Mercredi 12 novembre : (suite)
Des grogneurs à petites bouche (des poissons rayés de jaune) profitent alors de la manne attirée par le phare de plongée pour faire un bon repas de crevettes. Christophe donne aussi à manger au corail en rapprochant son phare près des polypes qui attrapent alors les crevettes qui virevoltent dans le faisceau lumineux. C'est drôlement amusant tout ça !
Après presque une heure de plongée, nous ne voyons plus les lampes de la palanquée de 5 plongeurs que nous suivions de loin (il fallait s'en tenir un peu à distance car ils soulevaient un peu de sable, pas terrible pour les photos). Nous croyons être à proximité du club mais nous sommes encore dans 3 mètres d'eau alors qu'il ne devrait plus y avoir qu'un mètre cinquante ? Nous remontons donc pour voir où nous sommes (encore un peu loin en effet) et nous redescendons sur le fond de sable et d'herbes. Nous tombons alors, par mégarde, sur deux tortues vertes très excitées. L'une d'elle vient même à notre contact et nous pousse. Nous ne restons pas longtemps près d'elles car nous ne comprenons pas du tout leur comportement assez étrange. Mais voilà, 50 mètres plus loin, nous arrivons finalement à l'échelle près du club, c'est la fin de la plongée. Nous remontons avec 100 bars dans la bouteille, nous aurions pu rester encore une trentaine de minutes...
Nous rentrons ensuite à l'appartement manger nos crabes farcis surgelés. Demain matin, finalement, le rendez-vous est à 7h45 au club, car deux autres clients ont commandé à Loran une plongée matinale pour aller voir le buste de Cousteau au Jardin de Corail, avant leur retour en métropole.
Météo de la journée :
Rare averse ! Alors qu'il faisait grand soleil et justement au moment précis où Christophe commentait les prévisions surprenantes de Météo France (qui indiquaient "rares averses", avec un "s"), en sortant du restaurant vers 3 heures et demie, la rare averse du jour est arrivée, pour nous mouiller au moment où nous montions en voiture. Sinon, grand soleil radieux le matin et le soir !
Jeudi 13 novembre : Bis repetita !
Et c'est reparti pour une folle journée de plongée. A 8 heures du matin, nous nous rendons au Jardin de Corail (Prof. max. : 24 m / Tps : 64 min. / T° eau : 29 °C) avec Loran à la barre du Yaisa. Nous longeons par la droite la bande de sable où est posée la statue de Cousteau. Nous croisons alors un baliste royal, malheureusement pas aussi endormi que celui de la veille, car il ne se laisse pas trop approcher. Ensuite, nous apercevons un poisson "24 heures" et un carrelet paon, posé sur une éponge, qui se laisse docilement photographier. Mais Anne-Marie est désespérée par la plongée car nous n'avons croisé ni langouste, ni tortue. C'est qu'elle devient difficile, parce qu'il y avait quand même une multitude de poissons !
L'après-midi, à 14h30, nous nous rendons à nouveau au Jardin de Corail (Prof. max. : 23 m / Tps : 70 min. / T° eau : 28 °C). Dès la mise à l'eau, pratiquement sous le Yaisa, nous croisons une première tortue, une petite mais une tortue tout de même qui ravit Anne-Marie. Cette fois, nous avons décidé de laisser la statue de Cousteau sur la droite. Comme il n'y a pas de courant, nous prenons la direction plein est pour arriver au plus vite au tombant, pour le suivre ensuite en direction de la Pointe Carangue, histoire d'explorer une partie du tombant où nous sommes rarement passés. Un crabe-araignée (ou peut-être tout simplement une araignée de mer), joue les timides dans une petite anfractuosité sous le corail, impossible d'en faire une photo. Nous gérons bien la profondeur et nous restons bien à 20 mètres (nous ne sommes pas censés aller plus profond que 24 mètres, c'est à dire la profondeur maximale atteinte ce matin) mais Anne-Marie voit alors une grosse tortue qu'elle s'empresse d'aller photographier. Christophe reste donc à 23 mètres pendant qu'Anne-Marie descend un peu (20 %) plus bas, avant de remonter, deux ou trois minutes plus tard, à 20 mètres. Nous croisons ensuite un thazard, des poissons coffres moutons ou nid d'abeille, des poissons bourses cabris, des hamlets, des poissons papillons à 4 yeux ou à bandes noires, des poissons perroquets, des lippus, des grogneurs à petits bouches ou de Virginie, des poissons anges tricolores, des vieilles de roches mais pas de langouste (nous apprendrons ensuite qu'il y en avait sous le mouillage). Après avoir secouru Cousteau à qui il lui manque toujours sa main, nous finissons la plongée par 15 minutes de palier sous le Yaisa, à fureter dans 3 mètres d'eau, le temps que les baptêmes se finissent et de photographier une petite blennie à lèvres rouges, adossée à des spirobranches.