Vendredi 14 novembre : (suite)

Nous rentrons ensuite manger notre poulet "pas trop" boucané, avant de repartir à 14 heures pour la plongée de l'après-midi (ouf, la batterie de l’appareil a quand-même eu le temps de recharger). Nous repartons, moins nombreux que ce matin, avec le Démélou vers le Jardin de Corail (Prof. Max. : 19 m / Tps : 64 min. / T° eau : 29 °C). Nous commençons d'abord la plongée en direction de l’est pour rejoindre le tombant malgré un léger courant. Les carangues à gros yeux sont de sortie cet après-midi et certaines passent même très près de nous (ces prédateurs aiment bien le courant). Quelques balistes noirs se laissent aussi approcher. Après 25 minutes de plongée, alors que nous arrivons à 100 bars, nous faisons demi-tour mais en quelques minutes, le courant nous ramène près de la langue de sable. Dans moins de 5 minutes, nous pourrions être de retour sous le bateau, nous n'allons tout de même pas faire 30 minutes de palier à 3 mètres ? Nous restons donc une dizaine de minutes à fouiller dans les anfractuosités du corail par 12 mètres de fond. Les carangues à gros yeux passent en banc au dessus de nous, pendant qu'Anne-Marie photographie poisson coffre nid d'abeille et poisson scorpion. Nous repartons ensuite en direction du mouillage et nous suivons les recommandations qu'on nous a données pour trouver les langoustes qui cohabitent sous une patate de corail située au bout de la langue de sable. Christophe trouve d'abord des grandes crevettes nettoyeuses et pendant qu'Anne-Marie les photographie, il repère les langoustes qui sont bien là où on nous l'avait indiqué. Comme on devait reprendre le très spacieux Démélou cet après-midi, nous en avions profité pour prendre le reflex et le caméscope. Nous faisons donc quelques photos et séquences vidéo de la baie de Malendure au retour.

Nous sommes de retour à l'appartement à 4 heures et demi, totalement épuisés. Pourtant, nous n'avons pas plongé plus longtemps ou plus profond que la veille (comme il n'y a pas eu de tortue à 27 mètres, nous sommes restés à la bonne profondeur cet après-midi) mais nous sommes bien plus fatigués qu'hier ! Cela vient certainement du fait que nous n'avons eu que 4 heures d'intervalle surface entre les plongées, au lieu des 6 heures des jours précédents.

Météo de la journée :
Grand soleil et quelques passages nuageux. Trois micro-gouttes et arc-en-ciel à 16h30, en rentrant de la plongée.

Samedi 15 novembre : Deux cafés, s'il vous plait !

Aujourd'hui, pas de plongée au programme. Non, nous ne sommes pas malades mais il faut dé-saturer un peu en azote. Nous avions prévu d'aller visiter le domaine de Vanibel (visite recommandée par le Guide du Routard) mais, hier, Jacky nous avait dit que toutes les personnes qui avaient visité le domaine de l'habitation la Grivelière, en étaient revenues enchantées. Seul problème (sans avoir les chevilles qui gonflent) : nous n'avons pas les goûts de tout le monde ! Cela dit, comme le domaine de Vanibel n'est ouvert à la visite que l'après-midi, nous pouvons visiter le domaine de la Grivelière, le matin.

A 9 heures, nous quittons le gîte, direction Vieux-Habitant. Et après 5 km de route très étroite, très sinueuse et très pentue, avec des panneaux de signalisation routière, tout à fait officiel, indiquant "Obligation de klaxonner" (c'est la première fois qu'on voyait un tel panneau), nous arrivons enfin au domaine de la Grivelière à 9 heures et demie. A 10 heures moins le quart, la billetterie ouvre : 7,50 euros la visite mais finalement, même sans avoir le bon de réduction de Jacky, la caissière nous facture les deux entrées à 13,60 euros. La visite guidée commence à 10 heures (et 5 minutes). La guide est en fait une cueilleuse de café de l'exploitation. Elle connaît bien ses sujets, comme le jardin et la pharmacopée créole : telle plante pour soigner le cancer (bon, il faudrait qu'il n'y ait qu'une seule forme de cancer), telle plante pour soigner la chikungunya (le premier cas de chikungunya est apparu en Guadeloupe en décembre 2014, étrange qu'il y ait une plante ancestrale contre cette maladie). Ce n’est pas finies les critiques ? D’abord, cette cueilleuse est très gentille et fort sympathique, ce n’est donc pas bien de la critiquer. Puis, il peut très bien avoir des plantes dont les principes actifs aident contre le chikungunya et le cancer, même si elles ne peuvent pas complètement guérir ces maladies. De plus, les explications sont très claires : les caféiers poussent à l'ombre des bananiers parce qu'ils n'aiment pas la chaleur et la sécheresse. Un plant de café mettra 5 ans avant de donner des fruits et après, une récolte, il faut de nouveau 5 ans avant d'obtenir du café "buvable". Par contre, pour la repousse, rien de plus simple : les cerises (le fruit du caféier ressemble à une petite cerise rouge qui contient la graine de café) sont dispersées par les rats et les petits plants repoussent par eux-mêmes sans qu'un humain n'ait à intervenir.