Vendredi 4 octobre : (suite)

Peu après, l'embarquement du vol de 14 heures pour Moroni - St Denis de la Réunion débute et nous observons alors un curieux manège : alors que les retardataires sont appelés pour un embarquement immédiat, les dits- retardataires s'empressent d’abord de passer au plus vite au "duty free" pour acheter des cartouches de cigarettes. Les agents de sécurité sont même obligés d'aller les chercher dans la boutique alors que le 15ième message est diffusé par une hôtesse qui commence à perdre patience. Il y a fort à parier que notre vol de 15h30 ne partira pas à l'heure... En plus, il s'agit qu'un Boeing 777, avec 348 places à bord, ça va en faire des retardataires !

L'embarquement de notre vol est un peu folklorique car ça ne pose aucun problème aux mahorais que le coffre à bagage reste ouvert avec le sac débordant largement (mais au moins, ils n'essaient pas de faire rentrer leurs bagages en force dans la coffre, il faut voir le bon côté des choses). Les hôtesses d'Air Austral doivent trouver des solutions pour tout faire entrer dans les coffres à bagages pour éviter la chute certaine des sacs encombrants lors du décollage (mais elles sont plus actives que leurs homologues d'Air France). La mahoraise assise à côté de nous, habitant à St Paul sur l'île de la Réunion, joue la traductrice entre les hôtesses et les veilles personnes mahoraises qui ne parlent pas bien français et ne se savent certainement pas lire le numéro de siège inscrit sur leur carte d'embarquement. Les "UM", les enfants non accompagnés, sont assis dans la même rangée que nous et sont assez turbulents. Heureusement, notre voisine les grondent un bon coup en shimaoré et ils se calment pendant quelques minutes... seulement.

Aérogare de Dzaoudzi

A bientôt, Mayotte !

Un peu après 16 heures, après plusieurs comptages et recomptages du nombre de passagers par les membres de l'équipage, notre avion est poussé sur la piste. Vu le sens du vent et le cap que nous allons suivre après le décollage, nous devrions pouvoir voir la passe en S mais nous sommes assis au niveau de l'aile et le moteur cache la vue, tant pis ! Mais la vue sur le lagon et l'île pendant le décollage est quand-même très sympathique. Nous survolons ensuite Madagascar alors que le soleil se couche et nous atterrissons de nuit à St Denis de la Réunion. Les agents de la police de l'Air et des Frontières nous "accueillent" dès la sortie de l'appareil avec un contrôle des papiers. Difficile de ne pas éclater de rire quand le policier vous dévisage de si près, mais il faut bien se retenir car ils prennent ça très au sérieux. Après ce premier contrôle inopiné, nous repassons alors le contrôle de police "normal" situé avant les tapis des bagages.

Nous récupérons tous nos bagages et nous nous dirigeons vers le bâtiment des loueurs de voiture. Anne-Marie part vers les bureaux d'Avis avant de se raviser car nous avons notre location avec Europcar. Nous sommes surclassés, au lieu d'une catégorie B, nous récupérons une Renault Mégane, une catégorie C. Nous voulions avoir de la place dans le coffre, nous en avons. La plupart de nos sacs prennent place dans le coffre mais nous devons quand-même en poser sur le siège arrière (mais avec un peu d’organisation, trois sacs peuvent entrer dans la coffre). Par contre, la voiture est bien large et les rues de St Denis de la Réunion sont bien étroites, Christophe n'a pas l'habitude de conduire une voiture aussi large.