Vendredi 30 mai : (suite)
Comme il commence à y avoir un peu de monde, nous passons dans les jardins pour prendre l'air. Certes, ils ne sont pas aussi extraordinaires que ce que nous venons de voir mais ils respirent la sérénité (et il n'y a pas trop de monde dans les jardins, la plupart des touristes, n'ayant qu'une heure ou deux à consacrer à l'Alcázar, ne les visitent pas). Après cette petite pause, nous retournons revoir toutes les salles extraordinaires que nous venons pourtant de visiter. Après cette seconde visite, nous retournons dans les jardins pour une pause casse-croûte à la cafeteria (15 euros pour deux verres de Pepsi et deux sandwichs au Serrano). Nous refaisons un dernier tour dans les jardins et nous descendons aux bains de "Doña Maria de Padilla" qui sont en fait des réservoirs d'eau de pluie situés sous le "Patio del Crucero". Il n'y a là ni azulejos, ni panneau de stuc, il n'y a d'ailleurs aucune décoration, mais les arches, savamment éclairées, rendent l'endroit magique... A 13 heures, après avoir bien vérifié d'avoir tout vu, nous quittons, un peu la mort dans l'âme, l'Alcázar. En ressortant, nous tombons sur un défilé militaire en l'honneur de la "San Fernando". Celui-ci n'est pas spécialement intéressant si ce n'est un groupe d'une dizaine de soldats en uniforme de l'époque napoléonienne (mais il y a fort à parier que c'était l'uniforme des troupes insurrectionnelles, contre les armées d'invasion françaises).
Nous passons nous reposer au studio et nous repartons vers deux heures et demie de l'après-midi. C'est normalement trop tôt pour faire des photos mais c'est pourtant bien ce que nous comptons faire. Dans les ruelles étroites du "Barrio de Santa Cruz", il faut que le soleil soit encore bien haut pour espérer avoir ces ruelles éclairées. Nous essayons à nouveau de nous perdre dans le quartier mais sans succès, même si nous sommes repassés plusieurs fois au même endroit. Nous devons maintenant connaître la moindre ruelle du barrio. Nous profitons d'être près de la "Pasteleria Los Angelistos" (située pas loin de la rue "Puerta de la Carne") pour y acheter une glace. Il faut bien chaud en ce tout début d'après-midi (l'heure où il faut normalement faire la sieste, non ?).
Nous partons ensuite en direction de la "Casa de Pilatos". Nous avons un peu de mal à nous diriger dans les ruelles de Séville si bien que nous la dépassons et que nous faisons le tour du pâté de maisons pour revenir devant. Elle est ouverte à la visite (tout ne devrait pas être fermé aujourd'hui ?) et nous prenons donc les tickets d'entrée (qui comprennent la location d'une audio-guide, très barbant). La visite se divise en deux parties : le rez-de-chaussée, en visite libre, et le premier étage, sous surveillance d'une guide. Le patio principal est exceptionnel : la fontaine, les statues romaines aux 4 coins, les arcs et les colonnes sont de toute beauté (le seul hic, c'est qu'il s'agit d'un monument privé et que des personnes sont en train d'installer des tables, en vue d'un repas, dans ce patio, brisant ainsi l'harmonie de ce sublime espace). Autre salle exceptionnelle : le "Salón del Pretorio" avec ses azulejos et ses impressionnantes portes en marqueterie. Le dernier point d'intérêt se trouve dans l'escalier qui permet d'accéder à l'étage : la coupole au dessus de l'escalier ressemble comme deux gouttes d'eau (mais en beaucoup plus petit) à celle du "Salón de Embajadores" de l'Alcázar. La visite de l'étage n'est pas très intéressante (disons que c'est un style renaissance que l'on peut trouver presque partout en Europe).
Après cette visite, nous retournons nous reposer un peu au studio avant de repartir manger dans notre quartier cantine. Christophe a envie de manger du poisson frit de la "Freiduria Puerta de la Carne". Nous pourrions prendre des morceaux à emporter que nous mangerions ensuite dans un des parcs environnants (ce qui permettrait de rééquilibrer le budget qui a un peu explosé hier avec les deux restaurants) mais Anne-Marie n'y tient pas spécialement (à cause du gras que nous allons nous mettre sur les doigts ; problème qui ne se poserait évidemment pas s'il s'agissait de manger des churros ). Sur le trajet, nous nous arrêtons à la terrasse d'un café dans le "Barrio de Santa Cruz" pour boire l'apéritif. Nous décidons de prendre un verre de manzanilla et un verre de "Pedro Ximénez". Nous savons que ces deux vins sont des spécialités de l'Andalousie mais nous n'en avons jamais encore goûté. La serveuse nous ramène alors un verre de vin blanc, très sec, et un verre de rouge, ténébreux et très sucré, mais nous ne savons pas qui est quoi ? Nous préférons la manzanilla (le vin blanc) car le "Pedro Ximénez" est vraiment trop sucré.