Mardi 15 mars : (suite)
Mais les poissons sont un peu peureux si bien qu’Anne-Marie se rabat sur des proies plus simples à photographier : bénitiers, étoiles de mers de différentes formes et couleurs (comme le coussin de belle-mère) et des nudibranches divers et très variés (dire qu’il va falloir retrouver tous ces noms pour le diaporama...). Anne-Marie ne sachant plus où donner du flash, est la première à annoncer 100 bars, puis 50 bars. Elle finit même sur l’octopus de Julien qui déploie alors son parachute, fin de plongée !
Pour revenir, il n’y a pas à palmer, le bateau vient nous rechercher ! Il suffit alors de s’accrocher aux bouts installés le long du bateau, disposés de chaque côté de l’échelle, de passer ses palmes à l’équipage qui est prêt à tout récupérer (y compris l’appareil photo qu’ils déposent aussitôt dans un grand bac d’eau douce prévu à cet effet), de remonter à l’échelle et d’aller s’asseoir ! Les palmes ont déjà été déposées dans nos bacs bleus et il n’y a plus qu’à enlever la combinaison (la 3 mm suffisait largement pour cette plongée) et la passer à Faizal ou Rusdy qui se charge de la pendre... C’est grand confort de chez grand confort la plongée dans ces conditions !
De retour à la chambre, nous nous préparons pour les festivités de ce soir (sans sortir de grandes tenues car nous n'avons pris que des t-shirts, il fallait laisser de la place pour les semi-étanches). Ce soir, nous avons le droit à un spectacle de danses balinaises, c'est à dire des danses où les danseuses font bouger leurs yeux dans tous les sens et tordent leurs mains dans des positions improbables, au son d'une musique essentiellement basée sur des percussions très métalliques. Bref, une bonne vingtaine de minutes de kling-kling-kling-kling... Oui, nous avouons, nous ne courons pas trop après ces spectacles "touristiques" mais il faut avouer que les jeunes danseuses nous ont présenté un très joli spectacle, très intéressant (si, si, sans rire) et que c'était pour la bonne cause car elles font partie d’une école de danse sponsorisée (si c'est le bon terme) par Chris Brown, un australien venu s'installer dans la région et qui est impliqué très dans la vie locale. L'argent récolté par l'école de danse sert à faire vivre l'école de danse elle-même et ainsi permettre aux jeunes filles d'apprendre les danses culturelles de leur belle île (elles cousent elle-même leurs beaux costumes). Mais l'argent récolté sert aussi à financer l'école tout court. Donc, nous n'avons aucun droit de critiquer ce spectacle qui était très bien (sans mentir).
Pour revenir à Chris Brown, il est propriétaire d'un des principaux clubs de plongée de Pemuteran mais il a aussi monté une nurserie de tortues (il rachetait les tortues sur les marchés locaux pour les remettre en mer, avant que les pêcheurs locaux lui amènent, pour lui vendre directement, les tortues qu'ils avaient capturées) et c'est aussi lui qui a fait installer les principaux récifs artificiels des environs (comme "Bio Wreck" ou "Temple Wall" d’une certaine manière).
Après le spectacle de danse, nous nous rendons dans un restaurant tout proche, situé en dehors de l'hôtel où nous logeons, pour nous délecter d'un des meilleurs repas du séjour (il y a eu d'autres repas, très bons, mais celui-là était le premier et avait donc un goût particulier). La cuisine balinaise est vraiment très bonne, pleine de parfums, épicée et parfois un peu pimentée (il vaut mieux goûter, de la pointe du couteau, les petites sauces qui sont servies à part, elles peuvent de révéler un peu forte). Le repas commence par des nems balinais aux légumes, des "lumpias" : excellent ! On nous sert ensuite un curry de poulet servi avec du riz (incontournable à Bali), des légumes (haricots verts et carottes) et de délicieux morceaux de tofu grillé ou frit (alors que le tofu, ce n'est pas génial de manière générale). La présentation des assiettes est très soignée, c'est aussi bon que beau ! Le dessert est un peu particulier (bien que pas mauvais du tout) car il s'agit de rouleaux de pâte de riz verte, fourrés de noix de coco et servis avec du sirop de palme. Après le repas, même si l’hôtel n’est pas très loin du restaurant, nous rentrons en minibus (ils nous attendent déjà depuis quelques dizaines de minutes).
Avant de nous endormir (ou tenter de le faire), Christophe s'enquiert de l'état du téléphone d'Anne-Marie qui est, d'après elle, en mode vibreur dans le petit coffre-fort de la chambre... Tant mieux !
Météo de la journée :
Grosse pluie le matin à Kuta au moment où nous quittions l'hôtel. Mais du soleil et du ciel plus au nord, enfin, jusqu'en début d'après-midi où c’est redevenu tout gris, puis orageux, au large !