Vendredi 18 mars : (suite)
Heureusement, en plantant le stick dans le sable, Christophe trouve le moyen de ne pas se fatiguer (sans avoir à se vautrer sur le fond) en attendant qu’Anne-Marie fasse ses photos de gaterin juvénile, ce qui a pris beaucoup de temps car le gaterin passait à gauche d’une pierre quand Anne-Marie passait à droite et le gaterin repassait aussitôt à droite quand Anne-Marie changeait de côté... Le ballet était intéressant à observer (car ce manège a duré quelques minutes). Quand nous arrivons au mouillage de la bouée qui marque le site, une bonne grappe de plongeurs s’est déjà formée. Saïd préfère alors lâcher le bout pour se laisser porter par le courant, en faisant le palier sous son parachute. Bonne idée, c’était bien plus confortable ainsi !
Pour la seconde plongée, nous n’irons pas à la jetée pour faire une "muck dive" comme c’était plus ou moins prévu car la visibilité n’y est que d’une trentaine de centimètres (l’équipage est allé vérifier ce matin). Nous nous rendons donc à "Bio Wreck", un récif artificiel mis en place par Chris Brown (cf les danses balinaises). Il s’agit en fait de deux récifs artificiels faits d’armatures en métal, l’une en forme de grosse tortue et l’autre en forme de bateau (ou d’épave de bateau puisqu’il est au fond de l’eau). Pour stimuler la repousse du corail, sur certains de ces récifs artificiels, des panneaux solaires sont installés sur une barge en surface afin de produire le courant électrique qui circule dans ces structures métalliques. Cela doit bien marcher car les coraux ont bien poussé sur ces récifs artificiels qui fourmillent aujourd’hui de vie.
Après la tortue, Saïd nous fait traverser une petite bande de sable pour rejoindre un vrai récif où la vie est très fleurissante : une raie pastenague à points bleus, planquée dans le sable et qui décampe quand Christophe passe au dessus d’elle, un poisson scorpion, un petit crabe dans une grosse anémone, une volée de "glass fishes", un autre poisson scorpion, etc... Sur un récif un peu plus profond, une autre raie pastenague est en train de se faire dorloter à la station de nettoyage. Nous retraversons ensuite la longue langue de sable pour rejoindre le récif principal du site, qui est un peu moins intéressant (sauf pour les nudibranches), avant d’arriver à la simili-épave artificielle et de revenir ensuite au point de départ, c'est-à-dire le récif artificiel en forme de tortue ! C’était une belle matinée de plongées (les plus intéressantes depuis le début du séjour) !
Nous rentrons à l’hôtel par la première rotation du zodiac et nous en profitons pour prendre une douche rapide avant le déjeuner à une heure de l’après-midi. Soupe poireau-pomme de terre en entrée (toujours surprenant, mais la soupe est bonne), puis poulet, (très bonnes) crevettes, légumes et riz : c’est toujours aussi bon. En dessert, nous avons le droit au meilleur dessert du séjour : un beignet de banane excellent ! Il ne reste donc plus qu’à aller faire la sieste pour nous reposer un peu (le programme a été un peu chargé en ce début de séjour et le décalage horaire se fait toujours un peu ressentir) mais, avant de nous endormir, nous remplissons nos carnets de plongée car nous avons du mal à nous souvenir de tout ce que nous avons vu lors de ces premières plongées.
Vers 4 heures de l’après-midi, Anne-Marie va se baigner à la piscine mais à peine s’allonge-t-elle sur l’un des transats, que des gouttes de pluie se mettent à tomber. Un gros orage éclate alors. Celui-ci risque de remettre en cause la visite du temple "Pura Pulaki" à 5 heures et demie mais heureusement, quand nous arrivons au temple, la pluie cesse, même si le ciel reste chargé de gros nuages tous noirs (ce n’est donc pas terrible pour les photos, par manque de lumière ; en plus, les pierres du temple sont très foncées). La visite commence par la séance d’habillage : il faut mettre un sarong pour cacher tout ce qui se trouve au dessous de la ceinture. Cette fois, à l’entrée du temple, des hommes se chargent de nous passer autour de la taille un vrai sarong, avec les plis qui vont bien, et surtout la ceinture en tissu qui maintient le sarong avec le nœud qui va bien.
Pas très pratique le sarong, quand-même...