Vendredi 6 juin : (suite)
Le circuit de la visite de nuit n'est pas exactement le même que celui de jour, on ne repasse pas aux mêmes endroits, mais on fait le principal tout de même. Toutes les façades des patios ne sont pas éclairées mais celles qui le sont exceptionnelles ! Dans la cour des lions, c'est toujours assez difficile de faire une photo sans personne posant devant son téléphone portable pour un selfie (Anne-Marie tente d'en faire aussi, mais quelle horreur, nos tronches prises en gros plan ) mais c'est quand-même plus respirable qu'en journée (il n'y a aussi qu'un seul groupe de japonais ; ils sont bien ces japonais, ils restent groupés et on en comprend pas leurs barbarismes). Vers la fin de la visite, nous refaisons alors tout le circuit en sens inverse arrière pour revenir au patio de la chambre Dorée où nous sommes seuls ! Les palais Nasrides ne sont alors rien que pour nous, sans le moindre bruit, c'est génial ! Idem pour la salle du Trône et la cour des Myrtes. Il n'y a plus qu'à la cour des Lions où il faut encore jouer avec les derniers touristes et les guides qui commencent à pousser les visiteurs restant dehors. Nous étions les premiers entrés à 22 heures et les derniers dehors à 23 heures 30. Nous y serions encore restés des heures, ou presque. Cette visite de nuit est vraiment géniale !
Météo de la journée :
Nuageux, puis beau et chaud dans l'après-midi, avec du vent.
Samedi 7 juin : Que calor !
Quelqu'un frappe à la porte ? C'est Sergio qui est monté nous apporter le thé ! Heureusement que nous avons encore fait grasse matinée ce matin, car d'habitude nous sommes beaucoup plus matinaux en vacances.
Nous ne quittons le studio qu'à 11 heures moins le quart du matin pour visiter le quartier de Sacromonte, le quartier gitan de Grenade situé derrière l'Albaycín. Nous prenons donc le même trajet qu'hier matin, la "Plaza Nueva", les rives du "Rio Darro" et la "Cuesta del Chapiz". Sauf que contrairement à hier, nous tournons dans le "Camino del Sacromonte" quelques dizaines de mètres après avoir entamé la montée. Nous ne tardons pas à dépasser les remparts de la ville, marquant le début du quartier.
Les maisons blanches ne semblent pas si troglodytes que ça (peut-être qu'une partie à l'intérieur est installée dans une grotte?) mais elles proposent presque toutes des spectacles de flamenco ou de zambra (un genre de flamenco). Ce qui nous intéresse le plus, à cette heure presque matinale, c'est la vue sublime sur l'Alhambra depuis les hauteurs du quartier. Finalement, à Grenade, il n'y a que l'Alhambra, à voir depuis l'Albaycín ou le Sacromonte .
Pour ressortir du quartier, nous optons pour la version haute, en empruntant la "Calle Verea de Enmedio" qui passe au plus près des remparts. Nous ne tardons pas à revenir à la "Cuesta del Chapiz", tout près de l'église "San Salvador", donc presque en haut de l'Albaycín. Nous continuons alors jusqu'à la "Plaza Larga" où nous nous arrêtons pour boire un jus d'orange pressée au bar "La Porrona" (2 euros le verre, de vrai jus d'orange fraîchement pressée). La patronne est toute fière de nous montrer la couverture de son menu : c'est elle en photo avec Michelle Obama (disons avec une grande femme noire-américaine car nous ne reconnaissons pas madame Obama ; mais après vérification sur internet, il s'agissait bien de la femme du président américain). Elle nous propose de la miga avec nos jus d'orange, pourquoi pas mais nous n'avons pas faim, nous venons de finir notre petit déjeuner il y a à peine une heure (en fait, cela ressemblait plutôt à de la semoule qu'à la mie de pain, mais c'était meilleur qu'hier, puis il y avait aussi quelques anchois frits et ça, c'était bien mieux
).
En repartant, nous passons par la porte mudéjar qui borde la "Plaza Larga", pour continuer notre excursion des ruelles de l'Albaycín. Nous en découvrons alors de nouvelles mais immanquablement, nous ressortons du quartier par le souk. Pour manger ce midi, nous nous rendons jusqu'à la "Calle Reyes Católicos" pour acheter deux empanadas dans une pâtisserie moins touristique que celle de la veille et qui semble proposer des produits de bonne qualité (hier, nos empanadas n'étaient pas terribles). Anne-Marie achète pour le dessert, des "Piononos de Santa Fe" (qui sont aussi la spécialité de Grenade). C'est une sorte de baba au rhum rempli de crème (disons que cela a la consistance et le goût d'un baba au rhum, c'est un dire un gâteau bien imbibé de liquide éthylique). Nous rentrons alors au studio pour manger et nous préparer pour le hammam.