Mercredi 4 juin : (suite)
Nous passons ensuite pour boire un verre de vin blanc au bar avoisinant (2,50 euros le verre) avant de redescendre de l'Albaycín en prenant une direction plus ou moins dirigée vers la cathédrale. Nous arrivons alors au souk... Venons-nous de traverser une faille spatio-temporelle, avons-nous été transportés en Afrique du Nord ? Non, c'est la "Calle de la Calderería Nueva" dont les devantures des magasins et salons de thé nous font penser être de l'autre côté de la Méditerranée.
Anne-Marie se met alors à la recherche de quoi petit-déjeuner demain matin, c'est à dire grosso-modo du jambon et du fromage. Et en apercevant une boucherie, elle part aussitôt bille en tête, croyant y trouver son bonheur... Sauf qu'il s'agit d'une boucherie halal. Par contre, deux croisements plus loin, "Calle de Almireceros", nous passons devant une charcuterie, les "Jamones Castellano", où pendent de très alléchants jambons ibériques... Nous y faisons alors quelques courses, préférant prendre de l'eau à la place d'une bouteille de vin pourtant bien tentante (mais nous en buvons assez au restaurant ou dans les bars). Avec le jambon (qui était excellent), nous achetons aussi du fromage espagnol : le serveur nous en propose plusieurs mais nous ne savons que choisir. Nous lui en demandons un "fuerte", le dernier qu'il vient de citer, nous verrons bien (il était très bon aussi).
Il ne reste plus qu'à remonter au studio avec nos victuailles et à repartir manger au restaurant "Ruta del Azafrán" situé "Paseo de los Tristes", la promenade au pied de l'Alhambra, sur les rives du "Rio Darro". Le restaurant est un peu touristique (la vue depuis la terrasse du restaurant sur l'Alhambra est sublime : la lumière changeante avec la tombée du jour, offre un spectacle de tout premier ordre) mais dans l'assiette, la qualité est quand-même au rendez-vous et en plus, ce n'est pas trop cher (41,70 euros tout compris). Nous commandons deux verres de vin rouge, une bouteille d'eau gazeuse, un millefeuille de pommes caramélisées et de fromage de chèvre, avec une réduction de "Pedro Ximénez" qui a presque le goût de miel (un seul pour deux, aucun problème pour partager un plat en Andalousie, l'esprit "bar à tapas" règne partout, même au restaurant ; c'était très bon) et deux couscous d'agneau. Quand le serveur amène les deux assiettes de couscous, nous sommes un peu déçus, il ne semble pas y en avoir beaucoup (nous avons l'habitude d'avoir pratiquement la semoule et les légumes à profusion) mais les assiettes creuses cachent bien leur jeu, un bon lit de semoule tapisse le fond de l'assiette. Puis, à la première bouchée, nous sommes ravis : c'est délicieux ! Le mélange d'épices est tout en subtilité et les côtes d'agneau sont parfaitement cuites et fondantes à souhait. Nous ne prenons pas de dessert, Anne-Marie se contente de prendre un café. Petit bémol : pendent le repas, il a fallu supporter les joueurs de musique, un massacreur d'accordéon et un bon joueur de guitare flamenco (Anne-Marie lui achètera même un CD pour la musique de son film).
Météo de la journée :
Grand ciel bleu, il fait chaud ! Par contre, le soir, la fraîcheur est arrivée après la tombée du jour, nous refermerons la fenêtre de la chambre pour dormir.