Dimanche 29 septembre : (suite)
Pour midi, Anne-Marie pense manger au restaurant du Rocher mais faire deux gros repas par jour n’est pas très raisonnable (surtout vu tous les efforts que nous n’avons pas fait ce matin). Christophe pense plutôt prendre des brochettes. Un mahorais est justement en train d’en faire cuire à côté de l’embarcadère. Il faut avouer que nous ne savons pas trop comment cela fonctionne : des personnes donnent des billets (de banque) au cuisinier mais repartent sans brochettes, d’autres prennent des brochettes directement sur le barbecue mais sans payer, le cuisinier met aussi des brochettes sur le côté. Bref, c’est loin d’être clair tout ça ! Christophe demande 6 brochettes au cuisinier qui répond positivement, mais rien ne se passe. Arrivent alors un groupe de jeunes footballeurs, encore en tenue, qui passent aussi une commande. Le cuisinier s’active, continue de mettre de plus en plus de brochettes sur son grill, il en met aussi sur le côté... Puis quelques minutes plus tard, d’un coup, sans savoir pourquoi, le cuisinier demande à Christophe s’il veut toujours 6 brochettes et il met alors des toutes petites brochettes de viande à cuire. A peine une minute plus tard, il les enlève et demande à Christophe si c’est pour emporter et comme c’est le cas, il met les morceaux de viande dans une poche en plastique qu’il nous tend ! Il n’y en a que pour deux euros, c’est donc très bon marché, mais visiblement, nous ne connaissons pas le mode de fonctionnement des "mamas brochettis". Nous aurions aimé avoir de ces grosses brochettes de poulet qui grillaient sur le barbecue... Tant pis, ça sera pour une autre fois.
Nous achetons ensuite deux canettes de coca à la buvette toute proche avant de prendre la barge. Nous mangeons nos 18 minuscules morceaux de zébus pendant la traversée. Ca ne vaut pas la cuisine de "La Citronnelle" dont nous venons justement de croiser le parton en embarquant (Mayotte est toute petite). Du coup au débarcadère, nous passons à un snack acheter de quoi compléter ce repas (un kebab frites pour Anne-Marie, un sandwich poulet fumé industriel pour Christophe et de nouveau, deux cocas : et oui, ce n’est pas très local tout ça mais plus consistant).
Le ciel est maintenant gris, inutile de partir faire des photos à l’autre bout de l’île. Nous décidons donc d’aller à la plage où il y a beaucoup de monde... Mais vu la longueur de la plage de Sacouly, il doit bien y avoir 10 mètres entre les serviettes ! Le programme de l’après-midi est donc simple : repos et bains de mer !
Il faudrait préciser qu’Anne-Marie a ronflée mais elle va encore râler, il ne faut pas raconter cela sur internet alors que c’est juste la description d’un fait, rien d’autre. Mais, elle n’a pas fait que ronfler, elle a aussi pris en photo les gens qui jouaient au "beach volley" sur la plage, histoire de titiller son neveu, grand amateur de volley, qui vient d’accepter un poste à Paris, loin des plages...
A 17 heures, alors que nous avions profité d’une nouvelle éclaircie en arrivant sur la plage, le ciel revire à nouveau au gris. Nous décidons alors de remonter au "Relais Forestier". Ce soir, c’est le grand jeu pour le dîner : samoussas en entrée avec salade de papaye verte, puis daurade coryphène sauce noix de coco, curry (curry maison cette fois) et crème de jaque en dessert avec des petits gâteaux. Très bon et très copieux, heureusement que nous avons mangé léger à midi (ou presque).
Météo de la journée :
Nuageux avec très belles éclaircies, le matin. Gris, l’après-midi (avec de petites éclaircies).
Lundi 30 septembre : La passe en S !
Ce matin, nous nous lançons sur la dernière route de l'île que nous n'avons pas encore empruntée (ou presque), celle qui relie M'Tsangamouji à Dzoumonié. Le but de cette balade en voiture n'est pas vraiment d'explorer toutes les routes de l'île mais de retourner au point de vue sur les îlots Choizil et M'Tsamboro au nord de l'île, pour jouir de la lumière du soleil matinal. Quand nous arrivons après une heure de route (et quelques trous), les îlots Choizil sont déjà dans l'ombre d'un nuage. Mais Christophe décide quand-même d'attendre une éclaircie qui permettrait au soleil d'éclairer les fonds sous-marins autour des îlots. Car sans soleil, l'eau est d'une couleur bleue foncée alors qu'elle est turquoise sous l'action des rayons solaires. Les nuages semblent pourtant semblent arriver en masse mais un djinn a dû prendre pitié de nous car le vent change de direction et les nuages sont chassés dans le sens opposé ! Il a quand-même fallu attendre entre 10 et 20 minutes (10 pour le côté optimiste d'Anne-Marie et 20 pour le côté pessimiste de Christophe) pour que les îlots soient éclairés.