L'agence "Comptoir des Voyages" semblait être pratiquement la seule capable de prendre en compte, avec un tarif raisonnable (beaucoup d'agences sont capables de faire du "sur-mesure", mais avec des tarifs prohibitifs), nos desideratas qui peuvent sembler surprenants : passer une semaine entière à Kruger, alors que la plupart des agences ne proposent d'y passer au mieux que deux nuits ! Notre objectif était pourtant simple : voir, enfin, un léopard plus de 3 secondes et à moins de 50 mètres ! Pour réaliser cet objectif, il fallait se donner le maximum de chance et donc pouvoir rester un maximum de temps dans le parc car, pour voir un léopard (en dehors d'un zoo), il "suffit" d'être au bon endroit, au bon moment. En restant longtemps, au bon endroit (en plein hiver austral, qui se traduit par une saison sèche pour le parc Kruger, les animaux doivent normalement se rassembler non loin des points d'eau ou des rivières), les chances d'y être au bon instant, sont logiquement maximales !
Nous avons aussi demandé de loger dans le parc même, pour pouvoir réaliser des safaris, en véhicule (car à pied, on ne se rapproche pas des fauves ), nocturnes ou très tôt en matinée : les fauves chassant de nuit, et se déplaçant donc la nuit pour chasser, on a donc plus de chance de les observer lorsque le soleil est couché, à l'heure où seuls les véhicules de safari conduits par les rangers du parc sont autorisés à circuler dans le parc. Puis, loger dans les rondavels des "rest camps" de Kruger coûte bien moins cher que dans un petit bungalow d‘un camping à Palavas-les-Flots au 15 août !
Pour augmenter encore plus les chances d'observer un léopard, nous avons aussi voulu visiter une réserve privée (où l'on peut sortir des pistes avec les chauffeurs de la réserve qui la connaissent sur les doigts de leurs mains) mais comme le tarif des lodges luxueux de ces réserves, avoisine celui d'un bungalow (pas aussi grand que la chambre du lodge sud-africain) dans un camping 5 étoiles proche de St Tropez, la semaine du 15 août, nous avons demandé d'y rester bien moins longtemps qu'à Kruger (à noter que côté faune, celle des réserves privées sud-africaines est préférable à celle de St Tropez ).
Pour finir ce périple sud-africain, nous avons demandé de passer la fin du séjour du côté du "Blyde River Canyon", un des plus beaux paysages d'Afrique du Sud, à deux pas du parc Kruger, histoire de sortir nos dodus popotins du siège d'un véhicule, et éventuellement de faire de la randonnée si l'occasion se présentait (en évitant les serpents et, potentiellement, quelques détrousseurs de chemin car nous n'avions envie de randonner en groupe). Seul hic de cette dernière partie du séjour : la météo car le site est situé en altitude et ça serait l'hiver austral ! Pour éviter de ne contempler qu'un épais brouillard, nous avons demandé d'y rester deux jours pleins, en espérant avoir au moins une bonne journée, sans brouillard, sur les deux !
Le devis initial de "Comptoir des Voyages", nous plaisait plutôt, pas trop onéreux grâce aux vols internationaux sur "Turkish Airlines" qui proposait des prix assez attractifs et en partant du lundi au lundi, ce qui est moins cher qu'en partant le samedi ou le dimanche. De plus, le devis proposait deux nuits au camp de Pretoriuskop, deux nuits au camp de Satara et deux nuits au camp de Letaba dans le parc Kruger. Mais comme nous avons réservé tard ce voyage (mi-avril), lorsque nous avons accepté le devis, les hébergements prévus dans le parc Kruger n'étaient plus disponibles. Il nous fallait donc passer qu'une nuit dans le sud du parc, à Pretoriuskop, suivi d'une seule nuit à Satara, 120 km plus au nord, puis une nuit au camp d'Olifants et enfin trois nuits à Letaba qui n'est pas le camp le plus réputé pour l'observation des fauves (Satara l'est beaucoup plus). Le reste du devis était conforme au devis initial (ou presque, l'hébergement à "White River" et "Blyde River Canyon" avait aussi changé mais l'impact sur le séjour était minime).
Avant le départ, nous nous sommes aussi demandés s'il fallait vraiment prendre un traitement préventif contre le paludisme, c'est-à-dire une chimioprophylaxie antipaludique. Certes, "Comptoir des Voyages" la recommande mais en consultant les sites internet officiels d'Afrique du Sud, nous nous sommes aperçus que les risques de paludisme existaient seulement dans le parc Kruger et qu'en cette saison, les risques étaient bas, mais pas nuls. De plus, les camps de Kruger sont régulièrement traités pour éliminer les moustiques. Nous avons donc pris la décision de ne pas prendre de chimioprophylaxie mais nous avons quand-même pris d'autres précautions bien nécessaires : acheter un stock de répulsif à appliquer sur la peau et passer nos vêtements au répulsif anti-moustique, y compris les chaussettes.