Eglise de Grand-Îlet !
Vendredi 4 octobre : Journée aéroportuaire, encore !
A 6 heures du matin, Christophe profite des premiers rayons du soleil pour faire sécher ce qui est encore humide et finalement, tous est sec lorsque nous bouclons nos sacs. Christophe passe ensuite à la voiture enlever le sable que nous avons mis hier après-midi sur les tapis de sol, avant d'aller prendre à 7 heures et demi le petit-déjeuner au relais (car nos couteaux sont maintenant au fond des sacs). A 8 heures 10, nous quittons le relais. Il n'y a pas trop de bouchon sur la route, nous faisons alors le plein à la station de Tsoundzou 1, avant de traverser Mamoudzou où Christophe invente une voie supplémentaire à la sortie d'un rond-point. Il faut dire que les mahorais se stoppant parfois n'importe quand et n'importe où, Christophe confond alors le petit bouchon à la sortie du rond-point comme une voie de stationnement et s'engage alors sur la voie opposée en contre-sens. A 10 km/h, même pas, aucun souci, personne n'a klaxonné, c'est normal à Mayotte .
A 8h40, nous rendons la voiture à Kawéni (nous devions la rendre avant 10 heures du matin pour ne pas payer une journée supplémentaire). Nous avons fait, en moyenne, 80 km par jour. Ce qui revient à dire que, comme certains jours, nous avons fait à peine 10 km, d'autres jours, nous avons presque fait deux fois le tour de l'île (comme hier). Au moins, nous n'avons pas eu le temps de faire des balades à pied mais rares doivent être les portions de route de l'île que nous n'ayons pas empruntées ! Nous demandons si quelqu'un peut nous ramener à la barge : pas de problème.
Nous voyons alors le mécanicien revenir avec la voiture que nous avions et surtout, que nous venions de vider de nos bagages. Il faut remettre tout dedans, avec une personne en plus !
Quand le mécanicien nous dépose à la barge, il nous recommande de faire bien attention aux voleurs qui sévissent dans les parages. Justement, pendant qu'Anne-Marie passe acheter les tickets, les vendeurs à la sauvette installés devant la gare maritime replient leurs étals en quelques secondes ! Y aurait-il des policiers dans les parages ?
L'embarquement sur la barge avec tous les sacs est aussi épique qu'à l'aller (le matériel de plongée et de randonnée, ça fait vraiment beaucoup trop de choses à transporter). Nous nous installons sur le premier banc devant l'escalier, histoire de conserver un œil sur nos sacs.
Pendant la traversée, un jeune lycéen mahorais, en bac professionnel, commente à haute voix la politique avec sa camarade de classe assise derrière nous. Lors des dernières élections présidentielle, il a voté "Sarko" car l'oncle, le fils ou le frère de François Hollande sont des homosexuels et c'est pour ça qu'il a promulgué la loi pour le mariage pour tous et que c'est bien la seule loi que fera passer François Hollande ! Soit, c'est une idée comme une autre mais la vie privée des parents de l'ex-compagnon de la présidente de la région Poitou-Charentes ne nous intéresse pas et ne devrait intéresser personne. Puis, il faut quand-même reconnaître que cette loi représente aussi un énorme atout pour l'emploi : elle va permettre créer de nombreux emplois dans la magistrature, il va en falloir des juges et des avocats pour traiter tous ces nouveaux divorces !
Mais là où ça devient le plus grave, c'est que ce jeune sot pense que ça va devenir une généralité, que tout le monde (la planète entière) va devenir homosexuel et que c'est inadmissible ! Oui, c'est inadmissible que des benêts comme lui ne sachent pas réfléchir ! Malheureusement, d'autres débiles de son acabit pensent la même chose, qu'on devrait éliminer les homosexuels, puis les arabes, les noirs, les mahorais qui ne veulent que profiter des aides sociales de la France qui devrait rétrocéder Mayotte à l'Union des Comores (et oui, ce n'est plus la République fédérale islamique des Comores depuis 2001 ; l'inculture caractérise souvent les imbéciles qui brandissent généralement le mot "islamique" comme un épouvantail, pour faire peur )...