Mardi 1er octobre : (suite)
Bien que le prix de l'entrée ne soit pas donné (4 euros par personne), la visite de l'écomusée n'est pas très intéressante : deux salles principales, l'une pour la vanille et l'autre pour l'ylang-ylang, et un jardin "découverte" à l'extérieur que nous ne pouvons pas visiter en raison de la pluie. Quelques vieux alambics, des boîtes à senteur (il faut passer le nez au dessus d'un petit trou pour essayer de reconnaître l'épice contenu dans la boîte, puis l'ouvrir pour avoir la réponse) et des panneaux explicatifs... Grosso-modo, on apprend qu'il n'y a presque plus de production de vanille ou d'essence d'ylang-ylang sur l'île. Dans une troisième salle, traîne une pirogue à balancier et un panneau expliquant la maison traditionnelle mahoraise (en fait, une petite "case" dans un grand enclos qui servait de lieu de vie principal). Il ne reste plus qu'à visionner sur un ordinateur portable (parce qu'ils se sont fait voler la télé) un petit film sur la culture de l’ylang-ylang et la visite est terminée !
La pluie se fait moins forte, au moins, c'est une bonne nouvelle. Nous remontons vers le nord de l'île et à Combani, au lieu de retourner au relais, Christophe continue vers M'Tsangamouji. Puisqu'il ne pleut plus, il compte essayer d'aller voir la cascade de Soulou. Premier problème : trouver le panneau indicateur car à Mayotte, il n'y a en a que dans un seul sens ! Après avoir fait demi-tour et trouver le panneau qui nous fait nous engager sur un chemin de terre, nous arrivons à une bifurcation : à droite ou à gauche ? Christophe part en repérage à pied : ça semble plutôt être vers la gauche, par le chemin qui descend vers la mer (la cascade est derrière la plage de Soulou). Mais le chemin descend de manière assez abrupte, nous pourrons peut-être le descendre en voiture, mais pas le remonter ! Le chemin, tout détrempé par la pluie diluvienne, est tout glissant avec la boue ! Et à pied, avec la boue qui colle sous les semelles des chaussures, ce n'est pas possible non plus. Pour le moment, si nous voulons nous amuser dans la boue, il y a la piste pour le "Relais Forestier" à faire ! Et en effet, ça glisse...
Ce soir, il y a du monde au gîte, dont un couple de retraités. La femme affiche clairement son bord politique qui n'est pas du tout le même que le nôtre. Nous essayons d'aborder des sujets évitant la politique car il est hors de question de plomber l’ambiance. Après tout, nous sommes en vacances pour oublier les petits tracas de la vie de tous les jours, non ? Sauf qu'elle politise tout... Heureusement que son mari l'empêche de "déborder" verbalement en la coupant régulièrement dans ses propos qui sont parfois assez surprenant. Par exemple, d’après elle, il faudrait se dépêcher de coloniser l’espace parce que la Terre est foutue ! Il faut donc trouver au plus vite une planète pour aller y vivre... Et oui, c’est assez farfelue comme idée, un peu comme le programme du parti qu’elle soutient ! Mais, elle n’a pas tout à fait tord : Il faudrait penser à déjà la cryogéniser pour le voyage, ça serait déjà ça de fait et ça nous ferait des vacances . Les tables d’hôte permettent parfois de rencontrer des personnages quelque peu, euh, différents (pour reprendre le terme utilisé par le professeur de Forrest Gump).
En entrée, nous avons de salade d'orange : c'est assez surprenant mais c'est très bon et très rafraîchissant. Puis, Olga nous ramène le plat national malgache qui pourrait poser un problème à Christophe : le romazava au bœuf ! Heureusement, il est très bien cuisiné et n’a pas le goût d'épinard, ouf ! En dessert, Olga a préparé un bon gâteau au chocolat avec une épice que nous avons du mal à reconnaître (pourvu que ce ne soit pas celle du film "La couleur des sentiments", un excellent film qui dégoûte à jamais du gâteau au chocolat ).
Météo de la journée :
Brumeux le matin et à midi pile, nous avons ressenti les premières gouttes de pluie. Nous avons eu ensuite de la pluie diluvienne, des grondements de tonnerre, des éclairs... Le soir, alors qu'il s'était arrêté de pleuvoir (on voyait même le soleil), le sommet du mont Combani ressortait au dessus des nuages, ce qui voulait dire que le relais était dans les nuages (le matos de plongée n'a pas spécialement bien séché avec l'humidité ambiante).