, il reste encore à voir la plage de N’Gouja et le mont Choungui).
Après le déjeuner, nous continuons notre balade vers le nord. Après M'Tsahara, nous nous arrêtons quelques instants auprès d’un faré qui offre un joli "point de vue" sur les îlots Choizil et M'Tsamboro et la pointe de M'Kadijou (ou de Handréma ; nous ne connaissons pas son nom exact). Par contre, à cette heure du début d'après-midi, les îlots sont en contre-jour, ou presque car de gros nuages masquent parfois le soleil. Puis, c'est assez brumeux, il nous faudra repasser par ici un matin pour les photos (et encore quelque chose à faire).
Nous redescendons vers Mamoudzou par la côte est. Il y a encore des jolies points de vue sur des îlots mais une fois passé Longoni, certain villages ressemblent à de véritables favelas. Certes, les mahorais ont replacé les clôtures de leurs habitations, traditionnellement faites de palmes, par des tôles ondulées qui ne sont du plus bel effet, mais ces villages font réellement penser à des bidonvilles accrochées à flanc de colline. En arrivant à Kawéni, ça commence à bouchonner. Nous profitons alors de passer devant un (grand) supermarché Jumbo pour faire quelques achats. Pendant que Christophe reste à la voiture pour surveiller le sac photo, Anne-Marie passe acheter de quoi manger au petit-déjeuner. Elle trouve aussi des cartes postales, pas si laides que ça, et profite d'un distributeur bancaire pour reprendre du liquide.