Dimanche 16 novembre : Loi de Murphy !
A 8 heures du matin, c'est la plongée sur le Gustavia, une épave posée sur un fond de sable à 40 mètres (Prof. Max. : 39 m / Tps : 39 min. / T° eau : 28 °C). Ce matin, un plongeur, visiblement amateur d'épaves profondes, se joint à notre palanquée. Nous descendons en suivant le mouillage et nous longeons ensuite le côté bâbord de l'épave, jusqu'à l'hélice où nous croisons un poisson ange français. Nous remontons ensuite sur le pont de l'épave et nous visitons un peu les cales mais il n'y a pas grand chose à l'intérieur. L'épave est bien colonisée par les éponges jaunes tubulaires mais ça manque un peu de poissons dans les parages : il y a bien le poisson ange français qui est revenu nous voir dans les cales, un pagre et quelques vivaneaux mais l’inventaire est vite bouclé. D'accord, il y a aussi des barracudas, nous en avons croisé un à la descente et pendant le palier, nous en observons plusieurs en train de chasser autour du mouillage. Eux n'ont pas besoin de palier de décompression et peuvent monter et descendre rapidement du fond, contrairement à nous qui, après une vingtaine de minutes passées au fond, devons nous payer 1 minute de palier à 6 mètres et 9 minutes à trois mètres. En plus, nous avons dû largement majoré ce palier initial car nous n'avons commencé la remontée qu'à 20 minutes (il faut dire que vers la 18ième minute, le 3ième luron de la palanquée est reparti visiter la timonerie située près de la poupe, avant de remonter assez rapidement au palier - nous l'avons même recherché avant de nous rendre compte qu'il était déjà presque au palier - et il faut aussi dire qu'Anne-Marie a tenté une dernière photo avant de remonter...). Si nous avions suivi les tables de décompression à la lettre, il aurait fallu faire 2 minutes à 6 mètres et 19 à 3 mètres, gloups... Heureusement que nous avions des ordinateurs, des Suunto qui sont jugés plus pénalisants (ou sécuritaires) que d’autres ordinateurs, pour gérer les paliers (que nous avons quand même majorés). De toute façon, ces plongées profondes ne sont pas faites pour nous : elles sont trop frustrantes, 20 minutes d'exploration, c'est ridiculement petit !
Après trois courses au supermarché, nous remontons à l'appartement pour profiter de la piscine avant de finir notre poulet boucané à midi. Cet après-midi, pas de plongée (nous avons déjà assez repris d'azote comme ça, ce matin) mais plage au programme ! Sur Basse-Terre, la plus belle plage est celle de la Grande Anse de Deshaies, nous nous y rendons donc. A la sortie de Deshaies, nous loupons notre accès habituel à la plage (le panneau a disparu) et nous arrivons alors à l'accès principal, au parking bondé ! Par chance, nous trouvons une petite place de stationnement au plus près de la plage. Par contre, devant le parking, la plage est bondée, elle aussi. Qu'à cela ne tienne, elle fait plus d'un kilomètre de long et nous savons marcher. Il suffit de descendre un peu vers le sud pour trouver le moyen de poser sa serviette, à plus de 10 mètres des autres serviettes. Nous traversons alors une tranchée creusée dans le sable qui relie d'un côté, l'étang formé par la rivière Mitan, de l'autre la mer des Caraïbes. Cette tranchée étroite est complètement sèche, aucun problème pour la franchir. Nous trouvons alors un endroit tranquille pour poser nos serviettes à l'ombre et nous profitons d'un bain de plus d'une heure trente (en plusieurs fois), dans une eau à 29 °C, un régal !
A 5 heures moins le quart, Christophe veut repartir pour ne pas avoir à conduire de nuit mais il y a un gros souci : la loi de conservation de l'emmerdement maximum (ou loi de Murphy) a frappé ! On avait trouvé une belle place de stationnement près de la plage mais il nous faudra faire un kilomètre cinq de marche à pied pour revenir à la voiture car la ligne dunaire a cédé. La tranchée d'une cinquantaine de centimètres de large fait maintenant plus de 5 mètres où toute l'eau de l'étang s’écoule avec rage vers la mer, en formant de véritables rapides et une grosse vague, continue, en arrivant dans la mer ! En plus, au fur et à mesure, du sable est emporté par le torrent, la tranchée s'élargit de plus en plus et l'étang ne semble pas vraiment se vider... Impossible de retraverser à pied, il faut donc faire demi-tour, retrouver l'ancien accès à la plage et revenir par la route nationale à la voiture, à pied... Enfin de retour à la voiture, nous achetons un sorbet coco (certifié aux noix de coco de Deshaies, d'après le vendeur) et nous allons voir où en est la tranchée. Le courant s'est un peu affaibli mais ça coule toujours à un bon rythme. Des gens font traverser l'étang aux naufragés de la plage en kayak (nous n'aurions pas pu y risquer le reflex et le caméscope, c'était plus prudent de faire le tour à pied).