Lundi 30 septembre : (suite)

Nous continuons ensuite vers l'ouest pour refaire la côte nord : M'Tsahara, Hamjago, Acoua, M'Tsangamouji... A Combani, nous passons au marché acheter des bananes pour le pique-nique de midi : 1 euro les 12 bananes ! Qui a dit que la vie est chère à Mayotte ? Nous passons ensuite acheter des timbres pour les cartes postales. Nous en achetons des jolis dans la série "îles françaises" et bien évidemment des timbres sur l'île de Mayotte, en espérant que ceux qui les recevront apprécieront car ces timbres sont un peu plus chers. Il ne reste plus qu'à passer au petit supermarché du coin pour acheter du pain de mie et de la charcuterie espagnole (sous vide) pour notre pique-nique de midi.

A onze heures un quart, nous sommes de retour à notre bungalow. A midi, nous mangeons notre pique-nique sur la terrasse du bungalow, en regardant au loin les lémuriens remonter la longue tige d'un énorme bambou (ils étaient venus chercher leurs repas du midi, mais Olga, souffrante, les avaient oubliés). Il ne reste plus qu'à préparer nos affaires pour partir plonger (Anne-Marie avait appelée dans la matinée pour savoir s'il y a un endroit au sec sur le bateau pour poser nos affaires, mais aussi pour avoir un ordinateur de plongée).

En prenant la direction de Mamoudzou, dans un virage avant Vahibé, nous découvrons un paysage magnifique : la passe en S se distingue très nettement sur la barrière de corail, au loin mais éclairé par un magnifique soleil (bien que haut). Nous avons l'appareil photo mais il est dans le caisson sous-marin, raccordé au flash, prêt pour la plongée. Nous ne pouvons donc pas faire la photo de ce magnifique paysage, il nous faudra revenir un début d'après-midi, sans nuages, pour faire la photo (et encore quelque chose à refaire). Après 25 minutes de voiture, nous nous garons sans difficulté devant le port de plaisance. Il n'est que 13h05 alors que l'heure du rendez-vous est fixée à 13h45 ! Nous attendons donc dans la voiture, le soleil tape fort et nous avons laissé nos chapeaux de soleil au bungalow pour ne pas risquer de les perdre sur le bateau.

Vers 13h30, nous voyons arriver une camionnette au logo d'"Hippocampe plongée". Nous allons les rejoindre. Nous leur proposons de les aider à transporter les blocs mais ils ont déjà presque fini. Une fois que le bateau est à quai, nous proposons de les aider à embarquer les blocs mais ils refusent à nouveau. Seraient-ils un peu psychorigides ? Non, juste très organisés ! Ils les embarquent et rangent les blocs par palanquées afin d'éviter le bordel lors de la mise à l'eau. Anne-Marie montre ensuite nos cartes de niveau de plongée à Philippe, un des deux moniteurs "free lance" du club, que nous avons déjà croisé sur l'île il y a deux jours à M'Liha, chez "Happy Divers" (puis au restaurant "Le Choizil" à Hamjago), en compagnie de son amie. Nous allons justement plonger avec elle qui est niveau 3 et qui a déjà effectuée plus de 150 plongées dans la passe (elle sera donc un super guide pendant la plongée en nous montrant pleins de choses, Anne-Marie ne savait plus où donner de la tête avec l'appareil photo).

Nous convenons de ne pas descendre trop profond, histoire de voir des poissons et de profiter le plus longtemps possible de la plongée. Philippe s'accroche à la bouée n° 6 de la passe en S, sur le site nommé (à juste cause) le vivier (Prof. max. : 22 m / Tps : 64 min. / T° eau : 25 °C). Les fonds sont encore très différents de ceux que nous avons vus jusque maintenant à Mayotte. Ici, il s'agit d'un fond sablonneux où sont posées différentes patates de corail, abritant une faune très riche, bien qu'il ne s'agisse pas de gros. Philippe qui encadre une autre palanquée, nous fait signe qu'il a vu un petite poisson crapaud, tout rose, magnifique ! Mais en fait, c'est au retour, entre 3 et 6 mètres de profondeur, que la plongée est la plus extraordinaire, bien que la visibilité ne soit pas si extraordinaire : un gros napoléon fait des allers-retours juste au dessus de nos têtes, dans 3 mètres d'eau, les langoustes peintes, par dizaines, agitent leurs antennes depuis les anfractuosités du récif, le poisson pierre fait la pierre, les syngnathes se faufilent entre les branches du corail, les nudibranches... Bah, alors ? Les nudibranches ne font pas grand-chose, ils sont juste présents en nombre sur le site. Un banc de poissons rouges nagent sans avancer car il y a du courant, un léger courant juste sous la surface, il suffit de redescendre vers 6 mètres pour ne plus le ressentir. Et juste de retour sous le bateau, une gosse murène de Java sort la tête d'un trou.