Mardi 15 mars : (suite)
Vers midi et demie, nous arrivons enfin à l’hôtel "Taman Sari" à Pemuteran. Charmante et touchante attention : le personnel de l’hôtel nous passe autour du cou un collier de fleurs de couleur orange... Mais l’attention est aussi un peu "tâchante" car le pollen des fleurs laisse des marques sur les t-shirts blancs. On nous apporte ensuite des noix de coco fraîches pour en siroter le lait mais nous ne tardons pas à passer à table. Celles-ci sont installées sur la plage, à l’ombre de quelques arbres. Nous avons donc les pieds dans le sable, ce qui est bien agréable. Le repas commence par une soupe... C’est surprenant mais elle est bonne et elle a le mérite de nous fait boire. Ensuite des plats à partager sont posés sur les tables : poisson, poulet, riz et légumes. C’est très bon. En dessert, des assiettes de fruits sont apportées : pastèque, banane et ananas !
Après le repas, nous passons à notre chambre qui se situe dans un grand bâtiment situé un peu en retrait de l’hôtel mais aussi devant une magnifique piscine. La chambre, à l’étage, est déjà sympathique mais la salle de bain est encore plus sympathique : la grande douche est à l’extérieur ! Nos bagages nous attendaient bien dans la chambre. Il ne reste plus qu’à préparer le caisson photo pour la plongée de cet après-midi et se reposer un peu.
A deux heures et demie, nous avons rendez-vous sur la plage. Le Markisa, qui signifie (le "fruit de la passion", un joli bateau traditionnel tout en bois, est ancré au fond de la baie de Pemuteran. Il nous faut marcher un peu sur la plage (au sable gris-noir, volcanique, brûlant) pour rejoindre l’endroit où nous embarquons dans le zodiac qui nous amène ensuite au bateau. Une fois que tout le monde est à bord, Nicolas et Julien nous présentent l’équipage : Saïd (le dive master local), Owghy (le capitaine), Faizal (le matelot) et Rusdy (l’ingénieur de bord). Nicolas nous présente aussi le compresseur et sa membrane semi-poreuse pour le Nitrox, le coin café du Markisa (qui doit rester au sec) et l’échelle assez vertigineuse qui mène au sundeck. La présentation se finit par les gourdes : nous en avons chacun une (que nous pourrons ramener avec nous en fin de séjour), étiquetée à notre nom, et Nicolas nous invite à boire beaucoup.
Les blocs sont déjà gréés avec nos stabs dont les poches à plombs ont été remplies. Il n’y a plus qu’à enfiler nos combinaisons qui sont pendues au fond du bateau. Nos détendeurs ne sont pas montés car nous plongeons au Nitrox (nous sommes les seuls mais si nous ne voulons pas que nos ordinateurs affichent des paliers de folie, surtout lors des plongées successives, et être en forme le soir, nous préférons plonger au Nitrox ; puis, nous suivrons les paliers de ceux qui sont à l’air, ce qui augmentera notre sécurité en nous permettant de rester largement dans la courbe de sécurité). D’ailleurs, Rusdy ne tarde pas à passer avec l’analyseur d’air pour mesurer le taux d’oxygène du bloc. Nous n’avons qu’à lire le taux mesuré sur l’analyseur et signer le registre qui est rempli par Faizal. C’est tout confort !
Juste avant la mise à l’eau, la sangle du masque de Christophe casse ! Heureusement, Dan, le patron d’Abyss à Bali, arrive aussitôt avec une nouvelle sangle toute neuve. Il faut par contre arriver à la passer dans les accroches du masque, ce qui se révèle un peu difficile. Heureusement, tout finit par rentrer dans l’ordre et la palanquée peut enfin se mettre à l’eau. Pour cette plongée sur "Napoleon Reef", située dans la baie de Pemuteran, Julien est le guide de palanquée et nous plongeons avec Francine, Karine et Véronique. L’eau est chaude, très chaude (elle dépasse facilement les 30 °C) mais parfois nous traversons des thermoclines où l’eau est bien plus fraîche (dans les 26 ou 27 °C). C’est assez déconcertant et en plus, ça rend l’eau toute trouble alors que la visibilité n’est pas déjà au top à cause des pluies des derniers jours (mais c’est quand-même bien mieux qu’en Méditerranée).
Par contre, côté faune sous-marine, celle-ci est assez diversifiée, déjà rien que du côté du corail mou : les alcyonaires sont présents en nombre sur le site. Quant aux ascidies, elles prennent des couleurs diverses dans les parages (alors qu’en Méditerranée, elles sont généralement rouges), tout comme les clavelines qui ne sont pas uniquement translucides. Côté poisson, nous observons des poissons cochers, des zanclus, différents poissons papillons, des poissons anges empereurs, etc...