Jeudi 5 juin : (suite)
Nous décidons donc de suivre le mouvement en commandant deux cañas, c'est à dire deux verres de bière (avec du soda citron pour Anne-Marie). C'est de la bière Alhambra, pas mauvaise du tout. Arrive alors un second tapa offert par la maison : une assiette de petites coques à la plancha, avec une persillade. Ca trempe un peu dans l'huile mais ces coquillages sont très bons. Comme nous avons encore faim, nous recommandons une nouvelle media-ración d'assortiment de poissons frits et une media-ración de champignons à l'ail (et à l'huile) avec deux nouveaux verres de bière - soda citron (ça permet de diminuer un peu le taux d'alcool). Le tapa offert ne tarde pas à arriver : des morceaux de poisson frits. Nous en avons en tout pour 48 euros et nous sommes gavés de chez gavés, la digestion va être difficile !
Météo de la journée :
Grand ciel bleu à 7 heures et demie du matin mais il faut mettre une polaire pour déjeuner sur la terrasse car il fait assez frais. Puis, ça s'est couvert tout doucement jusqu'à 10 heures 30, 11 heures. Il faisait chaud mais le ciel était tout pâteux. Timide retour du ciel bleu vers 14 heures 30 mais ça ne durera pas. Après-midi nuageux avec pluie en fin de soirée.
Vendredi 6 juin : Les palais Nasrides de nuit
Ce matin, c'est presque grasse-matinée car nous ne quittons le studio qu'à 10 heures et demie du matin. En passant devant le bureau de Sergio, il nous fait attendre quelques secondes : il nous ramène alors deux tasses de thé. Après cette pause inattendue et néanmoins sympathique, nous mettons sur le cap vers la "Plaza Nueva". Nous remontons ensuite les rives du "Rio Darro", repassant à nouveau au pied de l'Alhambra. Nous commençons ensuite la montée vers le haut de l'Albaycín par la "Cuesta del Chapiz". Le portail d'entrée des archives (historique) de la ville de Grenade est ouvert. Nous y entrons, sa cour offre une belle vue vers l'Alhambra. Nous montons ensuite jusqu'au "Mirador de San Nicolás" où s'est installé un marché "Beatnik new-age". En ce milieu de matinée, la vue sur l'Alhambra a bien évidemment aucun intérêt car les monuments se retrouvent alors en plein contre jour. Nous continuons donc la visite de l'Albaycín en suivant dans un premier temps la rue "San Nicolás", avant de tourner au bout de la rue, au hasard. Celui-ci fait bien les choses car il nous mène jusqu'à une porte de style mudéjar.
En ressortant de l'autre côté, nous débouchons sur la "Plaza Larga", une minuscule place où se tient un authentique marché de fruits et légumes (et l'autre moitié de la place est occupé par les terrasses des bars).
Nous continuons ensuite tout droit et au bout de la rue, nous revenons à l'église "San Salvador" devant laquelle nous étions passés au bout de la "Cuesta del Chapiz". La boucle est bouclée ! Nous faisons donc demi-tour et nous arrêtons à la terrasse d'un bar pour boire un Coca (même si le grand verre de vin blanc est moins cher que le petit Coca de 20 cl). Le serveur nous apporte alors un tapa : de la mie de pain poêlée et aillée avec des lamelles de poivrons (la miga). C'est assez surprenant, pas mauvais, mais comme nous venons de petit-déjeuner, nous n'avons pas trop faim. Après cette petite pause, nous retournons à la "Plaza Larga" pour continuer sur la "Cuesta de Alhacaba" qui suit les anciens remparts de la ville. Ils sont en assez piteux état, à part la belle porte devant le "Carril de la Lona" qui est malheureusement taguée. Nous passons ensuite au "Mirador del Carril" et nous ne tardons pas à revenir où nous étions déjà passé lors que notre première promenade dans l'Albaycín, avant-hier après-midi. Et bien évidemment, nous finissons par arriver à nouveau au souk, "Calle de la Calderería Nueva". Nous décidons alors de retourner au studio en achetant au préalable deux empanadas.
A 4 heures et demi de l'après-midi, nous repartons à nouveau à la découverte de Grenade, mais cette fois, plus question d'y aller au hasard. Premier arrêt au "Corral del Carbón", un ancien caravansérail dont la porte d'entrée de style mudéjar est magnifique (presque aussi jolie que la porte du vin de l'Alhambra). L'intérieur semble moins intéressant mais nous n'avons pas l'occasion d'en juger car un concert va avoir lieu, un cerbère en garde l'entrée. Il suffit alors de se mettre dos face à la porte du "corral del Carbón" pour repartir tout droit, direction le souk, le vrai, de l'époque, bien que largement reconstruit depuis. Il s'agit du marché de l'Alcaiceria, un marché touristique coincé entre la cathédrale et la place Bib-Rambla. Il n'y a là que kitcheries et articles en cuir "made in ......." (choisissez le pays de production qui vous convient, China serait une bonne hypothèse, mais España, un doute certain ; au moins, dans les boutiques de la "Cuesta de Gomoréz", un artisan colle lui-même les décors de marqueterie sur les boîtes qu'il vend, 50 % du travail est fait sur place, pour un prix pas trop exagéré, 19 euros la petite boîte de 10 x 20 cm).