Dauphins dans le lagon !
Mardi 1er octobre : Tortues et pluie diluvienne...
A 9 heures du matin, nos arrivons sur la plage de N'Gouja après une bonne heure de route. Nous nous installons sur la droite de la plage, en face de l'endroit où nous pourrons aller voir les tortues sans problème (sur l'est de la plage, c'est une réserve où l'on n'a pas le droit d'aller nager). Un lémurien se rapproche alors du bord de la plage : nous n'avons rien à lui donner à manger mais Christophe arrive tout de même à attirer son attention afin qu'il regarde l'objectif pour les photos. Nous n'avions pas encore beaucoup de photos de lémuriens, mais après cette séance, leur nombre a bien augmenté, même s'il ne s'agit que du même lémurien, les autres étaient endormis sur une grosse branche un peu loin de la plage.
Pendant que Christophe mitraille ce pauvre lémurien, Anne-Marie s'est préparée pour aller à l'eau avec le caisson photo. Elle n'a pas besoin de nager bien loin pour trouver des tortues, des petites, des grosses, une toute cabossée... Certaines ont des rémoras accrochés à leur carapace. Elles sont là pour brouter les quelques brins d'herbe qui poussent sur le fond sablonneux (il faut d'ailleurs faire attention de ne pas marcher sur l'herbier à marée basse, un panneau à l’entrée de la plage explique bien tout cela). C'est ensuite le tour de Christophe d'aller nager une quarantaine de minutes en compagnie des tortues, avant qu'Anne-Marie y retourne à nouveau. Cette fois, elle palme jusqu'au tombant du récif corallien. Le récif est vraiment magnifique, les coraux sont de toute beauté !
Lorsqu'elle revient, il est presque midi et quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Nous décidons alors de quitter la plage pour rejoindre le restaurant "La Citronnelle". Nous commençons par l'incontournable cocktail à la citronnelle, avec une assiette de 6 samoussas, et nous prenons en plat principal du poulet coco : c'est toujours aussi bon ! Par contre, il pleut maintenant tellement fort que la bâche tendue sur le toit du faré laisse passer quelques gouttes, voir des filets d'eau. Nous finissons donc notre dessert (bien évidemment, une mousse de banane, chacun) avec une épée de Damoclès au dessus de la tête : si la pluie continue de tomber aussi fort, un nouveau trou risque bien de laisser passer l'eau au dessus de notre table ! Heureusement, la bâche tient le coup mais tout autour de nous, c'est trempé. Nous en avons pour 36 euros et pour rendre la monnaie sur 40 euros, la "patronne/cuisinière" (à Mayotte, c’est madame qui porte la culotte) fait les fonds de caisse pour trouver des petites pièces rouges... Ca en fait des pièces de 1, 2 ou 5 centimes d'euros que nous ne recomptons même pas ! Au moment de quitter le restaurant, nous posons la question mystère au patron : à quoi servent les paquets de feuilles que les mahorais transportent ? La réponse est toute simple : c'est de la nourriture pour les chèvres ou les zébus !
Nous reprenons la direction de la plage de N'Gouja mais avec cette pluie diluvienne, nous ne pourrons pas y rester. Nous nous arrêtons alors au faré de la pointe de Kani-Kéli et nous attendons... Mais la pluie ne cesse pas, au contraire, nous avons l'impression qu'elle redouble d'intensité ! Nous cherchons ce que nous pouvons faire en désespoir de cause : l'écomusée de la vanille et de l'ylang-ylang, entre Chirongui et Sada ? De toute façon, nous ne pouvons rien faire d'autre ! Quand nous arrivons à l'écomusée, la pluie s'est encore plus intensifiée (c’est malheureusement possible). Et bien que nous n'ayons qu'une vingtaine de mètres à parcourir entre la voiture et l'entrée du musée, nous attendons dans la voiture que la pluie diminue un peu. Après une vingtaine de minutes, nous nous lançons quand-même mais nous sommes bien mouillés en arrivant dans l'écomusée.