Jeudi 3 octobre : Tortues et pluie diluvienne, encore !

Avec la pluie tombée ces deux derniers jours, il n’est pas spécialement raisonnable de se lancer dans l’ascension du mont Choungui, surtout que les derniers mètres sont assez vertigineux et qu’il faut s’aider des branches pour grimper. Avec la boue, nous risquons de glisser, de nous faire mal et donc de ne pas pouvoir randonner sur l’île de la Réunion. Nous ne savons pas si les touristes que nous avons vus il y a deux jours au restaurant "La Citronnelle" revenaient du mont Choungui, mais comme ils étaient couverts de boue, de la tête aux pieds, il y a fort à parier que c’était le cas. Donc, le mont Choungui, ça sera malheureusement pour un prochain voyage !

Par contre, mardi dernier, Christophe n’avait pas pu aller jusqu’au récif corallien à N’Gouja, la pluie diluvienne de l’après-midi ne nous avait pas permis de retourner sur la plage. Nous décidons donc de retourner à N’Gouja, mais en prenant le temps de faire quelques photos avant. Christophe avait justement repéré un joli point de vue sur la baie de Bouéni, quelque part sur la côte entre Sada et Chirongui, au détour d’un virage. En fait, nous en trouvons plusieurs, le premier est dans un virage un peu avant la "Tahiti Plage" (après Sada). Nous découvrons alors que la marée est bien basse, il ne reste plus que quelques centimètres d’eau au dessus du platier où des pêcheurs à pied s’activent.

Nous nous arrêtons ensuite à la "Tahiti Plage", une grande et belle plage de sable marron comme à "Musical Plage", bordée au sud par des gros cailloux qu’Anne-Marie essaie de faire rouler. Mais non, ils sont trop gros... On peut d’ailleurs noter que cette plage offre un joli panorama sur la baie de Bouéni. Mais, le point de vue qu’avait remarqué Christophe, se situe un peu plus bas sur la côte. Ca ne fera que trois photos panoramiques à assembler de retour à Toulouse. Et puisque nous sommes en train de faire des photos, nous poussons jusqu’à la pointe de Kani-Kéli pour voir ce que ça donne avec la marée basse : pas mal ! Anne-Marie veut retourner à Vahibé pour le point de vue vers la passe en S que nous avions vu lundi dernier, ce qui nous ferait faire le tour de l’île. Christophe est assez septique car c’est assez brumeux aujourd’hui alors que lundi après-midi, il n’y avait justement presque pas d’humidité dans l’air. Mais, ce que femme veut... D’accord, avec la marée basse, peut-être qu’on la verra bien ?

Allez, on pousse fort...

Nous repartons donc vers la côte est de l’île, en prenant certainement ce qui doit être la dernière route carrossable de l’île que n’avions pas encore empruntée, la route entre Kani-Kéli et Chirongui qui passe au pied du mont Choungui. En traversant Dembéni, la ville aux trous et aux ornières, nous nous rendons compte que de nombreux réparateurs de pneus ont installé leurs échoppes le long de la "route" : ça doit être le lobbying de ces réparateurs qui fait pression pour que la route ne soit pas (re-)goudronnée ? Nous ne savons plus exactement où se situe le point de vue sur la passe en S : avant ou après Vahibé ? Il est après Vahibé, c’est à dire à seulement 2 ou 3 kilomètres de l’intersection avec le chemin forestier qui même au "Relais Forestier", intersection où nous faisons demi-tour car nous n’avons pas pu nous stationner en montant (et la boucle est donc bouclée ). Malheureusement, l’horizon est tout brumeux, nous distinguons à peine la passe en S (à peine à l’œil nu, ça ne donnera rien en photo), nous avons donc fait une grande boucle pour rien !

Nous décidons alors de retourner Mamoudzou. Entre Passamainty et Mamoudzou, nous trouvons un "Dauphin Bleu" : non, ce n’est pas un mammifère marin dans la lagon, c’est juste une station de nettoyage haute pression que nous utilisons pour passer un coup sur la voiture, autour des passages de roues, et sur les tapis de sol en caoutchouc qui sont couverts de boue (nous n’avons normalement pas besoin de la rendre propre, mais au moins, ça fera moins négligé et ça évitera les embrouilles lors du constat de retour). Nous en avons quand-même pour 2,50 euros, rien que pour arriver à décoller la boue des passages de roue et des tapis de sol : les réunionnais (ou les martiniquais) ne pourraient pas vivre à Mayotte, ça leur reviendrait une fortune pour briquer leurs voitures  !