Jeudi 5 juin : (suite)

De plus, le groupe de français vient de faire sa réapparition juste au moment où, après avoir attendu patiemment que la place se libère devant le bassin, nous allions faire la photo. La tête de vainqueur du groupe déboule alors en poussant tout le monde au son d'un "perdone"... Mais, qu'il prenne donc son temps ce gros beauf, son guide va bien l'attendre 10 ou 20 secondes ? Apparemment non, son instinct grégaire lui fait pousser tout le monde, pour faire une photo à la volée, sans même prendre le temps de cadrer ! Nous le laissons passer et nous reviendrons quelques minutes plus tard, quand tout le groupe de français sera ressorti du bâtiment (mais il arrive alors un autre groupe, puis un autre, il en sort de partout, sans arrêt, quelle horreur ). Nous ressortons ensuite du Generalife et nous gravissons l'"escalera del agua" (que le groupe de français ne visite pas, parce que ça monte, ouf...). Cet escalier dont les rampes de chaque côté servent à faire passer de l'eau, mène à un point de vue au dessus du patio du canal, avec en arrière plan, les palais Nasrides. Si le ciel n'était pas tout blanchâtre, ça ferait une superbe photo, dommage ! Nous la faisons quand-même .

Il ne reste plus maintenant qu'à visiter l'Alcazaba, la forteresse de l'Alhambra. Cette fois, il n'est plus question d'arabesques sculptés sur des panneaux de stuc mais de tours de défense et de remparts qui offrent une vue fantastique sur la ville de Grenade. Forcément, depuis la "Torre de la Vela", nous distinguons facilement la terrasse de notre studio. En ressortant de l'Alcazaba, nous mangeons un sandwich chorizo au kiosque de la "Plaza de los Ajibes". Nous visitons ensuite le musée de l'Alhambra situé dans le palais de Charles Quint (gratuit pour les résidents de l'Union Européenne) et qui possède, entre autres, une magnifique et monumentale porte toute en marqueterie (un miroir est disposé derrière la porte pour en contempler le moindre détail). Les bijoux et les chaussures exposés dans les vitrines attirent particulièrement le regard d'Anne-Marie. Cette visite marque la fin de cette longue matinée passée à l'Alhambra (nous ne visitons pas le musée des beaux arts, gratuit lui aussi, peut-être le ferons nous demain, mais pour l'instant, nous commençons à saturer). Nous retraversons une dernière fois la médina pour aller rendre l'audio-guide à la billetterie, avant de rentrer au studio pour une sieste bien méritée.

Au fait, nous pensons vraiment que venir à Grenade sans visiter l'Alhambra, c'est loupé son séjour à Grenade, purement et simplement ! La visite de l'Alhambra est vraiment incontournable à Grenade. Il faut donc penser à planifier son séjour dans cette ville, en réservant à l'avance.

Vers 16 heures, nous repartons vers la cathédrale pour la visiter : c'est 4 euros par personne pour la visite avec interdiction de prendre des photos... Nous la visitons quand-même mais cette visite se révèle très décevante : on est loin des splendeurs de la Mezquita de Cordoue et des fastes de la cathédrale de Séville. Pour les photos, tant pis, notre doigt est tombé par mégarde sur le déclencheur de l'appareil, exactement comme les doigts de tous les autres touristes qui prennent aussi des photos. Après cette visite relativement rapide, nous nous mettons à la recherche de la place Bib-Rambla qui devrait être toute proche et nous nous perdons dans les ruelles de Grenade. Il faut dire que nous n'avons que la carte du Guide du Routard qui est très peu précise (doux euphémisme). Bref, nous tournons en rond dans les ruelles autour de la place, sans jamais la voir... Rassurez-vous , nous finissons quand-même par y arriver. Anne-Marie veut alors goûter à une spécialité espagnole : le chocolat chaud, bien épais, avec des churros à tremper dans le chocolat ! Les churros sont des beignets très, très gras, nous nous en mettons plein les doigts (en plus, comme nous les avons attendus longtemps, ils ont certainement dû refaire chauffer l'huile pour nous). Heureusement, trempé dans le chocolat chaud, plutôt bon, c'est un peu meilleur mais ça n'est quand-même pas transcendant.