Dimanche 8 juin : (suite)

Ce soir, nous retournons manger à la "Vineria San Telmo", c'est à dire l'un des meilleurs restaurants où nous sommes allés au début de notre séjour (l'autre étant "El Pulpo", mais nous y sommes déjà allé deux fois, ce qui n'était pas le cas de la vineria). Nous avons commencé par une fondue de fromage, véridique ! En fait, nous ne savions pas exactement ce que nous avions commandé, nous avions quand-même compris qu'il s'agissait de fromage, mais nous étions loin d'imaginer que le serveur allait nous apporter du fromage fondu (et encore tout chaud) dans un ramequin, avec des croûtons à tremper dedans et des oignons caramélisés. Cela dit, c'est très bon et le syrah que nous avons choisi, un "Enrique Mendoza 2010" d'Alicante (et non pas d'Argentine), accompagne à merveille cette fondue au fromage. Nous avions aussi commandé deux salmorejos et une "media ración de atún a la plancha" servie avec de la confiture d'oignons (décidément), de la croquette rissolée (surprenante, ça n'a aucun goût) et une sauce pesto. Tout cela est très bon, nous nous en doutions.

Pendant que nous mangions, trois mamies espagnoles, sont arrivées bille en tête et se sont installées sur une table déjà réservée. Un serveur a tenté de leur expliquer qu'elles ne pouvaient pas s'installer là (nous avions déjà réservé in extremis, il ne restait plus qu'une table disponible en terrasse) mais les mamies semblent penser que cela est inadmissible. Très énervées, elles demandent alors le cahier de doléance que le serveur leur rapporte sans sourciller. Après l'avoir rempli, elles repartent avec une copie de leur "déposition" mais sans n'avoir rien consommé. Dans le cas de ces mamies, cela faisait rire le serveur car il n'avait aucun tord à se reprocher, les mamies se sont donc juste défoulées pour rien, mais ce cahier de doléance semble être une bonne solution en cas de vrai litige (à Paris, certains restaurants touristiques peu scrupuleux verraient leur cahier très vite rempli avec un tel système ; ce n'est parce que la cuisine française est mondialement renommée qu'il faut prendre les touristes pour des pigeons).

Anne-Marie a envie de finir par un dessert mais la carte ne reflète pas ce qu'ils ont vraiment : qu'à cela ne tienne, Anne-Marie part avec le serveur voir ce qu'il y a dans l'armoire à dessert : tarte au citron meringuée (ils sont les rois de la meringue en Espagne) pour elle et cheese cake pour Christophe (pas très espagnol comme dessert, tant pis). Les parts servies sont énormes et très bonnes !

Après le repas, nous faisons une petite balade dans le quartier de la "Plaza de Toro", en passant devant les boutiques d'articles de tauromachie (costumes, chapeaux, ballerines, etc...). Nous faisons demi-tour sur la rive de la darse du Guadalquivir, devant la "Plaza de Toro" où aucun massacre de bête cornue n'est organisé ce soir, et nous retournons nous coucher.

Météo de la journée :
Chaud et beau, ciel bleu.

Lundi 9 juin : Dernière randonnée urbaine !

Voilà, c'est la fin du séjour. Nous rebouclons nos sacs en configuration vol avant de faire une dernière balade autour cathédrale et d'acheter 4 petites figurines en terre cuite (qui ont servie pour le titre de ce carnet de voyage ; cf page n° 1) qui symbolisent, dans un sens, notre séjour car nous avons vu tous ces clichés: la danseuse de flamenco, le matador (nous n'aurions pas dû), le porteur de char de procession et l'andalouse en mantilla ! Bien sûr, les meilleurs souvenirs de ce voyage restent la découverte les magnifiques monuments mudéjar de ces villes historiques et, le plus important, les tapas (le budget voyage en a pris un coup côté restauration, nous n'y sommes pas allés avec le dos de la cuillère même si le midi nous faisions attention ; la balance risque de ne pas être gentille avec nous demain matin).

Nous revenons à l'appartement à 11 heures moins le quart, pour redonner les clefs de l'appartement à la femme de ménage et mettre nos sacs dans un coin. Nous repartons alors nous balader du côté de la "Plaza de Toro", repassant devant les magasins d'articles de tauromachie (peut-on fredonner la chanson de Francis Cabrel dans les parages ?) et finissant immanquablement sur la rive du canal du Guadalquivir. Nous remontons alors jusqu'à la "Torre del Oro" avant de revenir, encore une fois, vers le cathédrale. Mais cette fois, c'est bien la dernière fois...