Mercredi 12 novembre : (suite)
Les entrées arrivent ensuite : un duo de langouste et un tartare de marlin avec une sauce "roucou agrumes". Explosion de saveurs garantie ! Le tartare est excellent mais le duo de langouste, qui consiste en un petit morceau de langouste dans une sauce, versée devant nous par le serveur, à la langouste, est incroyable. C'est extrêmement bon ! Certes, la matière première est de qualité (et bien pêchée
) mais la préparation sublime la langouste d'une manière assez incroyable. Le duo de langouste est accompagné d'un mini accra (pas mauvais, mais Dada est imbattable sur les accras
).
Bien évidemment, le repas ne s'arrête pas là car Christophe a commandé un suprême de lambis et Anne-Marie, une marmite (réunionnaise) de fruits de mer flambée au rhum vieux ! Pour le lambis, Christophe n'en a jamais mangé d'aussi bon depuis qu'il a découvert ce mollusque en 1993 lors de son premier séjour aux Antilles. La sauce (qui fait tout) est à mourir. Par contre, la marmite d'Anne-Marie, composée d'un morceau de langouste, d'une crevette, de palourdes, d'un demi-crabe et d'un ouassou (et d'un petit poisson genre sergent-major) est encore meilleure, sans même parler de la sauce qui est à la renverse... Franchement, sans trop nous tromper, à part peut-être dans un restaurant à Pals en Catalogne ("El Portal del Mar" pour ceux qui voudraient y aller), il doit s'agir d'une des meilleurs repas que nous n'ayons jamais fait. Disons que la langouste préparée par Dada a déjà une note de 25/20, là, avec la marmite de fruits de mer, on arrive à une note de 30/20 (en utilisant le barème suivant : 0/20, c'est mauvais, immangeable, 10/20, c'est moyen, disons comestible mais sans plus, et 20/20, c'est très bon). Avec tout ça, nous avons oublié de parler des assiettes de légumes servies avec les plats : samossa de légumes, purée de patate douce, chips de patate douce (une seule), banane grillée et flan au giraumon et, bien évidemment, tout cela est très bon (20/20).
En plus, c'est bien copieux. Nous ne prenons alors qu'un dessert pour deux : une assiette gourmande composée d'une glace goyave dans un coulis de fruit rouge (rose fluo), recouverte d'une coquille de chocolat, servie avec un petit muffin coco et deux macarons (dont l'un est parfum mangue chocolat). Avec un seul café (et une bouteille d'eau gazeuse), nous en avons pour 100 euros (pour deux). Ce n'est pas donné mais franchement, ça le vaut largement. Au fait, nous avons lu sur internet quelques remarques disant que le service était lent : ils ont un nouveau serveur qui venait d'arriver de métropole depuis 5 jours et, même seul pour servir 29 personnes (dont un groupe de 14 personnes), nous n'avons pas eu à attendre (il était totalement en sueur, le pauvre avait encore besoin de s'acclimater à la chaleur guadeloupéenne ; d'ailleurs en parlant de température, Jimmy, qui est venu nous encaisser et discuter un peu, nous a dit qu'ils avaient parfois 50 °C en cuisine). Il ne reste plus qu'à retourner à l'appartement pour digérer.
A 17 heures 20, nous repartons en direction du club pour une plongée de nuit sur la Caye (Prof. max. : 13 m / Tps : 64 min. / T° eau : 29 °C). Le principe de la plongée est simple : on va, en bateau, jusqu'au mouillage du Yaisa dans la baie de Malendure et on revient au club sous l'eau ! On pourrait croire que c'est par souci d'économie pour le club, que cette plongée n’a pas grand intérêt, mais ce n'est absolument pas le cas car c'est une plongée extraordinaire ! Première rencontre de la plongée : un baliste royal, endormi sur le sable. Ces poissons sont assez difficiles à photographier en journée, mais de nuit, ils se laissent faire sans problème, même si leur couleur diffère un peu de celle qu'ils arborent de jour. Ensuite, ce n'est que succession de murènes en pleine eau, de gorgonocéphales (beaucoup de gorgonocéphales si on en croit les photos
), d'oursins diadèmes, de poissons coffres dans un état comateux, etc, etc... Nous croisons aussi un petit diodon et un gros diodon, un poisson perroquet coincé dans une faille (mais il n'a pas encore fait son cocon), un chevalier lancier, un petit poisson ange français juvénile tout peureux et une langouste en train de courir sur le sable. Pour une fois, Christophe garde bien son nez dans le masque (d'habitude, il est dans l'eau) car nos lampes de plongée attire une foule de minuscules crevettes et Christophe a peur qu'une d'elles entre dans son nez.