Jeudi 3 octobre : (suite)

A Mamoudzou, nous nous garons en face du port de plaisance (il y a toujours de la place dans les parages) et nous nous rendons à l‘office du tourisme pour récupérer l’édition 2013-2014 de la brochure touristique éditée par le comité départemental du tourisme de Mayotte (comme c’est notre dernier jour sur l'île, nous n’en avons plus vraiment besoin, sauf pour le prochain voyage ). Nous faisons ensuite un tour au marché tout proche (le bâtiment en dur derrière l’office du tourisme) : pour la plupart, ce ne sont que des échoppes de fringues bon marché en provenance directe de Chine... Il y a bien un magasin de souvenirs artisanaux mais ce sont des articles fabriqués à Madagascar ! Au moins, ça fait vivre les artisans malgaches qui savent faire de bien jolis paniers tressés, de bonne qualité en plus (nous en avons ramené de Madagascar, très jolie destination où nous aimerions retourner, sauf qu’il y faut prendre un antipaludéen pour séjourner sur la grande île et que la prise de ce traitement est incompatible avec la plongée ; au moins à Mayotte, il n’y a pas besoin de prendre de prophylaxie contre le paludisme). L’autre partie du marché, celle en tôle ondulée, ne semble abriter que des échoppes de fruits et légumes, nous ne pensons pas y trouver de quoi faire un pique-nique ce midi (genre samoussas).

Nous faisons alors le tour de la petite place située devant le débarcadère de la barge mais il n'y a rien d'intéressant dans les parages. Nous retournons donc à la voiture. Anne-Marie avait repéré une restaurant-snack au niveau du rond-point de la pointe Mahabou, nous décidons d'aller y manger. Nous y commandons pour 4 euros de brochettes de viande (1 euro les 3 brochettes avec chacune, 4 morceaux de viande un peu plus gros que ceux de dimanche dernier) et des morceaux de manioc et des bananes grillées. Avec les brochettes, la serveuse nous ramène un petit pot avec une sorte de sauce orange. En voyant Christophe y tremper ses morceaux de manioc, Anne-Marie ne méfie pas et y va franco mais c'est du piment assez fort ! Pour ce repas de brochette, suffisamment copieux cette fois, nous en avons pour 8 euros en tout et pour tout, ce sont certainement les deux cocas les plus chers.

Nous retournons ensuite vers le sud. En arrivant à Chirongui, des gouttes de pluie commencent à tomber sur le pare-brise et autour du mont Choungui, de grosses averses déversent des tombes d’eau. Mais vers le sud, à N'Gouja, la plage est encore à l'abri des averses.

Nous ne trouvons pas de place pour nous garer sur le parking car une partie est en travaux. Nous nous stationnons donc sur le bord de la route d'accès (détail anodin, n'est-ce pas ? Mais il faut continuer de lire ce passionnant récit pour comprendre qu'il n'est pas si anodin que ça ). Avant d'arriver à la plage, Anne-Marie filme les makis qui s'agitent autour des poubelles. Aujourd'hui, nous rendons sur la gauche de la plage, vers l'hôtel où nous devrions avoir le plus de chance de retrouver Nadine, la toulousaine rencontrée la veille. Elle est bien là, installée à côté d'un gros baobab en bordure de plage. Elle nous raconte son vol en ULM de la matinée : ça fait envie d'aller voir le lagon de là-haut, avec les baleines, les dauphins et même les requins...

Christophe se prépare alors à se mettre à l'eau pour aller explorer le récif de corail qu'il rejoint après avoir traversé l'herbier où broutent quelques tortues. Le récif est vraiment magnifique, plein de couleurs et avec une faune abondante ! Il retourne ensuite à la plage pour qu'Anne-Marie puisse y aller à son tour mais nous y retournons à deux car Nadine surveille nos affaires. Après une petite quinzaine de minutes à explorer le récif à deux, Christophe retourne à la plage pour libérer Nadine de la surveillance de nos affaires car elle doit s'en aller. Anne-Marie continue d’observer les tortues et voit malheureusement des connards s'accrocher à leur carapace. Oui, des connards ! Car il y a alors risque de noyade pour les tortues et même si on n'arrive pas à cette extrémité, cette mauvaise expérience leur fera s'éloigner des humains. Peu après le retour d'Anne-Marie de sa séance de palmes-masque-tuba, juste après une grande rafale de vent, nous commençons à ressentir quelques gouttes de pluie sur notre peau. Nous décidons alors de plier bagage. Nous n'avons même pas le temps d'essuyer nos pieds à la sortie de la plage, qu'une grosse pluie diluvienne nous tombe dessus. Inutile de dire qu'avec la voiture garée à l'entrée du parking, nous arrivons trempé à celle-ci ! Christophe essaie de profiter de la douche gratuite offerte par la pluie mais rien n'y fait, le sable de N'Gouja est très collant, nous en remettons plein sur les tapis de sol.