Dimanche 29 septembre : On a marché sur maars !
Nous avons mis le réveil à sonner à 6 heures du matin, dur, dur, les vacances... Enfin, ce n’est quand-même pas trop dur car le soleil levant se retrouve exactement dans l’alignement de la terrasse et du lit, nous sommes réveillés par ses rayons avant même que le réveil sonne. Et puis, comme nous nous couchons tôt, nous ne sommes pas fatigués. Après le petit-déjeuner pris au bungalow, nous quittons le relais à 7 heures et demi du matin et nous arrivons à 8 heures à Mamoudzou sans même avoir rencontré de bouchon !
Une barge est sur le point de partir mais il nous faudra attendre la prochaine car nous n’avons pas encore nos billets (0.75 centimes d’euro pour un aller ; retour gratuit). Quand nous débarquons à Dzaoudzi, c’est alors un peu la foire d’empoigne entre les chauffeurs de taxi pour récupérer des clients. Un chauffeur demande à Anne-Marie où nous allons, c’est à dire le lac Dziani. Il nous fait monter dans sa voiture et se met alors à crier "L’abattoir !" pour prendre d’autres clients allant dans la même direction que la nôtre. A 9 heures du matin, il nous dépose au début du sentier pour le tour du lac Dziani. Il suffit de parcourir une centaine de mètres (sur un dénivelé d’une vingtaine de mètres) pour arriver sur la crête du cratère, surplombant un lac quasi circulaire, tout vert (et tout acide) ! Nous partons alors, vers le sud en suivant la ligne de crête, histoire de ne plus avoir le soleil de face pour les photos. Nous faisons demi-tour après un demi-tour de cratère dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (c’est clair, non ?), après avoir vu passer un paille-en-queue et observé un guêpier de Madagascar sur une branche.
Nous suivons alors le GR1 vers le sud, en direction du belvédère sur les maars de Moya ! Après un kilomètre de marche (même pas), nous arrivons au belvédère surplombant les maars de Moya, c’est vraiment magnifique ! Le mot maars (un mot néerlandais) désigne des anciens cratères effondrés. Bref, les deux plages en demi-cercles que l’on aperçoit du belvédère étaient des cratères comme celui du lac Dziani, avant qu’ils ne s’effondrent et que la mer y pénètre. Nous attendons qu’une bonne éclaircie permette aux rayons du soleil d’illuminer ce magnifique paysage pour prendre des photos et nous continuons le long du GR1 qui suit toujours la ligne de crête des maars.
Il commence à faire très, très chaud, le soleil tant attendu tape fort (Christophe se prend un bon coup de soleil au mollet) et le sentier est très poussiéreux. Nous prenons donc la direction des plages pour profiter d’un bon bain de mer. Nous arrivons à 11 heures du matin sur la plage, nous avons donc passé 2 heures sur le sentier pour ne parcourir que deux, ou peut-être trois kilomètres avec très peu de dénivelé : ce n’est pas terrible ça, il faudra faire bien mieux à la Réunion !
Nous posons nos serviettes suffisamment loin de l’entrée de la plage pour éviter qu’une meute de jeunes mahorais puisse arriver par surprise pour nous dépouiller (puisqu’il paraît que c’est le gros risque des plages mahoraises). Nous commençons par nous baigner à tour de rôle mais, finalement, nous décidons de nous baigner à deux, sans nous éloigner trop de nos affaires, car il n’y pas grand-chose à craindre sur cette plage (ça serait pour aller nager une demi-heure, loin, il y aurait un risque mais ce risque pourrait tout à fait venir de nos voisins de plage, des blancs de métropole...). A midi, le soleil commence à taper vraiment très fort, nous n’avons pas de parasol, il nous faut quitter la plage. Le sable est d’ailleurs bouillant, nous nous brûlons la plante des pieds en traversant la plage pied nus.
Après s’être ressuyés les pieds (le sable est aussi très collant, une horreur), nous ne continuons pas la randonnée sur le GR1 (il fait maintenant trop chaud, puis nous avons à boire mais pas à manger) mais nous rentrons par la route vers la barge, espérant croiser tôt ou tard un taxi. Après une bonne centaine de mètres, un couple d’expatriés s’arrête à notre hauteur pour nous prendre spontanément en stop (nous ne faisions pas de stop mais nous devions penser très fort qu’une âme charitable pourrait s’arrêter pour nous véhiculer). Ils nous conduisent alors jusqu’à un croisement où nous aurons beaucoup plus de chance de croiser un taxi (que sur le chemin qui mène aux plages de Moya où la chance d’en croiser un est quasiment nulle). C’était bien sympathique de leur part ! Nous attendons une dizaine de minutes au croisement, mais toujours pas de taxi en vue. Nous décidons donc de continuer à pied en direction de la barge, en surveillant le potentiel passage d’un taxi. Et justement, à peine une minute plus tard, un taxi arrive et nous ramène jusqu’à la barge. Cette petite excursion for sympathique sur Petite-Terre, nous a donc coûté 7,80 euros en tout et pour tout, une fortune...