Lundi 2 juin : (suite)

Après ce repas pantagruélique où nous avons avalé une quantité excessive de calories, nous essayons d'en faire disparaître un peu en marchant jusqu'à la place de la Corredera (une grande place rectangulaire bordée d'arches) et nous continuons ensuite vers les colonnes des vestiges d'un temple Romain du Ier siècle. Les chats s'y sont réfugiés comme à Rome. Nous poussons jusqu'à la "Plaza de las Tendillas" pour voir ce que proposent les bars à tapas des environs (le réceptionniste nous avait aussi recommandé les bars de cette place pour leurs tapas gratuits) avant de redescendre vers la Juderia par la rue "Jesús María". Nous arrivons alors pile en face de l'Alcázar mais bien avant l'heure du spectacle. Nous attendons donc sur les bancs situés sous les palmiers devant les remparts de l'Alcázar.

La première partie du spectacle se déroule sur les murs blancs du grand patio avec une projection d'images évoquant l'histoire de la ville de Cordoue et de l'Andalousie en général, abordant bien évidemment l'art mudéjar. On passe ensuite dans les jardins où l'on assiste à un "son et lumières" avec les jets d'eau des différents bassins, éclairés par l'intérieur. C'est amusant mais ce n'est tout de même pas extraordinaire (par contre, c'est sympa de voir les bassins et les remparts de l'Alcázar éclairés). Nous rentrons au studio passé minuit, la journée a encore été bien longue... Et demain, nous voulons être à 8h30 devant la Mezquita pour son ouverture : dur, dur les vacances !

Météo de la journée :
Grand bleu, quelques nuages au loin.

La porte de Séville de la Juderia de Cordoue

Mardi 3 juin : La Mezquita

Nous nous levons à 7 heures et demie du matin, un peu barbouillés après une digestion difficile dans la nuit (ça doit être l'orange à la cannelle qui a pesé sur l'estomac ). Nous ne déjeunons même pas avant de prendre la direction de la Mezquita, en essayant de couper court par les ruelles de la Juderia. En essayant seulement car nous nous trompons à un croisement et nous repartons en arrière. Heureusement, Anne-Marie reconnaît la ruelle que nous venons d'emprunter et nous remet dans le bon sens. A 8h20, nous sommes devant la porte de Sainte Catherine qui donne sur la cour des Orangers. D'autres touristes attendent aussi, mais ce n'est tout de même pas le gros afflux touristique.

A 8h30 précises, nous entrons dans la Mezquita par la porte des Palmes située en face du clocher. Nous entrons donc dans la partie le plus ancienne de la mosquée, la nef d'Abd Al-Rahman Ier, datant de la fin du IIXème siècle. C'est pour nous la plus belle partie de la Mezquita, avec ses fines colonnes soutenant des doubles arches en fer à cheval (ou arches outrepassées) d'inspiration romaine. De toute façon, la beauté de cette partie de l'édifice est indéniable puisque les 3 ajouts successifs n'ont fait que reproduire ce style original, en usant certes de subterfuges comme le fait de peindre la pierre en rouge pour reproduire les briques des arches originales. A la fin du Xème siècle, la mosquée pouvait accueillir jusqu'à 35.000 fidèles. Pour être exact, la nef d'Abd Al-Rahman Ier n'est peut-être pas la partie la plus impressionnante de l'édifice car le Mirhab, avec sa coupole taillée dans un seul bloc de marbre richement décoré, est indéniablement l'une des merveilles de la Mezquita. A noter aussi, dans la nef d'Abd Al-Rahman Ier, le sol en verre qui permet de contempler les mosaïques de l'ancienne basilique Wisigothe Saint Vincent qui était construite sur l'emplacement d'un temple Romain... Cette mosquée-cathédrale est une véritable machine à remonter le temps !