Mardi 3 juin : (suite)

A 9h20, après avoir fait deux fois le tour de la Mezquita, nous sommes priés de sortir. Nous attendons alors 10 heures, dans la cour des Oranger, pour ré-entrer à nouveau dans la Mezquita, cette fois munis d'audio-guides (intéressants). Nous écoutons donc attentivement les 25 points du programme de l'audio-guide. Lors de la visite gratuite, la partie cathédrale, datant de Charles Quint qui regretta cette construction, n'était pas ouverte, ni la salle du trésor qui n'offre pas un grand intérêt (il n'y a là que quelques bondieuseries dorées et argentées). D'ailleurs, la partie cathédrale avec ses orgues bizarroïdes n'offre pas plus d'intérêt si ce n'est pour admirer le talent des bâtisseurs et des sculpteurs de l'époque qui ont su faire évoluer en douceur le style entre la partie mosquée et la partie cathédrale. Au fait, aujourd'hui, il n'y a plus de mosquée à vraiment parler, juste une cathédrale que l'église espagnole tient à s'accaparer en cherchant indéniablement à amoindrir l'histoire islamique de la Mezquita, comme en témoigne le dépliant en 8 volets remis avec les billets d'entrée. Celui-ci ne comporte que deux volets sur la partie islamique de l'histoire de la Mezquita, alors que le reste du dépliant ne parle que de la partie chrétienne de son histoire (dont deux volets de pure propagande chrétienne, du genre "autant d'autres chapelles et autels qui accueillent le riche patrimoine artistique, fruit de la foi et de la dévotion du peuple chrétien..." alors qu'absolument aucune de ces chapelles ne possède la splendeur du Mirhab, mais comme on dit, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois).

Nous ressortons de la Mezquita à 11 heures et demie et, après un petit tour dans les ruelles de la Juderia, nous rentrons à l'appartement pour manger notre petit déjeuner (sandwichs jambon fromage, quand-même). Nous repartons de l'appartement à 16 heures pour visiter la toute petite chapelle de San Bartolomé (de style mudéjar) située dans la Juderia, remarquable pour ses azulejos. Avant d'arriver à la chapelle, nous faisons un petit détour par la rue des fleurs, une minuscule et étroite ruelle aux murs couverts de pots de fleurs (seul souci, il arrive sans arrêt du monde, difficile de faire une photo sans avoir un inconnu en gros plan). Après la visite éclair de la chapelle de San Bartolomé (heureusement, le prix du ticket d'entrée ne vaut qu'un euro cinquante), nous redescendons sur les rives du Guadalquivir pour traverser le pont Romain. Nous faisons le tour (par l'extérieur) de la "Torre de la Calahorra" qui abrite un musée sur la vie en Andalousie à l'époque du califat (que nous ne visitons pas).

Nous retraversons alors le pont Romain pour continuer de visiter les ruelles de la Juderia avant de remonter à la "Plaza de las Tendillas" et de faire un saut au temple romain. Nous ne savons plus trop quoi visiter, nous avons fait grosso-modo le tour des points touristiques de Cordoue. Nous redescendons alors dans la Juderia et nous buvons un Coca près de la porte d'Almodóvar avant de rentrer à l'appartement.

Le soir, nous nous rendons sur la place "Jerónimo Páez" (la place du musée archéologique) où nous avons repéré le café-bar "La Cávea" qui a installé une table en extérieur où un serveur découpe le jambon cru (le bar est aussi recommandé par le Guide du Routard). Nous commençons par commander deux verres de sangria avec une assiette de "jamón ibérico y queso", suivie d'une media-ración de morue frite et de "croquetas de rabo de toro" qui sont encore un peu froides à l'intérieur (elles devaient être congelées, bien qu'il s'agissait certainement de préparation artisanale parce qu'elles n'étaient pas toutes de la même taille). Comme nous avons encore un peu faim, nous recommandons deux verres de sangria avec une media-ración de cet excellent "jamón ibérico", le point fort du bar. Et pour être certain d'être bien rassasiés, nous commandons aussi un salmorejo (très aillé) ! Nous en avons pour 41,50 euros en tout, ce qui est raisonnable.

Après le repas, nous repassons à l'appartement pour prendre le trépied photo : direction la Mezquita et l'Alcázar pour des photos de nuit alors que commence le crépuscule. Il n'y a plus trop de monde dans la Juderia, c'est le jour et la nuit par rapport aux nuits animées de Séville. Il faut dire que beaucoup de touristes ne semblent venir à Cordoue que pour une journée, en partant le matin de Séville ou de Grenade (voire de la côte), et en rentrant le soir dans leur hôtels sévillans ou grenadins.

Météo de la journée :
Beau et chaud, pratiquement aucun nuage.