Samedi 5 octobre : (suite)

Après les courses, nous retournons chercher nos sacs à l'hôtel avant de prendre le cap de la cascade Niagara située à 2 kilomètres du centre-ville de Ste Suzanne (normalement, nous ne pouvons pas récupérer la chambre à Grand-Îlet avant 15 heures). En arrivant près du parking, Christophe est content car il y a du soleil et nous ne l'avons jamais vue que sous la pluie et la grisaille. Pendant qu'il manœuvre pour se garer, Anne-Marie lui annonce qu'il n'y a pas d'eau, la cascade est toute sèche. En effet, il n'y a pas le moindre filet d'eau et le petit lac au pied de la cascade est à un niveau bien bas ! La déception se lit alors sur le visage de Christophe : c'est une véritable malédiction ! Nous avons ramené un djinn mahorais avec nous ou quoi ? Nous regardons quelques instants les participants à une sortie escalade finir leur parcours par une tyrolienne pas très pentue (le câble n'est pas assez tendu si bien que les participants les plus gros se retrouvent coincés au milieu) avant de repartir à la quête d’un endroit moins fréquenté pour notre pique-nique de midi.

Nous mettons alors le cap sur le cirque de Salazie et nous nous arrêtons sur un nouvel aire de repos qui a été aménagé sur la D48 en face de la cascade blanche, juste après les pisses-en-l'air. Là encore, la cascade manque d'eau. Les pisses-en-l'air sont encore actifs mais leur débit est très faible. L'île de la Réunion subit une forte sécheresse cette année, même sur le cirque de Salazie qui est souvent le plus humide de l'île. Nous mangeons notre poulet sarcive qui n'est pas trop parfumé (c'est un poulet grillé, avec un léger goût d'anis) et nous nous en mettons plein les mains (dommage pour le pantalon d'Anne-Marie qui a bougé au moment où Christophe prenait le rouleau d'essuie-tout posé près de son genou). La moitié du gâteau patate fait office de légume et de dessert.

A une heure et demie de l'après-midi, nous arrivons à Grand-Îlet. Nous récupérons alors notre chambre à l'annexe de "La Tourte Dorée". Le parfum de Grand-Îlet est toujours le même, pas forcément des plus plaisants, mais le cadre, lui, est toujours aussi magnifique ! Il fait très beau et chaud, il n'y a pas un nuage au dessus du cirque, nous décidons alors de visiter Hell Bourg, un des plus beaux villages de France, pour faire des photos des cases. Mais en arrivant à Hell Bourg après une bonne demi-heure de voiture, les nuages ont trouvé le moyen de passer, des gouttes d'eau tombe même sur le pare-brise de la voiture. Il n'y a plus assez de lumière pour faire des belles photos... Là aussi, une malédiction pèse sur nous dans ce village, nous n'avons jamais pu faire de photos des cases sous le soleil ! Comme nous n'avons pas grand chose à faire, nous attendons en traînant dans le village. Et, à 15h30, une belle éclaircie pointe alors son nez et à 16 heures, les cases sont éclairées par une magnifique lumière ! Nous avons de la chance, enfin... Après avoir bu un thé glacé et un Orangina, nous refaisons un dernier tour dans le village et nous reprenons la voiture pour rentrer sur Grand-Îlet, en faisant au préalable un repérage du départ du sentier de randonnée pour le gîte de Bélouve.

Lorsque nous quittons Hell Bourg, la pluie menace à nouveau le cirque, d’énormes nuages noirs arrivent à toute vitesse, mais heureusement, ils épargnent Grand-Îlet. A 5 heures du soir, nous faisons un petit tour à pied jusqu’à l’église et le terrain de basket qui était coupé en deux par une grosse fissure en 2009. Visiblement, la fissure ne s’est pas élargie, le terrain a même été réparé et Grand-Îlet ne semble pas si menacé que ça par un énorme effondrement (c’étaient les prédictions catastrophiques de l’époque).

Case de Hell-Bourg