Vendredi 4 octobre : (suite)
Le chauffeur de taxi qui nous mène à l'aéroport (nous ne sommes que deux dans le taxi, nos sacs n'entraient pas tous dans le coffre et il a fallu en mettre un sur le siège à l'arrière) pense que nous sommes des "expatriés" partant en vacances. Et non, nous sommes des vacanciers sur le retour après un séjour sur cette île magnifique ! En apprenant que nous vivons à Toulouse, il nous raconte qu'il a vécu à Cahors mais qu'il allait faire ses courses à Toulouse, à "Paris Store", un supermarché asiatique proche du quartier de la Réynerie où l'on trouve des produits exotiques comme de succulentes mangues, des chouchous mais aussi des samoussas ou des bouchons réunionnais (surgelés), des confitures réunionnaises ou antillaises, du bon rhum antillais et des excellents punchs guyanais. Nous comprenons aisément pourquoi notre sympathique chauffeur mahorais faisait plus de 100 km pour faire ses courses à Toulouse car nous aussi, nous allons faire des courses dans ce magasin quand nous sommes en manque de produits réunionnais (ou quand la bouteille de rhum est vide ).
A 10 heures moins le quart, nous trouvons un coin sous l'escalier de l'aérogare pour stocker nos sacs sans qu'ils gênent le passage et nous attendons sur un banc tout proche, mais aussi trop proche d'un écran de télé qui diffuse un petit film sur le contrôle de sécurité, en boucle, sans fin, avec une petite musique, entêtante... Et nous avons attendu, attendu, attendu, profitant au début de la Wifi gratuite mais à la bande passante très limitée.
Et zut, voilà l'avion du retour...
Vers 11 heures du matin, une grosse agitation s'empare du hall de l'aérogare. Nous pensons que c'est pour le vol qui vient d'arriver ou pour le vol qui part avant le nôtre, nous continuons donc d'attendre. Une famille mahoraise s'installe alors à côté de nous, c'est un monsieur avec sa fille qui nous propose des beignets ? Anne-Marie hésite mais Christophe accepte volontiers : pas mauvais et très nourrissant (huile, sucre... facile de comprendre pourquoi les mahoraises ont généralement un certain embonpoint). Elle nous explique qu'elle est venue accompagner à l'aéroport son père qui part voir son frère en métropole. Elle cherche quelqu'un qui pourrait aider son père à l'aéroport de St Denis de la Réunion pour prendre la correspondance pour Paris. Ca ne sera pas nous car nous restons à la Réunion. Par contre, elle nous apprend que l'embarquement pour St Denis est déjà ouvert depuis 11 heures du matin. Nous allons donc enregistrer nos sacs. Leur poids ne dépasse pas la franchise, nous ne ramenons donc pas trop d'eau du lagon mahorais. L'agent d'Air Austral ne vérifie même pas nos cartes de plongée pour le droit au bagage plongée.
Nous nous rendons ensuite au snack situé devant l'aérogare pour manger une dizaine de samoussas et la même quantité de bouchons réunionnais. Christophe découvre alors que les bonbons menthe-réglisse qu'il a dans son petit sac ont fondu avec la chaleur : pourvu qu'un agent au contrôle de sécurité ne glisse pas sa main dans cette poche, il risquerait de ne pas être déçu de l'expérience. Dès midi et demi, les messages diffusés dans l'aérogare incitent les voyageurs à passer en salle d'embarquement. Nous passons donc les contrôles de sécurité. L'agent tient à ce que Christophe démonte les batteries du phare de plongée, ce qui est impossible à faire. Par contre, le constructeur du phare a bien prévu le moyen de les déconnecter pour prendre l'avion, ce que Christophe tente d'expliquer mais l'agent ne comprend pas, donc changement de tactique : "oui, oui, je vais les démonter dans la salle d'embarquement..." Ce que bien évidemment, il ne fera pas puisque c'est impossible mais le phare est quand-même dans une configuration sécuritaire pour le vol !